Native et fière de l’être!

L’histoire des natifs au Salvador a été marquée par des luttes, conquêtes et de la souffrance. C’est ce que Sofia Reyes, représentante des peuples indigènes de Sisimitepec et intégrante du Comité Indigène pour la défense des biens naturels de Nahuizalco raconte dans cet article.

Les indigènes ont toujours souffert puisqu’ils étaient poursuivis à cause de leur ethnicité et de leurs traditions. Ils ont toujours été vus comme des êtres inférieurs. En premier ils étaient appelés de manière péjorative, « indiens », un nom hérité de la conquête des Espagnols en 1492, qui au début croyaient être arrivés en Inde. Puis, en 1932 ils ont été qualifiés de communistes par les Forces Armées qui ont ordonné l’assassinat de tous ceux qui étaient indigènes. De nos temps, ils sont appelés imposteurs, puisqu’il n’y a rien qui prouve leurs origines.

Selon Sofia Reyes quand elle allait à l’école, les différences entre ceux qui venaient de la campagne et ceux qui venaient des villes étaient très marquées et parfois mal vécues. 

Reyes raconte qu’elle se demandait toujours pourquoi elle allait à l’école pieds nus ou en sandales, alors que quelques camarades portaient de chaussures et des vêtements différents, mais elle n’osait pas poser la question à ses parents parce que « c’est mieux de ne pas savoir et de se taire pour ne pas avoir des problèmes ».

Ceux qui avaient des origines plus humbles avaient honte de le révéler, puisque l’histoire disait que leurs origines étaient inférieures et que la civilisation apportée par les espagnols était meilleure.

Maintenant qu’elle connaît les réponses, elle pense que l’existence des descendants nahua pipiles doit être reconnue, des lois qui les protègent doivent être créées et respectées et leurs habitudes doivent être préservées. Sur ce domaine, Reyes considère qu’il reste beaucoup de travail à faire.

Sofia Reyes se sent fière d’avoir un sang guerrier, natif et vaillant. Elle n’aime pas comment ses ancêtres ont été traités, ce qui la motive à lutter pour préserver leurs endroits sacrés, leur culture et l’histoire. Ils méritent que les générations actuelles et futures honorent leur mémoire.

 

(Fait par Jorge Molina et Alejandra Parada)

 

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