– Laura, c’est bon.

Laura était mon chauffeur, elle était dévouée à ma famille et me protégerait contre tout ceux qui voulaient me nuire. Elle conduisait la limousine que mon père, le célèbre Auguste Raméa, m’avait offert pour l’anniversaire de mes seize ans.

-Bien, mademoiselle Anna.

Elle me déposa devant le Cielo dans ma belle et longue robe nuit étoilée. Quand j’entrai, je retrouvai ma meilleure  amie, Emmi Loren dans une charmante robe violette fendue sur le coté gauche. Mon fiancé, Lee Patia, et Eric Borgo  son meilleur ami, m’attendaient, vêtus eux aussi de beaux smokings.

– Salut, comment allez-vous?

-Très bien, nous sortons après, tu viens Anna?

-Bien sûr, où irons-nous ?

-A Central Park.

-Oh, puis-je emmener Romano avec moi?

Romano était mon chien. Il était trop mignon, et j’y tenais énormément.

-Pourquoi pas ?

-J’en informe mon chauffeur. Elle ira le chercher avant de venir nous récupérer.

Un peu plus tard, dans la limousine, je regardais Lee. Sa famille et la mienne avaient fait un contrat disant qu’un garçon de la famille Patia et une fille de la famille Raméa devaient s’épouser. Heureusement, nous sommes tout les deux enfants uniques, ce qui a permis d’éviter certains problèmes. La limousine, se gara devant le parc.

– Vous pensez que je peux lâcher Romano en liberté ?

-Bien sûr, je ne pense pas qu’il va aller du côté des trains, car ils font trop de bruit et les chiens ne le supportent pas.

– Oui tu as raison Lee.

C’est sûr ces mots, que je me baissais pour enlever la laisse de Romano, elle était bleu turquoise, ma couleur préférée.

Nous étions en train de parler quand Emmi dit d’un air étrange :

– Regardez cette fille, elle est bizarre.  Elle a un chat en laisse et elle le promène comme un chien !

Je la vis montrer une fille avec un chat attaché à une laisse. Elle avait des cheveux châtain clair comme moi, avec des yeux bleus contrairement aux miens qui sont marrons. Quand je remarquai qu’elle venait de lâcher son chat, il était trop tard, car Romano le vit et se mit à courir après lui en allant vers les rails. La barrière était fermée, annonçant l’arrivée imminente d’un train, mais le chat et Romano ne s’en préoccupaient guère et passèrent en dessous. Alors Lee, Emmi, Eric, la maîtresse du chat et moi coururent pour les arrêter, mais il était trop tard. Quand le chat passa de l’autre coté des rails, la locomotive percuta violemment Romano !

– NON, PAS ROMANO, hurlais-je en pleurant. Pas lui, je l’adorais !

Je me retournais vers la jeune fille au chat.

– Toi et ton chat vous allez me le payer !

-Viens allons-y Anna, ça ne sert à rien, me dit Lee en me caressant doucement.

Le corps de Romano gisait près des rails. Je ravalais ma colère, gardant ma vengeance pour plus tard.

-D’accord, mais laisse-moi au moins récupérer son cadavre.

-Oui, bien sûr, je ne peux pas t’en empêcher. Je vais aller le chercher. >>