Le massacre de 1932

El Salvador est un pays où il y avait beaucoup des peuples indigènes. Malheureusement, dans l’actualité, il est difficile de dire qui est indigène et qui ne l’est pas, vu que les peuples autochtones ne portent plus des vêtements distinctifs et ne parlent plus leurs langues d’origine, à l’exception de quelques-uns. Cela s’explique par des années de répression politique et inégalité sociale que les peuples indigènes ont dû souffrir.

Les années 1900 étaient caractérisées par une grande inégalité. La langue officielle était l’espagnol. Les peuples indigènes qui avaient des terres et voulaient les légaliser devaient le faire en espagnol. Or ces peuples ne lisaient ni écrivaient cette langue. Cela les a rendu incapables de légaliser leurs propriétés. C’est ainsi que de nombreux terrains ont été expropriés, ce qui a accentué les différences sociales.

Il n’y avait presque pas de classe moyenne. 90% des terres appartenaient aux 14 familles les plus riches du pays. Le reste appartenait aux paysans.

En 1932, l’État était dirigé par Maximiliano Hernández Martinez. les indigènes, fatigués de la répression dans laquelle ils vivaient, ont orchestré une rébellion. Mais l’armée salvadorienne, supérieure en armes et soldats a massacré un grand nombre d’indigènes. Le soulèvement s’est rapidement transformé en ethnocide. Presque 40 000 personnes sont mortes, la plupart indigènes.

Actuellement les peuples qui se considèrent indigènes vivent dans la pauvreté. Ils ne se distinguent que par un sentiment identitaire très fort. Chaque 22 février ils commémorent le massacre, en faisant un rituel indigène à El Llanito en Izalco, où il y a un mémorial.
Pedro Melgar et Gabriel Miguel, élèves de 4ème.

MUPI inaugura exposición “Telegramas al cielo” sobre vida y pensamiento de Monseñor Romero

Con la presencia de una treintena de estudiantes, en el Museo de la Palabra y la Imagen (MUPI) se inauguró este martes 14 de marzo de 2022, la exposición “Telegramas al cielo”, la cual recrea en dibujos y fotografías, la infancia del niño Oscar Arnulfo Romero (1917-1980) en su natal Ciudad Barrios, con un enfoque metodológico que permite abrir espacios de reflexión a partir del pensamiento del santo salvadoreño, sobre identidad, derechos y valores cívicos fundamentales, que contribuyan a fortalecer una ciudadanía crítica y responsable.

El primer grupo asistente al  “Telegramas al Cielo” fueron estudiantes del Liceo Francés de El Salvador « Antoine et Consuelo de Saint-Exupéry », quienes participaron en una visita guiada, conducida por la comunicadora Tania Primavera Preza.

La exposición contiene una narración creada por el escritor salvadoreño René Colato Laínez, dibujos de Pixote Hunt, en alianza con Luna´s Press Books, diseño gráfico de Pedro Durán, bajo la dirección de Carlos Henríquez Consalvi, prensa  y comunicaciones Tania Primavera y cuenta con el apoyo de Adveniat.

En una segunda sección de la exhibición, se presentan gigantografías con imágenes del archivo personal del joven sacerdote Oscar Arnulfo Romero, acompañadas de sus pensamientos sobre democracia, inclusión, justicia social y otras temáticas.

Dirección : El MUPI se encuentra en la 27 avenida norte Urbanización La Esperanza 1140, San Salvador, El Salvador.

 

Interview de Carlos Henriquez Consalvi, directeur du MUPI

Carlos Henríquez Consalvi – diseño de Leonel Pacas ©tropicalbranding
Lundi 07 mars, nous avons rencontré le directeur du MUPI, Monsieur Carlos Henriquez Consalvi pour une interview d’une heure. Il est un témoin vivant de la guerre civile et il fût le fondateur de la radio Venceremos.
Les élèves ont pu l’interviewer et évoquer avec lui son rôle de transmission de la mémoire historique comme quelque chose de nécessaire dans la mémoire collective salvadorienne.

 

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Introduction : 

Bonjour, nous sommes élèves de 4ème au LF de San Salvador et nous travaillons actuellement sur un projet de création de podcasts sur le thème de la mémoire au Salvador et sur l’identité Salvadorienne. Ainsi, nous interviewons des personnalités capables de nous aider à mieux comprendre ce que recouvrent ces thèmes de la mémoire et de l’identité.

Buenas tardes, somos alumnos de 8º grado de LF San Salvador y actualmente estamos trabajando en un proyecto de creación de podcasts sobre el tema de la memoria en El Salvador y sobre la identidad salvadoreña. Así, entrevistamos a personalidades que pueden ayudarnos a comprender mejor en qué consisten estos temas de memoria e identidad.

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Pourriez-vous présenter aux jeunes générations le MUPI, dans quel contexte ce musée a été créé et quel est son rôle dans la conservation et la transmission de la mémoire historique salvadorienne ? 

¿Podría presentar el MUPI a las nuevas generaciones, en qué contexto se creó este museo y cuál es su papel en la preservación y transmisión de la memoria histórica salvadoreña?

 

Les thématiques de l’identité et de la mémoire sont étroitement liées. Pensez-vous qu’il existe une identité salvadorienne ? Et si oui, en quoi se démarque-t-elle ?

Los temas de la identidad y la memoria están estrechamente relacionados. ¿Cree que existe una identidad salvadoreña? Y si es así, ¿qué lo que la hace particular ?

 

Diriez-vous que le MUPI participe à la  construction de cette identité salvadorienne ? si oui, en quoi ?

¿Diría que el MUPI participa en la construcción de esta identidad salvadoreña?

 

En tant que fondateur de Radio Venceremos et témoin vivant de la guerre civile, vous considérez-vous comme un passeur de mémoire ?

Como fundador de Radio Venceremos y testigo vivo de la guerra civil, ¿se considera un transmisor de la memoria?

 

Comment l’histoire de Radio Venceremos, en tant que symbole de mémoire des luttes sociales des années 1980, peut-elle être transmise et connue des nouvelles générations de Salvadoriens ? 

¿Cómo puede la historia de Radio Venceremos, como símbolo de la memoria de las luchas sociales de los años 80, ser transmitida y conocida por las nuevas generaciones salvadoreñas?

 

Selon vous, comment le devoir de mémoire participe-t-il à la construction démocratique du pays ?

En su opinión, ¿cómo contribuye el deber de memoria a la construcción democrática del país?

 

Diriez-vous que le MUPI et son travail de transmission de la mémoire historique est fondamental dans la construction d’une mémoire collective salvadorienne ? et dans le lègue aux générations futures ?

¿Diría usted que el MUPI y su labor de transmisión de la memoria histórica es fundamental en la construcción de una memoria colectiva salvadoreña y en el legado a las generaciones futuras?

 

Selon vous, les politiques doivent-ils faire du devoir de mémoire une priorité pour les générations futures ? En su opinión, ¿deben los políticos hacer del deber de memoria una prioridad para las generaciones futuras?

 

Comment peut-on renforcer l’identité salvadorienne ?

¿De que otras maneras se puede renforzar la identidad salvadoreña?

 

Comment pensez-vous que les gouvernements, jusqu’à aujourd’hui, ont traité la mémoire historique et l’identité salvadorienne ?

¿Cómo cree que los gobiernos, hasta hoy, han tratado la memoria histórica y la identidad salvadoreña?

 

Que fut l’enfance au milieu du conflit armé ? ¿Cómo fue la infancia en medio del conflicto armado?

 

Quelle partie de la mémoire salvadorienne devrait être plus connue ? 

¿Qué parte de la memoria salvadoreña debería ser más conocida?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Visite du MUPI et rencontre avec son directeur Carlos Henríquez Consalvi

Le lundi 07 Mars 2022, nous avons visité le MUPI en compagnie de Mme Blancard et Mme Montalvo. Le Museo de la Palabra y la Imagen de El Salvador a été pionnier dans la lutte pour le droit à la mémoire, qui est aussi la lutte pour le droit à connaître la vérité et pour le droit de demander justice et réparation pour les victimes. C’est aussi le droit à la dignité et à l’identité. Après la guerre civile salvadorienne, le musée, en collaboration avec d’autres initiatives, a ouvert de nouvelles voies pour vaincre l’oubli et le manque de mémoire.

Sur la base d’un énorme effort de sauvegarde de documents d’origines et de formats différents (audiovisuels, photographies, manuscrits, objets…), le Museo de la Palabra y la Imagen mène une intense activité de recherche, de diffusion publique et de débat sur l’histoire du Salvador, sa culture et l’identité de son peuple.

Le musée est né à San Salvador en 1992, à la fin de la guerre civile, associé au travail que Radio Venceremos, la station de radio clandestine du FMLN à Morazán, avait commencé pendant les années de conflit. L’objectif initial était de préserver la mémoire des luttes sociales des années 1980. Progressivement, ses objectifs et ses activités ont été élargis. Aujourd’hui, le musée est une référence fondamentale dans le panorama politico-culturel du Salvador, un outil au service des secteurs populaires pour reconstruire leur identité et leur place dans l’histoire.

Carlos Henríquez Consalvi – diseño de Leonel Pacas ©tropicalbranding

Pendant le conflit armé qu’a connu le Salvador entre 1980 et 1992, certains membres de la guérilla du FMLN qui travaillaient dans son appareil de communication, parmi lesquels Carlos Henríquez Consalvi, alias Santiago, fondateur et voix de Radio Venceremos et directeur du musée, voyaient déjà l’importance de conserver pour l’avenir la mémoire de la lutte sociale à laquelle ils participaient. Dans des cassettes qu’ils transportaient dans leur sac à dos, ils ont commencé à conserver toutes les émissions de Radio Venceremos.

Ce désir a provoqué quelques frictions avec leurs commandants militaires, qui ne comprenaient pas l’importance future de ces enregistrements. De plus, ils les considéraient comme trop lourds pour les transporter au milieu des combats. Après trois mois à transporter tout ce matériel d’un endroit à l’autre, et vu l’urgence de se mobiliser plus rapidement pour faire face à l’avancée de l’armée, ils ont décidé d’envoyer les cassettes au Nicaragua tous les trois mois, où elles seraient sauvegardées. « C’est pourquoi aujourd’hui nous avons toutes ces archives », se souvient Santiago.

Una reconstrucion de la radio Venceremos, en el Museo de la Palabra y la Imagen (ciudad de San Salvador).

Outre les émissions de radio, ils ont également commencé à stocker les films qu’ils produisaient : des bandes 16 mm et des vidéos, dans un effort clairvoyant pour laisser une trace de cette période. Cette perception a donné naissance à ce qui est aujourd’hui le Museo de la Palabra y la Imagen de El Salvador (musée de la parole et de l’image du Salvador).

Avec l’arrivée de la paix, les documents matériels conservés ont été organisés en archives qui étaient constamment mises à jour et rénovées. Très vite, le musée s’est également consacré aux activités de recherche et à la production de diverses ressources destinées à mieux faire connaître l’histoire du Salvador : livres, vidéos et expositions. La diffusion de toutes ces productions dans tous les coins du pays, même dans les communautés les plus reculées, est devenue la face la plus visible du musée. Aujourd’hui, ces trois grands axes d’action (archives, recherche-production et diffusion publique) se renforcent en permanence.

Jasmine L. 4ème B