EXERCICE DE REVISIONS DU DST # 2 : LES FORCES EVOLUTIVES : LES ELEPHANTES DE 2 PARCS AFRICAINS

Exercice 6 : Sélection naturelle et dérive dans deux populations d’éléphants

Compétence principalement travaillée : Comprendre qu’un effet peut avoir plusieurs causes ; interpréter des résultats et en tirer des conclusions ; formulez une hypothèse.

Correction :

En quoi 2 phénomènes peuvent aboutir à une hausse du nombre d’éléphantes sans défenses dans 2 parcs africains, avec ou sans chasse ?

Au cours du temps, on observe dans les 2 parcs une augmentation du nombre d’éléphantes sans défenses. En 1800 : environ 2 %.

Dans le parc Addo la proportion d’éléphantes sans défenses augmente dès 1900, elle atteint 69 % en 1989 soit 34 fois plus.

Dans le parc Luangwa, la proportion d’éléphantes sans défenses augmente à partir de 1931, elle atteint 38 % en 1989 (x19 en 58 ans).

Normalement les défenses des éléphants sont importantes pour la survie et la reproduction des éléphants, elles devraient donc être favorisée par la sélection naturelle or on observe que dans ces 2 parcs les éléphants et éléphanteaux sont nourris et soignés donc les rôles de la défense n’apportent plus d’avantages aux porteurs. 

Dans les 2 parcs, le nombre d’éléphantes avec défense diminue significativement.

Dans les populations naturelles d’éléphants il existe une petite proportion d’éléphants sans défenses.

Dans le parc de Lunangwa les éléphants sont chassés pour leurs défenses donc les éléphants ayant des défenses survivent moins et se reproduisent donc moins bien (l’humain braconnier chasseur est agent de sélection naturelle favorisant la survie des sans défense). À l’inverse les éléphants sans défenses survivent mieux et produisent plus de petits, auxquels ils transmettent leur caractère absence de défense via leurs allèles associées à ce caractère davantage transmis que ceux des avec défense  !

Au cours des générations il y a de plus en plus d’éléphants sans défenses dans ce parc car ils se reproduisent mieux.

Dans le parc Addo, pas de chasse : les éléphants sont protégés. Par contre la population est très petite : 11 éléphants en 1931, dont 50 % des femelles n’ont pas de défenses. Si par hasard les femelles sans défenses se reproduisent plus et transmettent plus leur caractère à la génération suivante, alors la proportion des éléphantes sans défenses va augmenter. C’est donc une dérive génétique.

Or on sait que dans une petite population la dérive génétique est très forte. Dans une population de 11 éléphants la dérive va être forte, et peut entraîner une augmentation de la proportion d’éléphantes sans défense, simplement par le hasard de la reproduction.

Ainsi, deux causes pour un même effet dans les 2 parcs !

Source :
? Sources des données : ? https://svt.ac-versailles.fr/spip.php?article757 ? https://www.researchgate.net/publication/266890606_Population_status_of_the_Afric an_elephant_in_Zambia ? https://www.researchgate.net/publication/232026733_Tusklessness_in_the_elephant _population_of_the_Addo_Elephant_National_Park_South_Africa

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