… les évaluations différenciées

Groupes

 

Avec l’esprit de contradiction qui me caractérise, je me suis lancée dans les évaluations différenciées juste après une « formation » scandaleuse de non sens (d’où les guillemets) à ce sujet. Après avoir subi les logorrhées interminables du formateur qui ne m’ont pas fait progresser d’un iota sur la question, je m’y suis mise… toute seule.

Alors, concrètement, comment ça se passe ?
Ce que je m’apprête à vous dévoiler n’engage que moi, bien sûr !
L’idée était de trouver une façon de différencier qui ne soit pas chronophage, seule manière de tenir la durée, et de ne pas abandonner après la première fois.

Voilà comment je fonctionne :

Personnellement, je leur ai laissé le choix la première fois, en leur rappelant bien que de toute façon, le but était que tout le monde finisse au niveau 3 (même si c’est complètement utopique) et que je comptais sur eux pour être réalistes. Et si un super bon élève réclamait le niveau 1, je lui donnais le niveau 3 sans négociation possible. Puis, une fois l’évaluation différenciée corrigée, j’affiche dans la salle un tableau avec 3 colonnes, et je colle à la patafix les noms des élèves dans les colonnes correspondants à leurs résultats à l’évaluation. Il va s’en dire qu’un petit malin qui avait pris niveau 1 et qui a eu 18/20 passe d’office au niveau 2… Ainsi, lors de la prochaine évaluation, je sais directement combien de niveau 1 je dois imprimer, etc., et il n’y a pas de négociation possible.

Certains me diront : « mais, du coup, est ce que tu n’as pas des problèmes de moyennes « trop » élevées ?! » La réponse est : oui… et non. Oui pour la première évaluation, puisque certains se sous-estiment et prennent le niveau 1, et ont par conséquent des notes excellentes qui ne reflètent pas vraiment leur niveau. Mais tout s’équilibre à la deuxième évaluation. Donc, sur une année entière, ça marche très bien (dixit la prof qui a commencé début mars, ha ha !). Trêve de plaisanterie, ce type d’évaluation permet de vraiment remotiver certains élèves, qui sont vraiment fiers lorsqu’ils passent au niveau 2, et permet également de stimuler les très bons, qui ont bien souvent fini 20 minutes avant les autres lors des évaluations « classiques »…

Ah, et une dernière chose : souvent, lorsqu’on parle d’évaluation différenciée, ce qu’on redoute, c’est le temps de correction en plus. Personnellement, j’ai au contraire l’impression d’aller plus vite ! D’abord car je fais attention à construire un barème pas trop casse-tête, mais surtout parce que comme il y a trois groupes, il y a plus de variété et je me lasse moins !

 

Alors ? Vous ai-je convaincu à vous lancer là-dedans à la rentrée prochaine ?! 🙂

Une chronique de Cécile Thivolle-Cazat

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