Donc c’est l’un des quatre grands chantiers de réforme en cours pour Jean-Michel Blanquer, je veux parler de la réforme de la voie professionnelle. Le bac pour les voies techno et générale, c’est fait. L’apprentissage, c’est fait (je simplifie un peu ;-)). Reste à donner un coup de polish à la voie professionnelle et toutes les briques des dernières années de scolarité du secondaire auront été revues, réinventées…

hackathon

Pour cette délicate tâche, le ministre a confié à Céline Calvez et Régis Marcon une mission dont les résultats sont attendus pour la mi-février. Accompagné par plusieurs inspecteurs généraux, les chargés de mission auditionnent, rencontrent, visitent, étudient. Et puis, ils ont eu l’idée d’un hackathon et m’ont demandé d’en assurer l’animation. Ainsi fut fait le mardi 23 janvier dernier, trop chouette (je suis à droite sur la photo ;-)).

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Une semaine après, que retenir de cet exercice périlleux de créativité collective ? Trois ou quatre points encourageants :

  1. Il est possible de se parler. Parmi la centaine de participants figuraient des enseignants, des élèves, de chefs d’établissement, des représentants des mondes professionnels, des inspecteurs, des parents d’élèves. Tout ce petit monde s’est parlé, personne ne s’est invectivé. La complexité d’une filière jugée insuffisamment attractive, ouverte, efficace est apparue à tous, même si chacun avait l’intime conviction qu’il était possible de faire bouger les lignes. C’est déjà un bon point. Pour ceux qui n’y étaient pas, je recommande le Cahier pédagogique consacré en novembre dernier à la question, il propose également un regard complet sur la complexité des enjeux.
  2. Plus de reconnaissance, plus d’agilité. Sans dévoiler les recommandations faites au cours des différents ateliers, toutes partageaient l’objectif d’une meilleure valorisation des acteurs du système (enseignants et élèves) et l’ambition de lever les contraintes à des parcours moins figés. Exemple : proposer un contrat aux jeunes en formation. Quelque chose du type : droit d’arrêter les études à 16 ans… pour mieux les reprendre vers 22 ans, un peu plus de maturité en poche, mais avec la garantie d’un retour diplômant. Why not ?
  3. Le chantier orientation au collège est immense. C’est sans doute la raison pour laquelle on m’ demandé d’animer les débats… À chaque étape de nos raisonnements la difficulté d’une orientation choisie dès la fin de troisième est apparue, sans que nous ayons trouvé la solution miracle. Y consacrer plus de temps, mieux outiller les enseignants, mieux accueillir les représentants des mondes professionnels… La liste est longue et rien n’est en soi suffisant.
  4. L’exercice s’est terminé par un joyeux moment de créativité. Une élève a bien saisi les enjeux d’une orientation choisie et le bénéfice d’un parcours scolaire professionnel en un tweet : « La voie pro #cestmoilepatron! » J’adore…
  5. Rendez-vous dans 3 semaines pour la présentation des résultats de la mission et pourquoi pas, des premières inflexions à la rentrée 2018 ?

PS : Pour ceux qui souhaiteraient contribuer aux travaux de la mission : missionvoieprofessionnellescolaire@education.gouv.fr

Vincent

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