Sortie à Senones – Moyenmoutier – 26 juin 2013

Sortie traditionnelle du dernier mercredi de juin  à Senones, terre d’histoire : histoire de la principauté de Salm, histoire des 3 abbayes, histoire du textile vosgien.

Nous avions retenu une visite guidée de Senones et Moyenmoutier, avec à chaque fois un guide compétent et enthousiaste qui nous a fait revivre la grandeur passée de ces lieux dévastés par l’évolution historique et la décadence économique.

Au XVIIIème siècle, l’abbaye de Senones est puissante et florissante et son abbé  Dom Calmet  est une figure philosophique en lien avec toute l’Europe. Senones est, à partir de 1751, la capitale de la principauté de Salm. Mais, à la Révolution, la principauté de Salm est rattachée à la France, les princes de Salm s’enfuient. L’abbaye est pillée. Il ne reste de son faste qu’un bel escalier 18ème ovale et une rampe en fer forgée Jean Lamour.

Début  XIXème, des usines textiles s’installent dans la vallée et occupent l’abbaye. Cette occupation industrielle dénaturera l’abbaye, tout en sauvegardant les murs. Il ne reste plus maintenant de cette activité que le magasin Ecotex où nous irons en fin de journée faire quelques achats.

Après cette visite de l’abbaye, nous allons au restaurant « Au bon Gîte », puis à Moyenmoutier.

Moyenmoutier : L’église abbatiale  est remarquable. Elle est très haute (30 m), sobre et sans ornement extérieur. Elle a été entièrement construite en1737 sous l’impulsion de l’abbé dom Barrois qui a fait détruire l’ancienne église. L’intérieur est très clair, avec des fenêtres sans vitraux. De massives stalles sculptées occupent le chœur.

Nous sommes montés dans la charpente, ce qui permet de comprendre la construction des coupoles du plafond de l’église.

Le reste de l’abbaye est maintenant en piteux état. Au 19ème, une filature construite sur les jardins est accolée à l’abbaye. Elle ne sera détruite qu’en 2009.

Du perron de grès rose de l’abbaye, nous dominons un grand terrain vague vide, symbole de la déshérence et de l’abandon de ces lieux qui ont retenti des chants d’église, des querelles religieuses et philosophiques au 18ème, des claquements des machines et de la rumeur ouvrière au 19ème et 20ème siècle. Ces vestiges sont beaux. Des équipes locales essayent de leur insuffler une nouvelle vie : bon courage !