Matali Crasset: le mobilier du bureau (de A .Filippetti à Brigitte Macron)

De Aurélie Filippetti pour son bureau du ministère de la culture  au  salon des Fougères avec  Brigitte Macron, la brillante designer suscite l’intérêt de personnalités qui cultivent le pouvoir au féminin. En 2017, elle réinvestit une institution républicaine à travers la décoration du salon des fougères au palais de l’Elysée. Nous retrouvons à nouveau son le bureau iconique, autrefois présent rue de Valois.

« Installée pour sa part dans le salon des Fougères, Brigitte Macron a quant à elle choisi – toujours au mobilier national – un bureau en sycomore et cuir, dessiné par la designer Matali Crasset, un meuble dont s’était auparavant entichée Aurélie Filippetti, alors ministre de la Culture, pour son bureau de la rue de Valois. Un zeste de modernité avec des valeurs très sûres. La prise de risque est très limitée, le bon goût assuré…«  , Le règne du style « En même temps » à l’Élysée.28/11/2019.

« Brigitte Macron veut dépoussiérer la décoration de l’Elysée. »(…) » On va alléger, épurer. Il faut que la lumière entre » explique Mme Macron. » rapporte , dans ses propos dans un article du Monde en 2018.« Lors d’une visite très discrète au Mobilier National, Brigitte Macron a repéré quelques pièces et s’est choisi un bureau confectionné par une femme. » » Brigitte Macron s’est choisi pour bureau une création du Mobilier national. Il a été réalisé par Matali Crasset, une femme. La parité passe aussi par le mobilier élyséen. » Candice Nedelec | le mercredi  05 juillet 2017 dans un article édité sur Gala.fr , met l’accent sur l’affirmation féministe de ce choix.

Cf. https://www.elysee.fr/la-presidence/le-salon-des-fougeres/      DES ARTISTES QUI DÉCORENT L’ÉLYSÉE Le Figaro,? 16 février 2018 

Filippetti, l'intermittente POLITIQUE. VIDEOS. Aurélie Filippetti ne participera pas au nouveau gouvernement VallsLe bureau Aurélie Filippetti dans le bureau historique d’André Malraux et Jack Lang, au ministère de la Culture, rue de Valois à Paris. Thierry Bouët

Du vestibule au bureau du président - Marie-Hélène AbrondBrigitte Macron s'installe à l'Élysée dans le salon des FougèresLe règne du style « En même temps » à l'Élysée - Le PointLe château de Compiègne - Page 4 18358710

« Cette étoffe, commandée par le Président Giscard d’estaing en 1978 n’a été mise en place à l’élysée que récemment dans le salon des Tableaux à la demande du
Président Chirac, et inauguré pour la visite du Pape Jean-Paul II à Paris, en 1997. » CF. sommaire Style Baroque : Patron TC DAMAS DU PALAIS DE L ..

CF. Le salon des fougères, les salons de l’Elysée: 10 objets par Vincent Tap.

Une atmosphère épurée et élégante voir poétique a été crée par Mme MACRON dans le salon des fougères. Elle a le souci du détail. Le choix des divers pièces forment un ensemble plutôt harmonieux,  jouant sur les teintes lumineuses et claires, les jeux sobres et raffinés des matières, matériaux et textures ( Bois de hêtre, chêne, cuire, polyester, marbre, porcelaine, laiton doré, tissus de verre), entre ornements végétaux, et formes minérales et abstraite. (Un équilibre des contraste se met en place entre l ‘aplat vert du monochrome carré, (moulage) d’Etienne BOSSUT, le mobilier géométrique de Matali Crasset et la large surface murale aux motifs de fougères, de guirlandes dorés du lampas (1785, Camille PERNON). Cette étoffe de soie, raffinée du XVIIIème, affectionné par le style Louis XVI, était conçue avec sur des métiers à la tire à partir d’une technique de tissage complexe de fils de soies, d’or et d’argent). Avec sa mise en place à l’Elysée par  Valéry Giscard d’Estaing le Salon des Tableaux est devenu celui des fougères. Les frises de la console demi-lune- » Ceinture à décor sculpté de rosaces et de marguerites en alternance. Moulures tors de laurier et feuillage » et celle de la cheminée apportent une une touche de classissisme . Dans ce espace de travail qui jouxte celui du président, espace de la conjointe du premier représentant de l’état depuis 2007, les jeux entre tonique et dominant , confection artisanales et industrielle, classiques et modernes  crée un dialogue entre les divers éléments décoratifs tout à fait subtile .

La » LAMPE Modèle Bulbs Or BO2″
et la « Lampe aposer Dancing OR » D034 de Coralie BEAUCHAMP collection de luminaire du mobilier national , un choix classique et élégant ,trônent sur la cheminée.
Photographie © Isabelle Bideau

https://collection.mobiliernational.culture.gouv.fr/selections/301

 

« Il y a un usage politique du design : au XXe siècle, de Gaulle ne se voyait pas autrement que dans du mobilier Napoléon, Valéry Giscard d’Estaing a fait venir du Louis XV parce qu’il prétendait descendre d’une lignée ayant servi sous ce roi, se souvient Claude Mollard, actuel conseiller de Jack Lang et précédemment chargé du Mobilier national (1981-1986).https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2020/01/29/qu-est-devenu-le-mobilier-de-pierre-paulin

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, dans son bureau, rue de Valois à Paris. Photo Archives Anthony PICORE

Le design, « secteur dactivité prometteur » en France«   est « une discipline à laquelle je suis personnellement attachée » explique  A. Filippetti, lors du DDays 2013. Elle nous  « permet de rester de plainpied dans la modernité » . En 2014, au magazine AD, elle expliquait que le design était présent tout au long de son quotidien: « Je suis passionné de design, aussi bien chez moi que dans mes fonctions. « Aurélie Filippetti Ni stresse, ni paillette«  déclare, suite à laffaire Cahuzac, posséder un 71 m²  « mélange bohème branché de poutres apparentes, » avec  » parquet ciré, gros fauteuils club et objets design. (« Paris Match N°3337. 2 Mai). Madame la ministre revendique  une certaine simplicité. » Pour son espace de travail, elle a pensé à collaborer avec l’atelier de recherche et de création du mobilier National, vivier très riche en terme de création contemporaine et d’art vivant. Son bureau, rue de Valois, a été commandé à une jeune créatrice: Matali Crasset. Il y a 30 ans, Jack Lang, en 1981- 1983, sous l’impulsion du Président de la République, créait École nationale supérieure de création industrielle (ENSCI-Les Ateliers), une forme de Bauhaus ou de Black Mountain College à la française.. Cf.https://www.ensci.com/ecole/une-ecole-singuliere/une-plongee-dans-lhistoire. Il travaillait sur un bureau d’Andrée PUTMAN. Cela témoigne d’ailleurs s’il en était besoin de la place des femmes designers dans ce domaine de création« .  La nouvelle Ministre suit la tradition de ses illustre prédécesseurs : « Je souhaite, que nous mettions en place une dynamique commune autour de tous les acteurs du design pour que les territoires de France développent une véritable culture du design. « ( Déclaration, faites comme une annonce programmatique de son futur ministère, lors de l’inauguration de l’exposition  » la fabrique des idées 30 ans de design »( Paris le 21 février 2013). Elle dévoile l’intérêt qu’elle portera à « la culture visuelle » et tout particulièrement la création industrielle, cette pratique ancrée dans le quotidien.

Dans un article de la revue A, du 20 août  2014, elle s’explique sur son choix pour le mobilier dessiné par la designer audacieuse du moment-issue de L’ENSCI, diplômée en 1991.

. « Je voulais un bureau de jeune designer et j’ai donc demandé à l’ARC ce qu’il pouvait me proposer. » Pourquoi ce travail de MATALI Crasset a-t-il attiré précisément, son attention?  Le bureau est construit tout en contraste entré à la fois sa ligne futuriste et la sensualité des matériaux, la douceur de sa couleur, explique la ministre.  » Ce meuble dégage une force qui n’est pas agressive ». Sans  « écraser la pièce », il s’intègre parfaitement par sa forme épurée et graphique avec les boiseries d’époque Louis XVI et les guirlandes florales peintes d’époque Napoléon III. Dans l’ancien cabinet de la discrète reine orléaniste Marie-Amélie et du duc d’Orléans, le mobilier de MATALI Crasset, malgré sa modernité ne détonne pas. Déjà Philippe CHAIX, Jean-Paul MOREL avait optés en 1998- 2001 dans leur ensemble mobilier (bureau, desserte, consol, banc et chaise)  pour l’espace de travail du  nouveau  ministre de la culture, Renaud Donnedieu de Vabres, également, pour un design minimaliste et la teinte pure du bois blanc, celle de l’érable sicomore et du hêtre. L’élégance sobre et contemporaine  dialogue parfaitement  avec les lieux entre tradition et modernité. Déjà A. Malraux, « explique Augustin GIRARD, dans son article : »LES POLITIQUES CULTURELLES D’ANDRÉ MALRAUX À JACK LANG :
RUPTURES ET CONTINUITÉS, HISTOIRE D’UNE MODERNISATION explique qu’il  rompait  « avec l’esthétique académique qui était réglée par l’Institut » »  et souhaitait dans une volonté de démocratisation et de diffusion au plus grand nombre, faire  » entrer la création contemporaine dans les interventions de l’état.

CF. http://www.chaixetmorel.com/

Octobre 1967 – Rencontre avec André Malraux « Jean-Michel Boucheron
Rencontre avec André MALRAUX, Ministre de la culture du Général de Gaulle, dans le cadre d’une émission d’Europe 1, sur le thème « histoire, philosophie et politique », à l’occasion de la sortie de son livre « Les Anti-mémoires » (Cette interview a fait l’objet de l’enregistrement d’un disque) » Octobre 1967.

André Malraux ,ministre des affaires culturelles de 1959 à 1969,  décide de placer son bureau au centre de la pièce. (ce qui est bien différent de J.LANG).Sur la cheminée ,une petite collection…son musée imaginaire?.(On aurait pu découvrir une poupée Hopi ou une Tête gréco-bouddhique en stuc de l’école de Hadda (IIIe – IVe siècle).

« Soutenir sans influencer » adage d’André Malraux, ministre des  » affaires culturelles ».

Le mobilier national :(bâtiment en béton armée de 1936 par Auguste Perret) mélange harmonieux du matériau moderne et de la grammaire formelle du langage classique de l’architecture.

« Rive droite, Matali Crasset a eu les faveurs de la ministre de la culture, Aurélie Filippetti. Du bois, du métal et du cuir, dans des couleurs douces, beige clair et foncé, des formes atypiques. Les bras des fauteuils, en bois brut, sont un peu de guingois. Une création audacieuse . »Le Monde.fr. Melina Gazsi

QUELQUES DEFINITIONS

  •  Qu’est-ce que le mobilier national? «Le Mobilier national, est la  caverne d’Ali Baba de la République » Le Journal des arts.fr. C’est un lieu magique, un vrai trésor mis à la disposition de l’état:(80 000 meubles et objets de la Renaissance à aujourd’hui, dont 26 000 sont dans les palais de la République.)
  •  Quel est son rôle? Le rôle du mobilier national est  de meubler, orner, les bâtiments officiels de la république française,  tous les lieux institutionnels exécutifs ou législatifs du pouvoir. Par exemple : le palais de l’Élysée, l’hôtel Matignon, certains ministères et ambassades à l’étranger…).CF: Pour un bref historique , lire: « Mobilier national – Wikipédia.fr

« Le mobilier national abrite aussi, rappelons-le, le centre de création et atelier de recherche et de création (Arc), créé par André Malraux en 1964 pour soutenir la création contemporaine. » , Le règne du style « En même temps » à l’Élysée.28/11/2019.

  •  Qu’est-ce que L’ARC:  C’EST UN ATELIER DE RECHERCHE ET DE CREATION. Depuis sa création , en 1964, par Jean Coural, administrateur général du mobilier national et sous l’impulsion d’André Malraux, cette institution n’a eu de cesse de faire intervenir des designers contemporains, pour apporter au patrimoine mobilier  national de nouvelles créations.

« Il est consacré , comme l’explique très bien A.B de Lavergnée, directeur des collections du mobilier national, à la recherche et à la création, en complément de l’activité des autres ateliers voués à la restauration. Son rôle principal s’apparente à la première des missions de l’établissement : meubler et orner les lieux de pouvoir de la République française. »

  • Quel est son rôle?

« L’A.R.C. a pour mission de promouvoir l’esthétique et les techniques contemporaines dans la création de nouveaux meubles. Une commission consultative, pilotée par le Ministère de la Culture, conseille l’administrateur général dans sa politique de commandes avec le souci de favoriser l’entrée des formes contemporaines dans les Palais de la République. Nous rappelons par là que le Mobilier national, réunion en une seule et même institution depuis 1937 du Garde-meuble Royal puis Républicain et des Manufactures, c’est tout simplement quatre siècles d’art contemporain. De même qu’il n’était pas pensable que Louis XIV se meuble avec des meubles qui n’avaient pas été créés spécifiquement pour le château de Versailles, de même, il est souhaitable que des lieux aussi prestigieux que l’Elysée, Matignon, nos grandes ambassades réparties dans le monde soient meublées avec des réalisations récentes des meilleurs designers. » explique Arnauld Brejon de Lavergnée. Depuis les années 60, les designers contemporains sont rentrés au mobilier national.

  • Comment ça marche? Comme l’explique, le 2 décembre 2011, Jérôme Bescond, chef des travaux à l’ARC, dans  » l’émission visite privée « (sur France Info) :« -Le mobilier national garde de meuble de la République »,  » On reçoit des projets de designer, il y a toute une étape de recherche, soit esthétique ou technique ou fonctionnelle, pour aboutir à la finalité de l’objet « . Les designers en vue de la réalisation d’un prototype donnent des « intentions sous forme de dessins ou de maquettes en papier « -(Maîtrise d’œuvre)- que les techniciens  de l’ARC vont, ensuite, retranscrire- (Maître d’ouvrage).
  • Comment s’est effectué le choix de ce mobilier du ministère? Par une commission consultative.
Un Arrêté du 28 avril 2003  marque la « création d’une commission consultative d’acquisition de dessins et modèles de meubles contemporains ». Son objectif premier est d’examiner les projets de mobiliers contemporains destinés, dans un second temps, à être réalisés par le Mobilier national ». Comme l’explique la journaliste, Mélina Gaszi, la » commission se réunit ,une fois par an ,pour décider des élus à qui seront commandées de nouvelles pièces. »
  • Quels sont les personnes qui ont décidés du choix du bureau de Matali Crasset? (CF.:article 1).Quelles sont les personnes présentent à cette commission? Il y avait :

1.  Six représentants de l’administration :

 – le Délégué aux Arts Plastiques, qui  présidait :Olivier Kaeppelin (?) Sur proposition de Renaud Donnedieu de Vabres de 2004 à 2009.( Il est spécialiste de l’art moderne et contemporain.) La D.A.P crée en 1981  » encourage la création contemporaine ainsi que sa diffusion dans toutes les formes de l’expression plastique: la peinture, la sculpture, les arts graphiques, la photographie, la mode, le design, les nouveaux médias. Elle participe également à la valorisation et au développement des métiers d’art. Elle définit et coordonne les procédures de la commande publique… ». Culture Gouvernement.fr

Olivier Kaeppelin, est l’ ancien directeur du Palais de Tokyo et de la fondation Maeght. Il était présent, en 2011, avec Matali Crasset, comme jury du Prix Canson Art School.

 – L’administrateur général du Mobilier national et des manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie: Bernard Schotter (2009-2010) vice-président  .

– Le chef du service des biens de consommation du ministère de l’industrie ou son représentant :

 – Le directeur de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs ou son représentant : Genneviève Gallot.(Déc 2008-201.)

(ancienne conseillère technique du cabinet de J. Lang  en 1990).

 – Le conservateur en chef du Fonds national d’art contemporain ou son représentant :

– Le chef de la mission permanente d’inspection, de conseil et d’évaluation de la création artistique de la délégation aux arts plastiques ou son représentant.

 2. Cinq personnalités désignées par le ministre de la culture en raison de leur compétence. (Les intéressés sont nommés pour une période de trois ans renouvelable une fois.)

 

  • Quels sont les autres projets récents de bureaux commandés par le mobilier national , pour un ministère, avant, celui de matali crasset?.Il y avait le bureau non conventionnel  monumental en carbone  de Christian Ghion. mais également:

 

  • Sylvain Dubuisson , avec son bureau escargot, pour le ministère de la culture et de la communication en 1990-91.
  • Titre: Le Bureau « 1989 »,
  • Designer : Sylvain Dubuisson (né en 1946). Ivry-sur-Seine
  • Date: 1992
  • Matériaux :Bois/ et cuire.
  • Matière: Bois plaqué de feuilles de parchemin, sous-main gainé de cuir gris.

Le designer français, ici, crée une forme organique et biomorphique très graphique, jouant sur l’aspect convexe et concave de la coquille. On dirait une courbe dynamique quasi  calligraphique. le meuble semble dessiné au compas. le créateur joue sur les courbes, les cercles, les ellipse , créant une composition originale et dissymétrique.

Roselyne Bachelot, une insubmersible au ministère de la CultureSeine-Saint-Denis. Le ministre de la Culture soutient l'association Mains d'Oeuvres expulsée de Saint-Ouen | Actu Seine-Saint-Denis

Roselyne Bachelot-Narquin ,FRANCK RIESTER,  MINISTRES DE LA CULTURE

https://hanslucas.com/hlebrun/photo/30252

DECOUVRONS LE NOUVEAU BUREAU DE LA MINISTRE.

« Ce bureau illustre les deux mouvements de la pensée : sa partie centrale en cuir, épurée, est dédiée à la concentration et à la pensée. Les caissons latéraux en bois, qui accueillent les outils informatiques et les dossiers, servent à la mise en forme et à l’application concrète des idées. »https://www.elysee.fr/la-presidence/le-salon-des-fougeres.

Carte d’identité de l’ouvrage

  • Date de création: 2009
  • Designer: Matali Crasset.
  • Commande : L’A.R.C pour le bureau du ministre de la culture et de la communication.( son cabinet)
  • Lieu de conservation: Ministère de la culture et de la communication en 2012-13.
  • Fonction: une pièce de mobilier (à la fois espace de travail et  d’échange, signe non ostensible du pouvoir. )
  • Nature de l’oeuvre: Mobilier de bureau (design). Bureau, chaises, fauteuils.
  • Matériaux: mixité: Bois blanc ( érable sycomore ), cuir et  métal.
  • Catégorie pour le DNB:  « Arts du quotidien ».
  • Problématique: Art et idéologie/ rupture et continuité.
  • – En quoi y a- t-il dans cette création et son espace d’installation se manifeste l’affirmation d’une politique patrimoniale contemporaine (celle du dialogue des époques entre tradition et modernité ? 
  • -Dans ce nouveau mobilier pour le ministère, quel choix politique s’énonce explicitement et implicitement Quels scénarii  sont proposés?
  • Pourrions- nous déceler, dans ce choix d’un contraste soft, d’une intégration fluide, un espace ouvert et conviviale, la volonté d’expression d’une politique singulière car culturelle et patrimonial. L’art et la culture ne serait-il pas ce domaine particulier cet espace privilégier ou le pouvoir pourrait plus qu’ailleurs s’y exercer  son caractère polyphonique, polyvalent, contradictoire. La relation au pouvoir doit pouvoir tenir compte de la contre-culture, de la liberté inhérente à sa définition.
  • de la virilité et des signe exclusifs du pouvoir régaliens?. »Conviviale ,expliquait Ivan Illich en 1973 dans son ouvrage La convivialité ,est la société où l’homme contrôle l’outil. » et non l’inverse. En ses lieux, la politique démocratique culturelle engagée dès 1981 se poursuit . L’exercice du pouvoir, au sein de la culture ne serait-il pas à l’image de cet objet de design , ergonomique, adapté à notre dimension ? Un art d’intelligence capable tout autant de se fondre, d’épouser l’espace des institution que d’être en son sein force de proposition possible pour créateur d’ écosystème, nouvelles façon révolutionnaire d’habite l’espace politique (éco-politique/ éco-poétique). Le designer ne crée pas seulement une oeuvre mobilière, mais l’ espace du pouvoir qui peut s’y construire, ici un espace non cérémonial mais d’échange, collaboratif (accueillant, chaleureux, hospitalier, féminin) (« s’intègre finalement sans brutalité avec une évidence . »

 DESCRIPTION:

  • Petite visite avec Bernard Schotter.

« Nous sommes dans le bureau de Madame la ministre de la culture ,madame Fillipetti, les caissons qui permettent le rangement des objets au lieu d’être sous le plan de travail comme c’est souvent le cas,…flottent en quelque sorte comme deux ailes ,de part et d’autre du plan de travail qui est en contre-bas tandis que le mouvement général arrondi crée, aussi , un espace de convivialité qui permet de travailler avec les visiteurs qui viennent s’asseoir devant le bureau, un ensemble extrêmement original ,à la fois , fort et féminin et qui s’intègre finalement sans brutalité avec une évidence avec ce décor qui était celui du boudoir de Marie-Amélie, un décor lambrissé assez raffiné du XIXe siècle dans lequel il n’est pas évident d’introduire du mobilier contemporain. Je crois qu’ici le pari est réussi. « Affirme Bernard SCHOTTER, administrateur pour le mobilier national (2009-2010). Interview pour le Monde.fr  (le design au pouvoir, épisode 2).

  • Quelle était l’intention de la designer?:

« Proposer un objet de haute facture qui fasse sens avec l’idée de se réunir ou celle de travailler.» Matali CRASSET.

la designer comme de nombreux projets ne produit pas un mobilier à fonction unique. Elle crée , ici, une double fonctionnalité, propose des scenarii. Elle produit un lieu de réunion à l’esprit convivial et un espace de travail. En terme de fluidité et de flexibilité de l’espace et de fonctions, d’autres projets de Matali CRASSET ne sont ils pas beaucoup plus innovants et révolutionnaires? .Peut-on dire que ce mobilier est générateur d’espace? La contrainte de la commande, la fonction symbolique dédiée à ce mobilier « bureau de ministre » imposait, certainement un cahier des charges plus limité. Ce caractère plus figé a-t-il été adopté au niveau de L’ARC? Quand est il du modulaire? de la mobilité? J’aurai bien pour ses sièges vu sa nouvelle création de design au salon d’avril du design « Salon del mobile » 2013. « le big cut »,  avec cette inspiration de blocs de pierre comme on peut les voir dans les carrières de Carrare, mais l’aspect lové s’accorde t-il, peut-être mieux ,

avec l’esprit de convivialité et de modularité du salon.Big Cut Armchair – Plusthttps://img.edilportale.com/product-thumbs/b_prodotti-85936-rel9970f8e8f1b24e469db2b44905a937be.jpgMobilier National | matali crasset

  • Quels sont les éléments du mobilier dans le cabinet?:  Le projet est composé d’un bureau, un fauteuil de bureau (  » recouvert en cuir beige clair et foncé.
    Contreplaqué et bois moulé), de 4 Fauteuils visiteurs (« en contreplaqué et sycomore recouvert de cuir beige clair et foncé.
    Piètement aluminium anodisé). et de quatre sièges coque. (Sur la vidéo « le design au pouvoir », on découvre un canapé? Est-il de Matali. Crasset ?, la Table de réunion n’a pas été choisie.
  • Qu’en est- t’il de l’absence d’une console ou d’une desserte présente dans les anciens projets? (Lang ou Chaix & Morel.).Ces meubles étaient-ils inutiles? Sur certaines photos , on découvre des choix hétérogène, mais une ligne directrice semble se dessiner, une homogénéité, de l’ensemble semble recherchée). Une table basse et un canapé à l’esthétique différente ont été placés dans l’espace. Etait -t-il possible de casser la structure traditionnelle :espace bureau et espace salon par ses solutions crassetienne si innovante? Matali CRASSET n’a pas eu la commande de l’aménagement total de l’espace entier comme l’avait fait la designer Pierre Paulin en modernisant l’espace présidentiel de Georges Pompidou, en 1971/72 avec son fumoir,  Le salon aux tableaux, la salle à manger de l’Elysée .Le designer français créait, dépassant le cahier des charges patrimonial exigeant,un écrin moderne à rebours des dorures institutionnelles, en faisant disparaître la décoration existante de type Napoléon III, par le subterfuge d’un recouvrement feutré (des tentures en tissu grège) . Pompidou faisait un véritable coup d’éclat vis à vis de la tradition et de la culture classique; Il faisait entrée par cet enveloppe, dans ce lieu  central du pouvoir institué, une configuration intérieur à l’architecture nomade (inspiré par les tentes ou les yourtes).
  • André Putman, dans les années 80, concevait l’ensemble des pièces du bureau de J.LANG (?). Pourquoi Matali CRASSET n’a-t-elle pas conçu son travail directement en fonction du lieu, en exploitant pleinement son audacieuse exploration en terme d’espace mobile et modulaire? Bernard SCHOTTER montre que l’introduction dans cet ancien boudoir est un véritable pari. Peut on concrètement jouer sur les contraste et le dialogue impromptu et comme pu le faire la sculpture contemporaine à Versailles ?(J. Koons et autres artistes?).
  • Quelles sont les  Couleurs:  l’ensemble est réalisé dans des tonalités discrètes, celle de la couleur douce et claire de l’ Érable sycomore . C’est assez neutre , on ne retrouve pas cette tonique de couleur vive dominante propice à la figure de Mitterrand, mais une touche de doré est présente sur les piétements des chaises. C’est une touche de rappelle du lieu. Dans ces meubles , la forme simple sans ornement , la ligne graphique (classique) ont été mises en valeur .Les autres objets de design, dans la pièce, sont neutres et blancs. Nous n’avons pas les couleurs vives qu’adopta un Pierre Paulin avec son bleu Mitterrand .(CF. L’ameublement du palais de l’Élysée, ainsi que le bureau du Président de la République).
  • Quels sont les matériaux? les meubles sont fabriqués en bois. L’essence adoptée est du sycomore blond, un bois clair, déjà utilisé dans des projets précédents .Il y a aussi » du cuir vachette pleine fleur crème et vanille » .Le bureau et les sièges sont «  rehaussés de piétements en aluminium anodisé légèrement doré. « Espace Presse du Ministère de la culture et de la communication.

DECOUVRONS CHACUN DES MEUBLES

  • Comment est le bureau? Il est d’une grande élégance par le choix des matériaux, la qualité de sa finition « de bonne facture ». La  sobriété, la symétrie et l’équilibre ont été choisis. Le meuble a un petit aspect architectural «  le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière*. »(?) Elle choisit des formes simples. Il a une forme  de solide numérique construit à partir de  l’ordinateur . Matali CRASSET ne joue pas  comme le bureau de Dubuisson avec les courbes préférant les formes cubiques  .Cette géométrie des formes devient un leitmotiv, une signature que l’on retrouve chez elle dans ses autres projets: l’architecture :son hôtel Le Dar Hi de Nefta , par exemple, mais ,aussi dans son mobilier: ses natures mortes habitables.)
  • le bureau malgré son aspect cubique s’inscrit dans un demi cercle.

*Le Corbusier ,vers une architecture, Crès, 1923.

  • Quelle est sa fonction? Créer un espace de travail. Le meuble « propose plusieurs attitudes, voire plusieurs usages : un espace gainé de cuir pour se concentrer sur la partie médiane et de chaque côté, plus en hauteur, des structures de rangement, en sycomore, qui permettent de prendre des notes debout. «Espace presse…
  • Les parties structures de rangements de chaque côté sont originales. Est-ce une reprise de la forme du bureau cylindrique qui se retrouverait disposées de chaque côté des parties latérales, comme des corps de bâtiment? Chaque caisson a la forme d’un demi hexagone qui pourrait se réunir si le cercle se fermait. Contrairement à celui de Putman, pour Jacques Lang, qui utilisait la partie basse, celle- ci est libérée pour créer une plus grande légèreté et un caractère moins massif. L’espace rangement se trouve dans ses caissons .Ils s’ouvrent à l’intérieur du meuble .Ils permettent de ranger les documents essentiels. Il y a ,de chaque côté, un tiroir fermé et une ouverture libre). Ces caissons peuvent devenir un plan de travail. Matali CRASSET a toujours conçu des meubles de design à fonctions élargies. (Ici , il permet de poser des documents, des objets (téléphones), mais peut également avoir fonction d’accoudoir lors d’une discussion passagère .Avec P. PAULIN, François MITTERRAND  opte pour un contraste coloré.
  • On retrouve une sobriété de la ligne et un choix d’assemblage des volumes proche de ceux de 1984 par Paulin pour François Mitterrand. Sommes -nous dans la continuité de la politique Mitterrandienne?
  • Il manque, apparemment, un espace fonctionnel pour la gestion des documents..et autres effets personnels.
  • Ici contrairement à François Mitterrand qui avait choisi avec P. Paulin, un mobilier au fort contraste entre le bleu roi et les nombreuses dorures de la pièce présidetielle.
    BUREAU CYLINDRE EN PARTIE DU XIXEME SIECLE

 

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Photo de Sébastien CALVET modifiée.
  • Le design au pouvoirÉpisode 2 : Ministère de la culture – Vidéo


     La construction du bureau, peut bous faire  fait penser à la structure Saline Royale d’Arc-et-Senans de Claude Nicolas LEDOUX.(Un corps central accompagné de ses deux pavillons) et sa fameuse composition en arc de cercle. Matali CRASSET a réalisé un tapis sur le thème de ce plan pour le mobilier national . »Hommage à l’Utopie de Ledoux « en 2003-2006

  • Espace intérieur de l’hotel DAR HI.
    Image illustrative de l'article Melencolia de Dürer
    Composition, 1922
  • Lissitzky Proun 10 (1919. On retrouve une chromatique assez proche de cette oeuvre constructiviste de Lissitzky. (Mais Matali CRASSET a peut être repris cette influence  constructiviste de façon plus explicite dans sa proposition de  bureaux en 2009 . »L’Open Room No.1″ en aluminium, bois congloméré, acier, acrylique et PVC  crée chez Established & Sons chez Silvera ne rappelle t’il pas le travail moderniste de Gerrit Rietveld , Mondrian, Kobro… (à l’instar du designer, architecte et ébéniste néerlandais et style rationaliste pensons à sa chaise Rouge-Bleu ou la Maison Schröder, elle revisite le langage  devenu  classique De Stijl, pour concevoir un mobilier ouvert, ludique et très coloré.

    openroomcrassettop1.jpg

    Elle crée, comme elle l’explique si bien, et c’est devenu un leitmotiv de son oeuvre qu’elle crée  une pièce d  » un objet et un «espace» en même temps :ans la pièce. » «Il s’agit d’une structure ouverte. Mais en même temps, vous vous sentez comme si vous êtes à l’intérieur de quelque chose – l’objet devient espace ». Matali CRASSET. Pour le bureau de la rue de Valois ,Matali CRASSET répond t’elle dans ce cadre institutionnelle à cette même liberté? .Il est évident que la fonctionnalité n’est pas la même et qu’elle s’adresse pas au même type d’usage. Ce dernier est public et de prestige, « l’open room » ,beaucoup plus un espace privé.

  • •Et les chaises, le fauteuil? Que peut on en dire?
  • « Le fauteuil occupé par la Ministre, réalisé avec des matériaux identiques se différencie de ceux des visiteurs, par sa forme plus enveloppante et fermée alors que les autres sièges se distinguent par des accoudoirs. «Espace presse, Ministère de la culture et de la communication. »
  • Le fauteuil  de la ministre était-il adapté aux usages polyvalents? A savoir que l’utilisation de la chaise de bureau doit, aussi, pouvoir être modifiable, dans son assise, en fonction de la journée. En observant les photos de Sébastien Calvet ,dans son sujet sur l’observation de la Ministre de la culture et de la communication le 21 novembre 2012: »Une journée dans les pas de la ministre, installation du comité de pilotage de la consultation nationale sur l’éducation artistique et culturelle » ,on découvre qu’elle place sa chaise ,du côté de la table basse, préférant la traditionnelle chaise design pivotante ergonomique à roulette plus classique ,dans la tradition du mobilier de bureau crée en 1960 par Charles Eames EA 119 .Elle était déjà présente à l’époque « Chaix &  Morel « .Elle permet un plus grand confort lorsque que les réunions se poursuiventtardivement.la forme fermée de la chaise de bureau de Matali CRASSET, ne permet-elle pas une pleine une pleine mobilité du corps?.(la position plus décontractée ,des pieds en demi-lune ,par exemple, en fin de journée ,sur certaines photos, montre que la chaise n’est pas toujours investie  de la même façon entre l’activité de travail ou de réunion, en fonction de l’auditoire .)
  • (Aucun mobilier pour les vêtements n’est conçu?).Je suis surpris que l’espace de rangement des dossiers et documents, nombreux vue les tâches à effectuer, que  la disposition et la place des objets personnels, ne soient pas pensée?). Les espaces rangements sur le bureau sont-ils pratiques? La bouteille d’eau reste au sol, les dossiers s’entassent. Dans le bureau précédent, une étagère et une console pouvait permettre de disposer des dossiers et libérer l’espace pour la seule activité de travail. De plus, quand est- il de la nécessaire aisance de déplacement et de mobilité  de cette chaise lorsque l’on est en position assise?. (Pivotement entre le bureau et l’ordinateur.).

 

 

 

La construction du fauteuil semble travaillé autour d’un travail sur le pliage .Comme dans ses « workshop » où la designer fait travailler le volume à partir d’un matériau simple comme le carton, le jeu de l’assemblage ou du pliage. Qu’est ce qu’un meuble en design sinon, comme l’architecture ,casser la boîte. Le fauteuil semple construit comme un patron que l’on déplierai :des pyramides…quand on reconstitue tous ces triangles tronqués, on découvre une construction géométrique.

 

 

Continuité de Pierre Paulin? comme une continuité de l’époque Mitterrand?

Comment est géré l’espace autour du bureau?l a réunion se fait debout et assis.

  • COMMENT EST CONCU L’ESPACE SALON?

 

  • Aurelie Filippetti posant devant le sofa Ploum,création de 2011.
  • Du côté  espace salon, la ministre opte pour un grand classique, la dernière innovation du design en 2012 en terme de canapé.
  • Quelle est la fonction: c’est un espace plus décontracté pour un dialogue et des échanges autour d’une structuration d’un espace centripète.

Quel design a été choisi? Nous avons une table basse, dite « table tulipe », crée en 1956 pour Knoll par l’architecte finlandais Eero Saarinen .C’est un vrai classique du XXème siècle, avec ses lignes simples et  piétement révolutionnaire conçu en un seul bloc. Il  évoque la période de G. Pompidou, son goût pour avec l’ innovation, son modernisme. Elle est de couleur blanche, son  pied  est en fonte d’aluminium, laqué blanc . Il supporte un plateau circulaire chanfreiné, en marbre de Carrare  blanc veiné. Elle est accompagnée d’un canapé organique et confortable; C’est le fameux  Ploum de la Ligne Roset. Une oeuvre de design très tendance  signée  par les jeunes designer Ronan et Erwan Bouroullec. Ce sont des habitués du mobilier national.

Petite explication, pourquoi ce sofa?

« Le confort, le confort, le confort…on allait pas sortir quelque chose de laid et moche » affirme Michel Roset à propos de cette création.

« On l’a imaginé comme un fruit mûr …Un fruit mûr voluptueux  » . Ronan & Erwan Bouroullec (designer français).

« Nous avons essayé de faire un canapé contemporain très confortable. Ploum est un exercice sur le confort et combine deux matériaux: un tissu extensible et une mousse pour des embourrages ultra souples et élastiques . La forme et les proportions énormes ont été spécialement étudiée pour permettre au corps de se reposer ensemble dans de nombreuses positions différentes sur le canapé souple…. Son siège est relativement faible, nous voulions qu’il soit organique. Nous imaginions Ploum comme morceau de fruit mûr et voluptueux. Peut-être l’utilisation d’un tissu extensible est un parallèle symbolique vers un style de vie contemporain, où la flexibilité et le confort d’utilisation nous semble indispensable.« Ronan&Erwan Bouroullec

Cf.:Ronan & Erwan Bouroullec Design  www.bouroullec.com/

Cf:Interview,salon de Milan avril 2012.

Le Ploum par Ronan & Erwan Bouroullec (Version Longue) – YouTube

D’apparence très élégant dans sa ligne et de dimensions  généreuses, ce canapé capitonné  est composé d’une mousse  hyper-souple de différentes densités qui a demandé tout un travail de recherche pour son positionnement .La forme de son assise  est à mémoire de forme .Il est revêtu d’un tissu extensible en stretch, solide, épousant parfaitement les formes  du corps, quelle que soit la posture.(on est dans la tradition des années 60,pour la volonté de confort avec en plus  la modernité technologique.) Les designer ont dessiné une forme en croissant afin de construire et favoriser au sein de l’objet une lieu d’échange et de relation. l’espace semble, cultiver le vocabulaire, des  formes courbes, un espace consacré beaucoup plus à la détente. Il  contraste avec le caractère angulaire côté bureau.

En terme de canapé, malgré son affirmation de flexibilité ,il ne correspond pas à la philosophie de Matali cRASSETqui refuse justement, ce type de canapé » enveloppant et passif ». Cependant au sein du canapé ,une dynamique relationnelle est crée.

(ci-dessous, la ministre peut s’entretenir avec Marie DESPLECHIN d’une façon plus conviviale).mais qu’en est-il des rapports hiérarchiques dans un tel mobilier? Rester au bord ou être dans le canapé?)

Les deux designer ont des préoccupations  contemporaines ,des lignes directrices communes    avec Matali CRASSET dans leur travail:-la modularité/la flexibilité/-les éléments à combiner./-le thème de la cabane/-le mobilier comme créateur d’espace.

REVENONS SUR MATALI CRASSET ,IL Y A UNE RECHERCHE DE CONTINUITE ? « la rupture dans la continuité »?.Un travail de digestion.

  • •Continuité: La géométrisation de son mobilier  reprend  la rigueur rationnelle  du classicisme , néo-classicisme à la  française du XVIIIe.  Le choix d’une teinte beige et de piétements dorés s’harmonise avec le blanc des murs et l’or des ornements.
  • •Rupture? Celle de la modernité face à la tradition.la recherche d’une sobriété et de formes pures et géométriques, contrastent avec les dorures, les Ors de la République présentent sur les parois du cabinet.

Est- ce sur la mode qu’elle joue? Non. Matali CRASSET a toujours affirmée ne pas surfer sur le tendances, mais elle crée des hypothèses, des propositions.

« J’essaye ,dit-elle, de ne pas fonctionner en terme de tendance ,parce que je trouve déjà que les tendances cela fige et donc on est pas dans la création, on est dans la digestion de choses déjà existantes ,on est en avant des tendance ,les projets que je fais sont valables d ‘aujourd’hui, demain et après demain ,l’idée ce n’est pas travailler sur des tendances mais plutôt des courants émergents qui représentent l’évolution de la société. « Matali  incarne le changement. Elle est à l’image de cette société en mutation et de l’émergence qui sont des valeurs  qu’incarne également le  ministère de la culture.

le designer ,c’est celui qui comme l’artiste est visionnaire, celui qui crée par l’utopie  « l’uchronie » les réalités de demain (Le corbusier). A la question ,si elle fait un travail utopique, elle répond qu’elle tente de montrer le caractère positif de la vie, créer un monde plus libre.

CONTEXTE DE CREATION:POURQUOI LE CHOIX DE MATALI CRASSET ?

  • Sa réussite internationale :Matali CRASSET a un rayonnement au delà des frontières.(A l’instar d’un P. Starck ,elle incarne le  design  » made in France », mais aussi cette « exception française »).
  • Sa modernité? Elle développe des idées novatrices.
  • Les valeurs qu’elle défend: Un design écologique/empathique…en phase avec les préoccupations de l’époque.
  • Un principe de design anti-crise?

Le contexte historique  est celui  de la crise ,des restrictions budgétaires ,même au ministère de la culture.« Le design peut il être un remède contre la crise ? »C’est la question posée par  le site web WITHDESIGNERS  .

« Et demain… » c’est le titre de l’exposition sur le design à Pantin « D’Days », la semaine de design en 2013.Cette manifestation

« pose la question de savoir comment le design peut être un outil créatif et stratégique de sortie de crise » Aurélie Filippetti .Ministre de la Culture et de la Communication. D’ Days 2013.

« La culture est un vrai levier de croissance, et cela peut être un pilier pour permettre au pays de se redresser. » affirme Aurélie Filippetti-dans les Inrocks.fr « La culture c’est un champ culturel d’inégalité ». Même avec moins d’argent, sans le chiffre ,on peut faire rayonner la culture .Dans un entretien avec l’écrivain M. Desplechin, la ministre réaffirme que l’art peut sortir de la crise.

« L’innovation  peut être un levier essentiel pour la sortie de crise ? Le design en est-il une partie intégrante ? En France, la réponse du politique semble claire. : le design est un remède possible contre la crise. »Matali Crasset travaille dans un contexte où le design est devenu politique, car c’est  une force de changement ,il peut modifier nos existences, nos environnements et donc a un impacte fort sur notre vie.(en terme de communication, virtuel…)

  • Dans le contexte actuel, le caractère coloré et humain de Matali CRASSET apporte beaucoup de légèrté.

« Je dirais ,affirme la designer, qu’on peut apporter des choses sans forcément travailler dans une utopie, moi ce que j’essaye de faire c’est travailler sur le côté optimiste des choses, montrer la belle partie de la vie, en fait , le coté le plus beau de la vie, avoir une vision optimiste, déjà si le design arrive à apporter ce souffle d’optimisme, cette énergie, cette envie de créer les choses ensemble, c’est déjà énorme » IED de Madrid .Interview.

« Si demain n’est pas forcément déjà présent dans notre réalité, il l’est déjà dans notre imaginaire et dans 

les productions de celui-ci. C’est le rôle des designers que de proposer des possibles de ce qui sera pour
en tester les potentialités et les limites. Pour cela, ils jouent des tendances, des évolutions et des ruptures qu’ils perçoivent dans la réalité pour la réinventer et la proposer sous d’autres formes qui ne demandent qu’à naître. transformer profondément. »
Bernard Kahane   à Pantin . Directeur ENSCI.

 

Entrevista a Matali Crasset – YouTube

  • www.youtube.com/watch?v=BE02a8jIiEo
    21 janv. 2009 –
  • matali crasset conçoit un Principe de design plus EMPATHIQUE .

Matali CRASET est actuellement une designer audacieuse et talentueuse, quasi politique au sens noble que Hannah Arendt  donne du terme.  Elle propose depuis 20 ans  une réflexion sur un nouveau type de sociabilité (d’hospitalité), voire de civilisation. Elle fait par son mobilier  » exister l’agir en commun » pour reprendre la définition de la philosophe mais aussi « le vivre ensemble », car l’objet est toujours un lieu d’échange.  Elle invente des scenarii de vie pour créer un mieux être contemporain .A travers l’objet, elle repense quasiment de façon anthropologique,  les liens entre les hommes , l’objet et son environnement, afin de crée un  espace de liberté et d’échange au sein de l’habitat privé ou collectif. Là où la société de consommation, le système des objets pour reprendre une expression de Baudrillard avait créé » une faune, une flore » hostile pour un homme, désormais, seul et différencié, elle propose un nouveau type de rapport à l’ environnement ,plus humain et pratique ( confort et bonheur sont des  préoccupation contemporaines ,mais un confort actif, construit et pensée par celui qui en bénéficie. Elle n’impose pas elle propose. le consommateur d’objet, devient un utilisateur citoyen.

  • Des  préoccupation « écologiques » :une nouvelle logique face à l’environnement.

On peut penser que l’ancienne militante des verts était sensible à la démarche de la designer sur l’environnement .Matali CRASSET ne disait -elle pas à Madrid ,lors d’une interview, que le « Le rôle du designer, c’est d’accompagner dans le contemporain et ,donc, dans ce qui concerne l’environnement ,c’est de trouver de nouvelles logiques pour les entreprises ,pour agir au quotidien de façon à préserver notre environnement  …et donc de proposer à travers ces scenarii des objets qui vont pouvoir s’utiliser de divers façon  des espace qui vont s’ouvrir à d’autres fonctions pour avoir moins d’objets autour de nous ». Face à cette surproduction d’objets ,elle conçoit une meilleur production plus intelligents du » système des objets ».Matali CRASSET est sensible au développement durable.

A la dernière biennale de St Etienne des designer proposaient: une voiture  pliable, un clavier d’ordinateur en bois, un vélo en matériaux naturels. L’expo  « traits d’union » nous faisait découvrir des objets urbains utiles aux citoyens dans un but environnementale: ces réverbères qui s’allument au passage du piéton, créant « une relation empathique » avec l’objet urbain.la question écologique est au centre de nos préoccupations.

 

  • Pas de » MISOTECHNIE chez matali crasset (elle ne refuse pas l’innovation technologique, mais propose une autre logique avec la » techne »:par exemple à  travers son travail sur les  nano technologie,mais aussi par l’utilisation de l »outils technologique, nouvelle planche à dessin du designer.)Matali crasset incarne  l’innovation foisonnante dont à besoin l’exception française.A la question de sa relation à la technologie, elle répondait que « les nouvelles technologies ça nous permet d’essayer pleins de choses, on n’est pas obligé de construire ,on peut faire des hypothèses,regarder ces hypothèses  et on peut digérer…avant on utilisait les technologies sans les digérer, ne pas oublier que les nouvelles technologies sont des outils, c’est au service d’une intention, de créer des choses pour les gens. « IED Madrid (interview de Matali CRASSET).

Pour Matali CRASSET, la technologie est une façon pratique pour élaborer ses nouvelles fictions (« politique fiction »? pour reprendre un exposition d’Alexandra Vidal),de  nouveaux  objets concept,des scenarii. La technologie n’ est pas vue comme aliénante, dépossession par l’homme de lui même ,mais une possibilité pour envisager un mieux être chez les gens. »Nous sommes dans une période où il faut réfléchir à d’autre logique…mon métier c’est trouver de nouvelles logiques et faire avancer ces logiques » affirmait elle ,également ,à Enghien, le 30 janvier  2009, au Centre des arts pour l’ exposition  qui lui est consacrée .

« Le sujet n’est pas l’objet, mais l’homme » disait, déjà, Charlotte Perriand. Comme en éducation, on a placé l’enfant au centre du système éducatif, on place en design l’homme au centre de système de conception puis de production des objets.

  • Matali CRASSET conçoit un Principe de design plus EMPATHIQUE .
    • Qu’est ce que le design empathique? Un pléonasme? le principe de base de tout design? un miroir aux alouettes?)Parfois le sujet n’est pas l’objet, le client, mais la marque?
    • Qu’est ce que l’empathie? « Empatheia  » en grec signifie « passion ».La notion d’empathie se développe au XIXe siècle sous l’appellation d’Einfühlung chez les romantiques allemands. Il désigne, à cette époque ,un processus de relation intuitive avec le monde, opposée à la connaissance rationnelle de la réalité. Au sens général,il s’agit de la  propension humaine à ressentir les sentiments de l’autre. Dans le domaine du design, il consiste à placer l’usager au coeur de la réflexion et de la conception du produit:observer le consommateur dans son environnement, l’utilisation que ce dernier fait du produit. A partir de cette observation le designer ,l’entreprise ,peut identifier des usages inattendus trouver des idées nouvelles .(Matali CRASSET dans sa cours ,à Belleville, peut observer ses enfants et ceux de ses voisins, son studio de création est en immersion directe avec le quotidien , ce dernier nourri son travail.Des entreprises font des photos de consommateurs,des manager feront du shopping, certaines font appelle à des ethnologues, anthropologues pour étudier les réactions, les besoins,la réactivité du consommateur, Matali CRASET vit sa vie de famille pour mieux penser notre quotidien.(cf. « Développer un nouveau produit: Méthodes et outils »,D.Gotteland,christophe Haon.) Matali crasset  passe  également par les images numériques ,le travail de l’image pour crée des hypothèses et tente de visualiser des phénomènes, rituels de notre époque ».(la frontière  entre  designer et  plasticien est désormais poreuse.)  la notion d’empathie est très présente dans le design actuel , Matali CRASSET est  une des instigatrices importante de ce mouvement. » Je travaille avec l’envie des acteurs qui ont envie de changer les choses et je vais beaucoup plus loin qu’en rêvant par moi-même ». Elle était présente cette année à la Biennale St Etienne qui avait cette thématique comme fil conducteur de ses événement.
  • « Pourquoi ce thème de l’empathie en 2013?. C’est une question que pose la journaliste Melina GAZSI à Mme Elasa Francès ,la directrice de la Biennale .C’est « une manière d’appréhender ce qui n’est pas rationnel dans le design, c’est-à-dire l’émotion », cette dernière souligne que  le terme «  »empathie » a été créé au XIXe siècle par un philosophe allemand pour désigner la relation avec une oeuvre d’art, qui permet d’en comprendre le sens ». Il s’agit de « sonder tout autant l’empathie du designer avec l’objet, l’utilisateur et la marque qui le lance, que celle du consommateur qui s’approprie l’objet dans son quotidien », « Le monde .fr
  • .Empathie: dans le discours d’inauguration de la ministre de la culture et de la communication Aurélie Filippetti. S’adressant à la responsable de  l’événement ,madame la Ministre affirmait qu’elle était«  particulièrement touchée par le thème …retenu…pour cette édition 2013 de la Biennale du Design de Saint-Etienne « .« l’empathie ou l’expérience de l’autre. Cela nous dit d’emblée beaucoup sur le design, son rôle, sa place dans notre société. Alors que trop souvent encore on laisse au design la seule place du bel objet, vous allez montrer que le design peut être partout, dans tous les secteurs, dans toutes les activités de la société parce qu’il n’intègre pas seulement une valeur esthétique mais parce qu’il recouvre aussi une utilité sociale. »Aurélie Filippetti. Ministre de la culture et de la communication. Nous sommes,ici, complètement dans la problématique de Matali CRASSET ,on croirait entendre ses propres mots, celle du refus exclusif de la forme, de la création du bel objet, mais de son utilité sociale. Mme Fares reprend , lors d’une interview pour Canal Z culture, des mots et concepts ,également, similaires à ceux de matali CRASSET (?). »Le design de demain, c’est la façon dont on va concevoir des scénarri de mod e de vie qui se concrétisent à travers des objets, des images, des services. C’est à dire que la question de l’objet final n’est pas suffisante  ,mais  ce qui est important c’est de voir tout ce que cela génère autour. « la question n’est pas de faire simplement un objet .

 

Le design empathique s’expose 20/03/13 – Canal Z | powered by

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  • La Ministre reprend cette idée d’empathie,mais elle l’élargie à toute la culture au sens large du terme.

 » Dans l’habitat, dans l’espace public, dans les transports, dans la santé…le design peut être décliné dans toutes les composantes d’un territoire et contribuer à l’amélioration du cadre de vie de ses habitants. Être plus sensible et attentif à l’autre, comprendre les sentiments et les émotions de l’autre, pour développer de nouveaux usages et mieux répondre à ses besoins et à ses sens.L’empathie par le design, donc l’empathie par la dimension culturelle, car c’est aussi cela, le projet culturel de la Nation, celui d’une plus grande empathie, d’une plus grande attention à l’autre, à tous les autres. Pour toutes ces raisons, parce que le design est l’exemple entre tous de l’alliance fructueuse de la culture et de l’économie, de ce redressement créatif au sein du redressement productif, j’ai décidé de donner une place plus importante au design au sein du ministère de la Culture et de la Communication »» de poursuivre la  ministre.

elle réitère ce qu’elle avait déjà dit en février 2013,l’engagement total du ministère : »je vous le dis: je suis et je serai avec vous, car je veux pleinement inscrire l’action du ministère de la culture et de la communication sur le plan social, urbain,environnemental et économique » à L »Ensci.

  • Dans notre nouvelle civilisation technologique le design semble devenu incontournable.

Autre fois réunir l’art et la science et l’industrie était considéré comme le mariage de la carpe et du lapin. Le design était le  parent pauvre de la culture ,de l’industrie, de la philosophie (contrairement à la grande Bretagne ou à l’Allemagne ).Selon le philosophe Stephane Vial, la philosophie ,elle même n’avait pas réellement pensée les arts appliqués préférant la question de la technique.).Dans son article « pour un secrétaire d’état chargé du design » dans Le monde.fr, Alain Cadix  ne rappelait il pas que  » le design était  assez communément perçu comme futile, à tout le moins non essentiel « un simple art décoratif .Aujourd’hui ,Il est devenu un élément important de la culture. Selon ce dernier, il faut remettre en cause ces aprioris et le regard que l’on pose sur le design (gens, institutions, administrations.) »Le design est un art, complexe, qui n’a rien de superficiel, quand on lui donne un sens plus proche de la conception innovante que de la décoration. Même si la décoration est une activité tout à fait respectable. Le design est l’art de concevoir à dessein des objets (créer les concepts) et de leur donner forme. (…)Le dessein peut être celui de la compétitivité des entreprises ou de l’attractivité des territoires.de poursuivre. A.Cadix.Le directeur de l’Ensci recentre la définition, du design, sur son caractère créatif, un art créateur de concept et d’innovation ,producteur de changement, du nouveau. Aurelie Filippetti également affirmait le 21 février 2013,au 30 ans De l’ENSCI, que « le design est encore trop mal compris, trop mal connu dans notre pays. Le mot est entré dans le langage courant, mais, il  ne renvoie qu’a une toute petite partie de ce qu’est le design, de son rôle,de sa force. »Le choix de la ministre de la culture est, donc de rendre accessible au plus grand nombre le design, le rendre plus « démocratique » pour reprendre les mots de P .Starck. « donner à comprendre ce que le design rend possible », tel est la responsabilité que la ministre, donne à son ministère. « le design, d’ajouter Aurélie Filippetti, n’est pas réservé au luxe et  donc aux plus favorisés. »Depuis de nombreuses années, les designers ,dont ,Philippe Starck, ont cette démarche. Elle le replace au centre de nos préoccupations de vie ,il n’est pas ce qui vient après, ce qui serait superflu et qui servirait qu’à mieux vendre » une simple forme -marketing.

Comment interpréter cette relation entre design et politique?  un simple effet d’annonce ou un véritable projet de société?

Lire :La lettre « Moi aussi, j’écris à Arnaud Montebourg de  Xavier de Jarcy ,sur son blog.

Ecouter: Le thème Design et politique: Jeudi 1er décembre 2011,dans Design au banc n°10La revue critique de l’actualité du design Une coproduction VIA / Centre Pompidou.En présence de Chloé Braunstein Kriegel (expert et critique en design), Jean-Charles Gaté (directeur de la publication Design fax) et Yves Mirande (journaliste et consultant design).

En 2011,on fait déjà  un certain constat: Sommes nous dans une crise de la culture?

« Sortir de la dépression culturelle « Notre pays traverse une sorte de “dépression culturelle”. Après l’élan des années Lang, aucun des gouvernements successifs n’est parvenu à redonner du souffle à notre politique culturelle(…)Pour ma part, j’ai la conviction qu’il n’y aura pas de sortie durable de la crise économique et sociale sans une politique ambitieuse en matière d’éducation, de culture et de soutien à la création . »C ‘est ce qu’affirmait le 23 Aout 2011.Manuel Valls. Tribune les INROCKS. L’homme politique, et maire d’Evry reprochait le trop grand désengangement de l’état vis à vis de la culture, la tâche étant trop ,souvent, déléguée aux territoires .Faut-il un interventionnisme jacobin de la culture, et du design en particulier?

« Parce que je pense qu’il est aussi essentiel de réintroduire la culture dans notre bilan, il faut absolument refuser de se laisser piéger par cette expression de la « dépression culturelle » utilisée par les socialistes. C’est faux ! » Fréderic Mitterrand face au bilan de son Ministère.

La question de dépression culturelle ne serait-elle qu’une énième guerre de clocher, de clivage gauches  contre la droite « paillette? la gauche, ayant depuis, jacques Lang le monopole du culturel.

Revenons au choix de la Ministre pour Matali CRASSET. Le gouvernement veut il ,marqué d’un signe fort ,celui d’un changement de la politique culturelle? signifier que nous ne sommes pas ,contrairement à ce qu’on affirme , dans une « dépression culturelle » ,condamné à regarder les années ,Malraux…J.Lang, comme l’âge d’or d’une politique culturelle active (révolution culturelle) désormais disparue, mais que nous sommes à nouveau dans une politique de développement culturel malgré la crise où le design est devenu le nouvel acteur, le d’un parangon nouvel  enjeu  d’une politique économique de reconquête industrielle. Le ministre du redressement productif  A. Montebourg vante le design français , lors de son déplacement à saint Etienne pour la semaine de l’industrie, et veut donner à la cité du design un rayonnement et une audience internationale .Il créer son équipe de France des designer pour inventer l’industrie de demain. Cette équipe sera une « organisation informelle » dont l’objectif sera de «  fédérer les forces du design et …les mettre à la disposition de tous les acteurs économiques qui n’y ont pas accès », c’est la réponse  qu’il donne à la question d’un journaliste,21 fev. 2013 face à l’annonce de la  fin du projet de création d’un centre du design.« Nous, on a une autre idée, nous allons créer l’Equipe de France du design, et je la lancerai à la Biennale de Saint-Etienne le 18 mars. Cette organisation informelle permettra de fédérer les forces du design et de les mettre à la disposition de tous les acteurs économiques qui n’y ont pas accès », rapporte  Télérama.

Matali CRASSET représente  t’elle un symbole de ce partenariat réussie entre la designer et  l’ entreprise? A St Etienne un ouvrage montre comment les design, loin d’être une dépense superflu peut être source de plus valu .Une démarche de design pour une PME,PMI  peut s’inscrire comme une nouvelle stratégie de compétitivité face à la mondialisation « Quand le design s’investit dans l’entreprise. « La designer pense aussi l’entreprise de demain ,sous le type d’une autre logique de fonctionnement il faut penser l’entreprise avec une autre logique.(ce n’est pas un lieu de pouvoir, mais un lieu de savoir faire, de formation, voire de transmission.) »Les entreprises devraient avoir aussi chacun de leur façon un rôle dans ce type de transmission et dans cette idée de faire évoluer la façon dont ils travaillent le métier de designer ».

Il y a ,donc, la volonté d’une politique ROOSVELTIENNE de la part du gouvernement Hollande.

Cependant ,est-ce un effet d’annonce? Jean- Charles Gaté, nous met en garde. « Beaucoup d’hommes politiques sont sensibles au design parce que cela fait branché,ça fait mode,je suis dans le coup, je parle de design, je monte une mission design, je nomme un délégué au design » , »Il y a des actions mais pas de politique globale…le design c’est une stratégie d’ensemble »Jean-Charles Gaté (directeur de la publication Design fax) » Politique et design ».

Petit historique des politiques en terme de design.

  •  –Janvier 2011:Proposition de la création d’un secrétaire d’Etat chargé du design auprès du premier ministre par Alain Cadix, directeur de l’Ecole nationale supérieure de création industrielle (ENSCI – Les Ateliers.)LE POLITIQUE PEUT ELLE CREER UNE VERITABLE POLITIQUE INTERVENTIONNISTE DU DESIGN ?.Quels peuvent être les actions à entreprendre ?Dans divers ministères.

Education nationale

Pédagogiques et éducatives. :Alain Cadix affirme qu’il faut une « Sensibilisation dès le primaire, en CM2, séquences plus larges dédiées au design dans les cours de technologie ou d’arts du secondaire, » Au collège, en arts plastiques, il est présent dans les programmes. La question de l’objet est le thème fédérateur en classe de 6em…l’histoire des arts inscrit dans son programme « les arts du quotidien » .Nous présentons cette année au D.N.B, une oeuvre de Matali Crasset « digestion N°1 ».Les projet C.A.C ou  l’intervention de designer dans les classes permettent de travailler ce thème auprès des jeunes. Matali CRASSETinsiste beaucoup sur cette pédagogie de l’objet auprès des grands et des  tous petits par son intervention au sein du système éducatif.(conférences en école d’art: Ecole du Louvre, Ecole de Condé,… auprès d’élèves de 3e année design activité d’un workshop (cf.Vidéo) mais aussi auprès des plus jeunes .Son travail particulier autour des tous petits permet de les faire réfléchir sur de nouvelles logiques, de nouvelles conception de l’objet et de l’espace, de l’habitat dès le plus jeune âge.(les ateliers en 2009 à la Cité de l’architecture et du Patrimoine ).

Formation avec Matali Crasset (Troyes) – Vidéo avec Dailymotion

video-streaming.orange.fr › actu

Alain Cadix montre également que la culture du design ne peut se réduire aux matières artistiques « mais aussi en histoire, en philosophie, en sociologie quand il y en a, création de « mineures » consacrées au design en troisième année de licence et en master en ingénierie ou technologie comme en gestion, introduction de designers dans les équipes de valorisation de la recherche des laboratoires publics, création d’écoles de design de plein exercice (ou redéploiement de moyens existants) au sein de grands campus (par exemple ceux labellisés « initiative d’excellence » ou « institut de recherche technologique » dans le cadre des investissements d’avenir).

Ministère de l’industrie ,des petites et moyennes entreprises.

L’intégrer dans une politique économique (des entreprises)

« création de résidences de designers temporaires ou tournantes dans les pôles de compétitivité, dans les grands technopoles, dans les réseaux de pépinières d’entreprises,meilleure prise en compte des investissements en design dans des crédits d’impôt, développement sur tout le territoire d’un réseau de centres régionaux ou interrégionaux de promotion du design, notamment en direction des PME et des PMI,

Ministère de la culture et de la communication.

Culturelles: » organisation d’expositions plus fréquentes pour le grand public qui racontent des histoires d’objets plutôt qu’elles ne montrent des objets aboutis, programmation pertinente d’émissions de télévision, au delà de celles d’ARTE, qui ne seraient pas des émissions de décoration, création plus ambitieuse qu’aujourd’hui d’événements mondiaux du design à Paris et à Lyon/Saint- »

Alain Cadix: Pour un secrétaire d’Etat chargé du designLe Monde.(Retrouver le texte ci-dessous)

www.lemonde.fr/…/2011/…/pour-un-secretaire-d-etat-charge-du-desi

  • POUR PARIS:
  • Début 2000 des projets : « Cité de la mode », « Cité du luxe »? « centre de la mode, du luxe et du design » (avril 2002) à Paris.

(ministre de l’industrie: Christian Pierret).

  • 31 juillet 2003 « il faut une cité au service de la mode et de la créativité industrielle » Journal « Libération. « Ministre de l’industrie Nicole Fontaine. Elle souhaite la création d’ »un centre mondial de développement, d’expertise et de promotion de la mode, de la création et du design au service des entreprises. »
  • Mars 2005: Création de la cité.(Concours architectural).Projet Doc en seine.(ouverture prévue en 2008).Date au 8 mars 2012,inauguration prévue. Promouvoir la mode, le design.sa création, sa diffusion grand public.

Cité de la Mode et du Design – Les Docks de Paris Institut Français de la Mode, Expositions, Centre de Documentation, Commerces (l’Institut français de mode (IFM), producteurs de musique, librairies, cafés et un restaurant.). Architectes : Jakob+ Mac Farlane.

Jean-Charles Gaté (directeur de la publication Design fax) se pose la question de l’association design/mode?

  • Comité du design en 2006 à paris (directrice André Putman)
  • 2008 Nomination d’une déléguée au design à la ville de Paris: Hélène Font-.(sans suite.)
  • Janvier 2012 :Eric Besson, alors Ministre de l’industrie annonce la création d’un Centre national du design.

Triple objectif:

-affirmer le rôle stratégique du design dans l’économie

-améliorer la compétitivité des entreprises françaises

-permettre aux métiers du design de se développer .

  • 10 septembre 2012:Le Ministre de l’industrie avait déjà ,avec madame Fleur Pellerin ,ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique, inauguré la « Paris Design Week » à l’occasion de l’exposition « Brique it », dans le 12e arrondissement de Paris.) « Echo conception » label  décidé par Jean Paul Huchon pour cette manifestation.La ville de Paris refuse que son nom soit associé à cet événement.
  • Le 21 février 2013,:l’ENSCI  a fêté ses 30 ans à Paris. la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et Fleur Pellerin ministre des PME ont inaugurés le « premier rendez-vous du design ». Ils ont prononcé des discours  sur l’alliance de la création et de l’industrie.
  • Le  1er mars 2013 : à Bercy , premier « Rendez-vous du design » (semestriel).A. Montebourg, Aurélie Filipetti et Fleur Pellerin inaugurent le premier « Rendez-vous du design » au Ministère du Redressement productif, à Bercy . Cette rencontre entre les acteurs du secteur du design et de l’industrie . »meetic du design » . »propos repris dans l’Usine nouvelObjectif: permettre d’échanger sur ses thématiques tels que

– « les forces et les faiblesses du design en France »

-« le design au service du redressement et de la compétitivité des entreprises françaises »

– le « rôle des institutions publiques dans la promotion du design ».

POUR LA PROVINCE

St Etienne: Contexte? C’est une ville en crise/qui a une Longue histoire industrielle (du moyen âge jusqu’à Manufrance précurseur dans l’innovation). c’est une Légitimité  forte de la ville » à planter cette graine de design », Une ville renaît grâce à deux hommes à partir de l’ADN de la ville »

  •  1998:Première édition de la biennale de st Etienne. « plate forme d’échange international du design fait de rencontre et débat autour de l’objet questionné dans ses résonances sociologiques.(musée+ cité du design+ les écoles, un pôle recherche et développement design qui travaille avec des grands groupes: Orange… »tout un tissu  de la ville qui s’est mis à penser design ».)Le design devient « agent de transformation urbaine et levier économique »…amélioration du cadre de vie par le design. »

Yves Mirande (journaliste et consultant design). Dans « le design  et le politique »

  • 2010 St Etienne devient ville UNESCO du Design.

CONTRE LA CRISE?LE REDRESSEMENT CREATIF

« Il n’y aura pas de redressement productif sans redressement créatif !»Aurélie Filippetti .Forum D’Avignon 2012.

« …ensemble, pour reprendre la formule des étudiants de l’ENSCI, nous unirons nos efforts pour que le redressement créatif accompagne le redressement productif de notre pays! »Aurelie Filippetti:21 février 2013.

Aurélie Filippetti : « Il n’y aura pas de redressement productif sans redressement créatif !» on Vimeo

vimeo.com/53693289

Photo : Au Lieu du DesignPhoto

Le ministre du « redressement productif  » avec les élèves de l’ENSCI. 24 sept 2012. »Joli coup des étudiants de l’ENSCI lors du vernissage de l’exposition « Brique it » organisée par Particule 14 au Lieu du Design dans le cadre de Paris Design Week. Ils ont interpellé le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg avec flyers et tee shirts revendiquant le « redressement Créatif » de la France. »

« Une france qui se redresse, c’est une france qui a du désir« A. Montebourg (Ministre du redressement productif.)

(Allez lire l’article, sur les annonces de la ministre ,pour le design en terme de formation et du satut des designers, ainsi que son discours sur le site du gouvernement.)Aurélie Filippetti annonce la modernisation du statut des designers  

www.alliance-francaise-des-designers.org › BlogActualité

Discours d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la

 www.culturecommunication.gouv.frEspace PresseDiscours
  • La ministre,  en choisissant cette designer ,des designers français ,dans son cabinet, a peut être voulu ,symboliquement ,affirmer cette politique d’innovation technologique du savoir faire français  avec sa qualité et sa différenciation (compétitivité économique) et cette culture  d’hospitalité et de partage qui a toujours été à la base la politique des mouvements à gauche, mais, aussi, dans son Ministère ,réaffirmer  l’importance du design, de la création industrielle dans ce qu’elle nomme:« le redressement créatif. »Dans sa déclaration sur la création industrielle et le design ,pour les les 30 ans de L’ENSCI « La fabrique des idées 30 ans de design » , le 21 février 2013:,école qui a formé Matali Crasset,elle rendait hommage au design.
  • .Des innovations technologiques qu’une designer comme Matali Crasset  propose. lors de sa visite à la biennale de St Etienne, ou Matali CRASSET était la commissaire  avec Pierre-Louis Meunier de l’exposition « »Nano-ordinaire, scénarii quotidiens avec les nano-énergie « sur la question de la gestion de nos énergies au quotidien à travers l’invention d’objets dans un habitat devenu empathique, c’est à dire « récupérer des nano énergies de nos activités quotidiennes pour alimenter la maison « Sandra Freeman (Europe1)(ex: cette couverture électrique dont la fibre permet de récupérer, notre température  corporelle pour un autre objet :réveille…)Elle propose un rapport différent dans notre rapport à l’énergie ,une autre logique. Nanoordinaire – Vidéo Dailymotion
  • www.dailymotion.com/…/xye11m_nanoordinaire_ne…

La ministre a ,le premier jour de la 8 ème édition de la Biennale internationale design  ,notamment ,évoqué des mesures futures dans le domaine du design qui sera un secteur mis en valeur. Pour la ministre,« Le design est une priorité du ministère de la culture or avec Arnaud Montebourg, nous avons de grands projets pour traiter  que la culture cela va aussi de pair avec l’industrie  pour la croissance économique. Saint-Etienne est une ville phare en matière de design et d’alliance avec la créativité et l’industrie. »La présence du design au sein de son bureau est  un signe fort de sa démarche politique de revalorisation de la création et de l’innovation industrielle qui doit relancer l ‘économie.(Elle pose en photo devant ces objets de mobiliers).

 

 

lire l’article de JÉRÔME SAGNARD sur ce sujet. dans le Grisou.fr :La designer Matali Crasset. (photo J. Sagnard / LeGrisou.fr) – Le www.legrisou.fr/…aureliefilippetti/la-designer-matalicrasset

 

  • Pourquoi cette volonté de  rupture dans le choix du mobilier.

Faut-il y voir la symbolique de la rupture face à son prédécesseur? Oui, Le choix de l’ancien Ministre de la culture (F.Mitterrand)  peut sembler moins audacieux et plus conservateur. La Ministre suit , certainement ,cette longue tradition moderniste  qui depuis les avant-gardes  fait de  l’artiste  un être  en avance sur son temps. La culture ,depuis la politique culturelle de la Vèm République, se doit être en symbiose avec les créations de son époque. On peut penser à Pompidou et pierre Paulin  en 1971 pour les appartements du Président de l’Elysée ,puis à  Jacques Lang et F. Mitterrand avec (Philippe Starck et André Putman en 1984), ce dialogue constant entre le moderne et l’ancien qui des( oiseaux de braque au Louvre (1956), en passant par la Pyramide de Pei (1983-89)/,le Plateau de Buren en 1986,jusqu’aux installations d’artistes contemporains à Versailles en 2010-11-12, est devenu un classique de notre culture. Le goût de marier en design les divers époques (depuis plus de 25 ans), est devenu un classique de l’aménagement intérieur.)cf.: L’exposition en 2008, à la galerie des Gobelins à Paris : « Le design au pouvoir «qui retraçait quarante ans du travail de Pierre Paulin .C’était le premier designer, en 1970, à  avoir répondu à une commande de l’Etat pour le palais de l’Elysée. Les Pompidou, très férus d’art moderne, voulaient un mobilier moderne à l’image des découvertes artistiques de  leur époque. Ce n’est plus la querelle des anciens et des modernes mais, désormais, une cohabitation réfléxive.Il y a ,cependant ,continuité car le ministère est tout à la fois la marque d’une longue tradition française ‘le classicisme à la française », tout autant que le lieu des nouvelles innovation entre tradition et modernité.

(16 MAI 2012-  ) Mme.Aurélie Filippetti.

.

  • Frederic Mitterrand
23 juin 2009 16 mai 2012
19 juin 2007 23 juin 2009

Frédéric Mitterrand dans son bureau au ministère de la Culture le 26 novembre 2010 (ERIC DESSONS/JDD/SIPA)

Frédéric Mitterrand, dans son bureau, au ministère de la Culture le 26 novembre 2010 (ERIC DESSONS/JDD/SIPA).

« Frédéric Mitterrand.: N’y voyez pas de symbole. Je suis dans ce bureau parce que je le préfère à celui qu’occupait Christine Albanel. Il va d’ailleurs être refait, la tapisserie changée. Je ne me mets dans les traces de personne. Que ce soit celles de Malraux, de Jack Lang, de Duhamel ou de Tasca. Je suis quelqu’un de modeste, plein d’humilité. Je ne me sens ni Superman ni Tarzan. Juste moi. Je vais faire avec ce que je suis. « Interview Virginie Le Guay – Paris Match _actu-match | lundi 29 juin 2009 « Frédéric Mitterrand dans le bureau de Malraux ».

Fréderic Mitterrand, en ne changeant pas de mobilier, adopte une stratégie d’intégration et de simplicité, de modestie qui correspond à son caractère. Il refuse une certaine tradition de la rupture ,depuis, Jacques Lang, pour une rupture de la tradition du nouveau. Tout comme son choix d’entrer dans un gouvernement de droite pouvait sembler étonnant, il affirme sa différence et le choix d’être ,lui même, ce qu’il a toujours été  « un militant de base de la culture » comme il l’affirme .Sur la console ,va se côtoyer le portrait officiel du président N.Sarkozy,et celui plus intime de F.Mitterrand, représenté sous la forme d’un dessin. «J’ai son portrait sur mon bureau» » affirmait F.Mitterrand.

Fréderic Mitterrand ,cependant ,conserve le mobilier de Philippe Starck , sur l’invisible et la transparence, déjà présent chez son prédécesseur: les chaises Ghost et la table. Un style d’époque revisité par le designer.

(continuité historique du mobilier.)

  • Mme Christine Albanel  (18 mai 2007-18 Juin 2007)
  • M. Renaud Donnedieu de Vabres (31 mars 2004-31 mai 2007)

Il fera deux commandes publics au mobilier national.

En Octobre 2004 le ministre inaugurait le salon « culture design » au palais de la porte Dorée, pour montrer la collection de l’ARC et du fond national d’art contemporain pour montrer la richesse de la création française et son rayonnement international, ainsi que la politique de formation cultivé dans ce domaine par le ministère.

Inauguration par Renaud Donnedieu de Vabres de lexposition Culture Design,

(photo:Farida Bréchmlier)

Le mobilier

Matériaux ;en béton (cohabitation  avec les boiseries dorées)

Date 2006

Designer: Salomé de Fontainieu

Destinataire:Le  ministre de la Culture, M. Renaud Donnedieu de Vabres (  le mobilier reste jusqu ’en septembre 2007).

En novembre 2010, bureau de Mme Nathalie Kosciusko-Morizet au ministère de l’Écologie.

 

  • Designer: Chaix &Morel et associés.
  • Pour le ministre de la culture et de la communication M. Renaud Donnedieu de Vabres (.2004-2007)
  •  Commande  par les ateliers du Mobilier National
  • Date:1998
  • Il comprend le bureau, une desserte , des consoles, des bancs et des sièges.(reprise modernisée du fauteuil de style crapaud ( ?)
  • Matériaux: L’ensemble du mobilier est réalisé en érable sycomore.
  • Ce bureau est ,désormais, rue de Miromesnil, dans les nouveaux bureaux de Nicolas Sarkozy.(2012-2013).

ANDREE PUTMAN (NEE EN 1925) Exemple de bureau similaire en vente aux enchères.

Contexte historique: Le lendemain de la victoire de François Mitterrand, la gauche engage une nouvelle politique culturelle.Il y a une volonté de rupture politique.( doublement du budget  culturel à 0.75%,( part 4 pour les arts plastiques).Y a t’il réconciliation de l’art et de l’état? Il y a une recherche d’une démocratisation culturelle.La création ,les créateurs ,sont mis en avant.(plus que le patrimoine).

Juillet 81 (note à Laurent Fabius ,ministre du budget, par Jacques Lang):« la création revête à mes yeux une importance capitale,dans un domaine où l’état n’a  certainement pas ,au cours de ces années passées , joué, le rôle d’incitation et de soutient

Qui doit être le sien ». Il y a un constat du désengagement de l’état, d’un manquement, vis à vis de la création,un constat d’échec, et la volonté de faire de la culture le nouveau centre d’une révolution copernicienne; celle de sa redéfinition (élargissement dans un tout est culturel ,même les ministres sont culturels… ouverture vers des arts définis, autrefois, comme mineurs voire non -artistiques).(avant au septennat précédent, il y a n’y a qu’un  secrétaire d’état à la culture avec M. Michel Guy (qui tenta d’insuffler un véritable souffle à la culture),puis  Mme François Giroud et le budget sera  avec Raymond Barre considérablement réduit.)

« l’échec  économiques de nos prédécesseurs était un échec culturel ....la culture est la vie même. « Assemblée nationale.

CRITIQUE DES CLIVAGES:RECONNAISSANCE DES CULTURES,UNE

« il y a au gouvernent quarante quatre ministres de la culture ». discours budgétaire novembre 1981.Jacques Lang.

« La culture n’est pas la propriété d’un art, fut- il l’un des Beaux -arts...Trop longtemps la coupure a été établie entre les arts dit nobles et les arts dit populaires ou entre les arts supposés majeurs et les arts supposés mineurs ;cette coupure était souvent,est très souvent à l’image des coupures sociales  qui sépare le pays entre ceux qui possèdent et ceux qui ne possèdent pas…Et en un an d’autres formes d’expressions jugées marginales ou jugées mineurs  se sont vues reconnaître par ce ministère comme des arts à part entière:la mode  avec l’ouverture du conservatoire de la mode, la publicité avec l’ouverture du musée de la publicité ,le design avec l’ouverture dans quelques jours d’une importante école de création industrielle d’Europe… »(ENSCI)  2 février 1982 au Festival d’Angouleme. J.Lang.

« la culture ,ce n’est pas seulement un grand artiste ,c’est d’abord un grand artiste ,les pouvoirs publics ,mais, c’est aussi chacun de nous , je dirai la culture, c’est un art de vivre et donc nous devons être attentif à ce que chaque art de vivre demeure créatif ,de la création du mobilier ,à notre art de manger, notre cuisine, de l’architecture à la mode (le choix que nous faisons de notre habillement,de notre manière de vivre); je crois que tout ceci façonne une civilisation « J.Lang .France Culture.30 avril.

Carte d’identité:

  • Commande par le mobilier national.
  • Pour le bureau du ministre de la Culture (Jack Lang) 1985: « Ministre des créateurs ».
  • Le ministre qui démocratisa la culture,abolition des hiérarchies,du « tout est culture », décide de rompre « la coupure »entre les arts genres nobles et non-nobles pour donner droit de citer:le design, la publicité,la mode,la photographie,la bande dessinée…
  •  Date: en 1984 .
  • Designer :André Putman (française).Ambassadrice du goût français. »mes premières perceptions esthétiques sont liées à cette abbaye,la géométrie,la non couleur, avec l’incroyable richesse des couleurs qu’on appelle des non-couleurs et leur diversité. ».
  • Il sera ensuite conservé par Lionel Jospin et 5 autres premiers ministres .
  • L’ensemble comprend:un bureau en demi- lune,une console,des sièges,une desserte(table basse qui se sépare en deux).
  • Matériau:Bois de sycomore,cuir pour les sièges.

Rupture contraste entre les  formes pures/ les jeux cylindriques.

Le choix du mobilier de son bureau correspond il au choix de sa politique d’ouverture des arts et de la culture?

rupture avec le septennat de Valéry Giscard D’Estaing.

(un bureau en demi-lune en bois de sycomore, écritoire en cuir brun doublé d’un tiroir à crayons gainé de cuir brun, reposant sur deux caissons ouvrant chacun par deux tiroirs aménagés, surmontant un tiroir à dossiers suspendus, deux tablettes rabattables de part et d’autre de l’écritoire.

et l’espace  historique richement ornementé.Nous sommes dans les années de la pyramide du Louvre.

Allez lire  Le château de Versailles raconte le Mobilier national, 4 siècles de  création Hors-série de L’Estampille-L’Objet d’Art n° 58 Editeur : Faton Parution : septembre 2011 48 pages ».

 

A lire l’article intéressant du Monde .fr: »Comment les designers s’invitent dans les palais de la République »LE MONDE| 13.09.2012 à 15h26• observation sur la gestion du mobilier national dans les nouvelles instances du pouvoir.

Comment les designers s’invitent dans les palais de la République

 www.lemonde.fr/…/comment-les-designers-s-invitent-dans-les-palais-…

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Commentaires

Une réponse à “Matali Crasset: le mobilier du bureau (de A .Filippetti à Brigitte Macron)”

  1. Moderne Contemporain Decontracte Bureau Affaires

    […] r avec l’industrie  pour la croissance économique. Saint-Etienne est une vil […]

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