Le Bonheur – #5

[ Littér’Andaines # 5 sur le bonheur :

https://docs.google.com/file/d/0B7POsBCOKlwraW5lREpKM1FRYzA/edit?usp=sharing ]

Les élèves de Littérature et Société de l’année 2012 – 2013 donnent à penser que l’on aura droit à un bon cru. Un premier entretien sur le bonheur nous a déjà permis de dégager un nombre considérable de problèmes, de concepts, de références : manifestement tout le monde a quelque chose à dire sur cette thématique et quelques élèves ont déjà affiné leurs réflexion à la maison. Bravo ! C’est un bon début, prometteur.

La palme est décernée à Claire, qui a rédigé un topo rigoureux sur la question. Pour elle, le bonheur est relatif, variable, de telle sorte que chacun aurait sa propre perception du souverain bien. Mais n’y a-t-il pas moyen de déceler une définition plus universelle du bonheur ? C’est ce qu’il faudra examiner plus attentivement encore…

Une mention spéciale est aussi donnée à Lou, qui a commencé la lecture d’un ouvrage d’inspiration nietzschéenne sur le bonheur. Et s’il s’agissait tout simplement de dire « oui » à la vie, afin d’incarner une existence pleinement dionysiaque ?

Voilà pour l’heure l’état de nos recherches :

Marine semble vouloir travailler sur l’insouciance. Que penser du mythe de « l’imbécile heureux » ? Après tout, la sagesse et la raison ne sont-elles pas un frein à un contentement durable ? A méditer…

Anaïs se demande s’il ne s’agit pas de refuser le réel pour être pleinement heureux. L’alcoolique, le drogué cherchent le bonheur dans la fuite et l’illusion. Mais est-ce vraiment une méthode efficace ? On peut en douter…

Claire, on l’a vu, cherche à savoir si le bonheur est relatif ou absolu. Chacun a son idée sur ce qui rendrait heureux, mais ne peut-on pas admettre qu’il y a une sorte de « sens commun » du bonheur ?

Lou n’est pas du genre résignée, passive : elle n’abdique jamais. Tout naturellement elle voit dans le bonheur une affirmation de soi, la marque d’une volonté de puissance, qui fait de ce qui ne nous tue pas ce qui nous rend plus fort. Etre maître plutôt qu’esclave : voilà le souverain bien. Pour autant, cette philosophie de la passion est-elle étrangère à toute forme de rationalité ?

Manon et Valentin n’ont peur de rien : selon eux on ne pourrait appréhender la question du bonheur sans poser la question existentielle de la mort. Comment être heureux malgré la mort (de soi, de nos proches…) ? Etre heureux, n’est-il pas un idéal inaccessible du fait de notre finitude ?

Audrey, pour sa part, n’a pas arrêté une problématique précise. Sans doute parce qu’elle est prête à tout ! Une chose est sûre : elle s’efforcera de faire ce que l’on appelle une distinction conceptuelle. Peut-être entre le bonheur et le plaisir ; entre l’optimisme et le pessimisme ; ou entre le « bonheur dans le pré » et le « bonheur dans… la cité ! ». A voir…  Et si elle pouvait travailler sur l’épicurisme ?!

Florian n’était pas en grande forme. Qu’à cela ne tienne, son courage paraît sans limite : il pourrait travailler sur le rapport à autrui. On verra ! Avec le temps, les idées muriront !

Manon et Marcelline ont déjà tracé leur problématique bien avant notre cours : elles étudieront le rapport entre le bonheur et l’école. Après tout, on peut voir dans l’éducation le lieu d’une contrainte, comme celui d’une émancipation. Le travail : un instrument de torture ou la condition de notre humanisation ?

Auxane et Léa voudraient prolonger les réflexions d’Anaïs. Si le bonheur est une fuite, qu’en est-il dans les rêves ? Si rêver c’est satisfaire des désirs (refoulés) alors ne faut-il pas compter sur nos songes pour nous rendre enfin heureux ?

Laura et Marina se feront psychologues. Cherchant un article dont la forme serait plus originale, elles s’efforceront d’investiguer notre « profil du bonheur » sous la forme d’un questionnaire déroutant… suspense !