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2des A2-B1 Axes and Issues

FICHE de suivi_PE+PO_2des_2021

L’ART DE VIVRE ENSEMBLE se décline selon les 8 axes suivants

1) Vivre entre générations
Les bouleversements démographiques amènent des modifications dans les liens intergénérationnels (vieillissement de la population, allongement du temps des études et du temps de travail). La notion de conflits des générations se trouve souvent remplacée par celle du lien intergénérationnel. Celle-ci concerne la nécessité de penser autrement les relations entre les différents âges de la vie, notamment entre les personnes âgées et les (très) jeunes. Comment sont envisagés ces liens intergénérationnels dans les sphères dont on étudie la langue ? Sur quelles traditions se fondent-ils selon les cultures ? Dans quelle mesure les rapports entre générations se trouvent-ils bousculés, sont-ils réinventés ? Les limites définissant les générations sont parfois déplacées : au « jeunisme » des anciens, pourrait être opposé le « syndrome de Peter Pan » chez de jeunes adultes nostalgiques de leur enfance. À l’inverse, des enfants se trouvent investis de responsabilités qui incombent normalement aux adultes. Comment la presse, la littérature, les séries télévisées, la publicité rendent-elles compte de toutes ces mutations – sur le mode comique, parodique ou encore en adoptant la forme du réalisme social, voire de manière factuelle à travers le reportage ?
2) Les univers professionnels, le monde du travail
La seconde est une année charnière où la réflexion sur l’avenir professionnel doit venir confirmer ou interroger l’orientation envisagée. C’est encore le moment d’imaginer des métiers possibles dans un monde où il est de plus en plus établi qu’il faudra exercer plusieurs professions successives au sein d’une carrière de plus en plus longue. Comment choisit-on un métier ? Quelles sont les professions qui font rêver et comment se traduisent ces rêves ? Quelles sont les critères qui président au choix d’un métier ? D’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre, les professions diffèrent parfois, comme la perception du monde professionnel, de la notion du travail ou les conditions d’emploi. Le travail est un lieu de socialisation, comment inventer le mieux-être au travail ? Comment concilier la qualité de vie au travail avec les exigences économiques ? Changer de travail suppose la prise de décision, cela implique parfois de partir à l’étranger. Les migrations sont souvent liées au travail et constituent une source d’inspiration pour la littérature et le cinéma principalement, mais pas de manière exclusive.
3) Le village, le quartier, la ville
Le village, le quartier et la ville portent l’inscription d’une culture donnée. Pour des raisons évidentes, liées au climat notamment et aux codes culturels, les relations de voisinage prennent des formes différentes selon les pays ou les cultures. Le village, le quartier, la ville sont des espaces qui peuvent être émotionnellement chargés (poésie, peinture, chanson), d’où l’on part (voir l’étymologie du mot nostalgie) ou bien où l’on s’installe. Le quartier, le village et la ville connaissent des réalités sociologiques différentes : ancrés dans un passé ancestral, ou cosmopolites et en constante mutation (villes Babel, villes-monde). Comment les cadres de vie reflètent-ils les différentes cultures et les différentes géographies ? Des liens et correspondances apparaissent entre des grandes métropoles de pays différents : villes portuaires ; villes nouvelles ; villes musées, etc. La ville est un lieu à découvrir ; certaines villes ont une dimension mythique qui fascine (Rome, Londres, Lisbonne, Venise, etc.). La ville convoque tout un imaginaire, où se mêlent récits et légendes.
4) Représentation de soi et rapport à autrui
Dans des sociétés où l’image s’impose de plus en plus, être accepté passe souvent par les codes vestimentaires, les goûts affichés, l’adoption d’un style. Autrui (le groupe social) joue un rôle parfois décisif dans la perception que l’adolescent peut avoir de lui-même. Certains usages des réseaux sociaux interrogent l’image de soi donnée aux autres. La mode souvent vécue comme un jeu sur l’esthétique peut être également porteuse de tensions dans la relation de soi aux autres. Dans ce contexte qui engendre l’envie de conformité, la différence peut stigmatiser et conduire à des phénomènes de rejet. Le rapport de soi à autrui est abordé abondamment au cinéma, au théâtre et dans la fiction d’une manière générale. Il ouvre sur un questionnement de ce qui est considéré comme naturel et authentique par opposition aux faux-semblants. Dans les différentes cultures étudiées, l’image de soi revêt-elle la même importance, répond-elle aux mêmes codes ? Influe-t-elle au même degré et de la même manière sur les relations sociales ?
5) Sports et société
Le sport permet un accomplissement personnel (santé, bien-être) qui remplit une fonction de socialisation (clubs, équipes). Il traverse la société tout entière, des jeux improvisés dans les quartiers aux grandes cérémonies hyper-médiatisées. Il procure du plaisir à travers le respect des règles. Le sport rassemble ou divise, il se prête à des moments de liesse collective (nationale) ou au contraire oppose les supporters les uns aux autres. Le sport renforce le sentiment d’appartenance national et peut avoir des incidences politiques. Dans le meilleur des cas, il permet le dépassement de soi ; dans le pire, le culte effréné de la performance peut causer de la souffrance. Selon les cultures et les aires géographiques étudiées, quelle représentation est associée au sport et à quel sport ? Quelle image renvoie-t-il, quel est son impact social et politique ?
6) La création et le rapport aux arts
Le rapport aux langues étrangères se consolide à travers les arts (tableaux, musique, architecture, danse, écritures – fiction, théâtre, poésie) dans chaque aire culturelle. Quelle place accorder à l’art dans la vie de tous les jours, entre réception et pratique ? Comment rendre vivant le rapport à l’art, même quand il s’agit d’œuvres du passé ? Comment rendre accessibles les productions artistiques, trouver en elles ce qui peut faire sens pour chacun ? Comment exprimer une émotion à travers des mots dans une autre langue et la faire partager ? Au-delà du plaisir esthétique, comment débattre de l’utilité de l’art dans/pour la vie ? L’art est en devenir, il se réinvente en permanence ; à travers de nouveaux médiums (bandes dessinées, romans graphiques) ou en investissant de nouveaux lieux (street art ou land art) par exemple. L’art peut être consensuel ou au contraire en rupture avec les valeurs établies. Comment une société donnée appréhende-t-elle le réel pour le transformer en art ? Quelles formes prennent les arts dans les aires géographiques étudiées ? Quels sont les héritages spécifiques et les différentes évolutions qui fondent une culture artistique ?
7) Sauver la planète, penser les futurs possibles
L’avenir de la planète est un défi partagé par les aires culturelles qui interrogent cette question avec des sensibilités différentes. La préoccupation écologique n’a pas la même ancienneté selon les pays ni la même résonance dans toutes les sociétés. Elle pose la question du rapport à la nature dans chacune des cultures. Au quotidien, le souci de l’environnement dicte des codes de conduite et peut faire l’objet de politiques environnementales qui dépassent les frontières. La cause animale rejoint le débat écologique, elle trouve une expression différente selon les pays avec des débats autour de la chasse ou de la corrida par exemple. Parce que la question environnementale est tournée vers le futur, elle invite à imaginer, à travers l’urbanisme ou encore la littérature, des mondes possibles (par exemple : villes à l’architecture végétalisée, interpénétration ville et nature, etc. Le souci écologique incite à reconsidérer le rapport à la consommation).
8) Le passé dans le présent
La persistance du passé est au cœur-même de la perception du présent, et le poids de l’histoire, est omniprésent. Cette donnée incontournable peut susciter des réactions opposées : le désir de s’opposer aux traditions ou à l’inverse la volonté de les célébrer. Le retour au passé peut traduire une crainte d’affronter les incertitudes de l’avenir. Le rétro, le néo ou le kitsch cultivent le rapport au passé, de même que certains styles vestimentaires comme le gothique. Le rapport au passé peut être mis en scène à travers des cérémonies costumées, des jeux de rôle ou encore par la fréquentation de musées ou de parcs thématiques, qui recréent les sensations éprouvées autrefois. Il peut être fondateur dans la constitution de l’identité. Les lieux de mémoire se sont multipliés, ils invitent à considérer que l’acte de mémoire est un devoir. Comment cette articulation du passé et du présent se manifeste-t-elle dans une aire géographique ? Quelle est la place du passé et comment lui fait-on une place dans le présent ?