Entretien avec Elias Dris

Elias Dris est un jeune compositeur et chanteur qui s’est produit sur scène à l’occasion de l’édition 2018 du festival des aventuriers, à Fontenay-sous-bois. Pour cet entretien, il est accompagné par Théo Cornier et Violet Arnold, qui l’accompagneront ensuite sur scène.

Charlotte : est-ce qu’un professeur vous a marqué quand vous étiez au collège ?
Ouais. Je me souviens bien d’une prof de maths, quand j’étais en 3°, Mme Grignon. J’aimais pas trop les maths – je ne sais pas pourquoi, je préférais le français… Et j’ai eu 17 au brevet grâce à cette dame très passionnée.

Jeanne : quel est le chanteur qui vous a le plus inspiré ?
Je pense que c’est David Bowie ou Bob Dylan.

Ornella : avec quel artiste aimeriez-vous vous produire ?
Je pense que ça m’amuserait bien de faire un duo avec Beyoncé. Je pense que comme tout le monde… Oui, c’est pas mal, Beyoncé.

Ornella : Aimeriez-vous participer à « The voice » ?
Non. Moi, j’écris mes chansons, je les enregistre et c’est ce que j’aime faire, c’est pour ça que je fais de la musique. Je ne prendrais pas autant de plaisir à chanter des chansons qui ne sont pas les miennes.

Louis-Anais : Combien gagnez-vous par mois ?
Ca dépend, en fait. Je ne suis pas salarié. Je pense que la plupart de vos parents sont salariés, ça veut dire qu’ils ont le même revenu tous les mois ; moi, c’est pas le cas, j’ai un revenu en fonction de ce que je fais ; ça ne dépend pas de la quantité de travail, ni même de la qualité. Ca dépend de pas grand-chose en fait, juste de l’argent qu’il y a et ça peut varier énormément. Là, par exemple, en juin, j’ai fait un album et on m’a proposé une avance, donc le mois dernier j’ai gagné 6000€ et je pense que le mois prochain je gagnerai autour de 700€. Donc c’est une fourchette extrêmement large. C’est pour ça que si tu veux en faire ton métier, si c’est ta seule source de revenu, tu n’as pas la même manière de compter ton budget que si tu étais salarié.
Il y a aussi le statut d’intermittent du spectacle, qui te permet d’avoir un revenu plus proche de celui d’un salarié, c’est-à-dire le même montant tous les mois.
Violet : Les sources de revenus, pour un musicien, c’est quand il fait des concerts, il est payé en « cachets » – on appelle ça comme ça – et les droits d’auteur, tous les six mois – ce n’est donc pas très stable – et quand on enregistre en studio. Tout ça génère des cachets. Au bout de 43 cachets – donc quand on a beaucoup travaillé – on peut obtenir le statut d’intermittent du spectacle. Il faut savoir que quand on est musicien, il y a beaucoup de travail qui n’est pas rémunéré : quand on compose, quand on répète… C’est pour ça que c’est bien d’avoir la passion avec, quoi, parce qu’il faut en vouloir quand même.
Elias : La majeure partie du travail, en fait, c’est comme les devoirs à la maison : c’est sur son temps à soi.

Paloma : Pourquoi chantez-vous en anglais ?
Pour moi, la langue que j’utilise dans mes chansons, c’est juste un médium pour m’exprimer, c’est comme si on me demandait « pourquoi la guitare et pas le piano ». C’est juste que c’est plus proche de la musique que j’écoute moi.

Diane : comment trouvez-vous votre inspiration ?
Partout. Des façons d’écrire des chansons, il y en a des milliards. Moi, j’écris tout le temps, je compose tout le temps et ce qui m’inspire, c’est des choses qui arrivent dans ma vie, des choses qui arrivent à des gens que je connais ou que je ne connais pas, un film, un livre… L’inspiration, on a souvent l’impression que l’inspiration vient à soi mais moi, je pense que c’est comme dans tout, il faut aller chercher les choses.

Pourquoi avez-vous choisi de faire de la musique ?
Parce que j’aime beaucoup ça. J’avais envie de faire de la scène, d’être dans un milieu artistique. Au début je voulais faire du théâtre. J’ai aussi eu envie de faire du cinéma, d’être peintre, d’écrire des romans… La musique, c’est… Ca rejoint un peu la question de tout à l’heure de savoir si j’étais bon en collège : moi, je n’ai jamais réussi à me donner à fonds sur quelque-chose qui ne me plaisait pas et en fait, la musique c’est ce qui faisait que ça m’amusait, ça me plaisait.

Nola : pourquoi jouez-vous du folk ?
Je n’écris pas que du folk, mais mon premier album, c’était du folk. A l’époque, je vivais sur la côte ouest des Etats-Unis, qui est un peu le berceau de cette musique.

Clémence : à quel âge avez-vous commencé à chanter ?
J’ai toujours un peu chanté, mais c’est à l’âge de quinze ans que je m’y suis mis un peu plus sérieusement. C’est en rencontrant Théo…
Théo : on s’est rencontré au lycée, en seconde, et on a commencé à créer un groupe. Après, il est parti aux Etats-Unis, moi j’ai fait des études de musique ; on s’est perdus de vue et après, on s’est retrouvés.

De quelle ville êtes-vous originaire ?
Je suis né à Fontenay-aux roses, j’ai grandi à Bagneux et maintenant, je vis à Vincennes.

Préférez-vous faire des concerts ou des clips ?
C’est très cool de faire des clips, c’est rigolo… En fait, c’est tellement pas pareil que c’est pas vraiment comparable…

Lucile : vous êtes le seul musicien de votre famille ?
Oui

Emilande : Pourquoi avez-vous choisi de chanter des reprises de Simon & Garfunkel ?
Je ne l’ai pas choisi, c’est un projet qu’on m’a proposé. On m’a proposé de chanter avec Morgan Imbeaud qui est une chanteuse que j’aime beaucoup. Je ne l’aurais pas fait de moi-même. Je trouvais ça intéressant de fouiller dans des chansons que je ne connais pas, d’artistes qui n’ont pas été une influence pour moi, de voir comment elles avaient été écrites…

Quel est votre meilleur souvenir de concert et pourquoi ?

C’est quand on a sorti l’album, on a fait un concert à la Gaieté Lyrique. C’était notre premier concert depuis la sortie de l’album. C’était un aboutissement, dans une belle salle comme ça…

Pierre : Comment vous êtes-vous fait connaître ?
En chantant avec Beyoncé (rires). Non. En gros, j’ai auto-produit mon album et ensuite, j’ai cherché un label : une société dont le but est de sortir des albums, de faire de la promotion… C’est eux qui s’occupent de la diffusion.

Discographie :
2017 : Gold in the Ashes
2018 : The Homeward Bound EP : Songs of Simon & Garfunkel
2019: Beatnik or not to be

Elias Dris – illustration de l’affiche du festival « Les aventuriers »

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