Au CDI du Collège Charles de Foucauld de LYON…

L'actualité du CDi du collège Charles de Foucauld

Les poétesses de l’atelier poésie ont écrit leur autoportrait poétique en s’inspirant du poème de Guillevic « Pour être moi ».

Pour être moi

Je me fais arbre,

Non pas chêne

Trop tassé sur lui-même,

Plutôt peuplier

Au bord d’une route,

Voyant clair au loin,

Dominant le mouvement,

Ne craignant pas l’horizon,

Acceptant tous les vents.

 -Guillevic

Viêt-Nam

Pour être moi

Je me fais pays

Non pas la Russie

Trop déchainée

Plutôt Viêt-Nam

Mon origine

Héritant du bonheur de sa culture

Auprès des travailleurs des rizières colorées

Pointant le ciel de leurs chapeaux

Composant les immenses champs

-Longue nuit-

Pour être moi

Je me fais fleur

 

Non pas rose

Trop distinguée

 

Plutôt tournesol

Tourné vers le soleil

 

Apportant un jaune éblouissant

Me reconnaissant

 

Entrant dans le paysage

Incendiant celui-ci de couleurs

-Longue nuit-

Pour être moi

Je me fais eau

 

Non pas mer

Trop agitée

 

Plutôt ruisseau

Au cœur de la forêt

 

Serpentant entre les soucis

Insouciante aux dangers

 

Ne craignant rien

 

Faisant passer pour jeune

Le plus vieux des arbres

-GélaII-

 

Pour être moi

Je me fais art

 

Non pas numérique

Trop imperceptible

 

Plutôt écriture

Propre à moi-même

 

Se créant dans ma tête

Descendant jusqu’à mon stylo

 

Évacuant mes problèmes

Apportant la joie de réussir

-Sara-Conte-

 

Pour être moi

Je me fais lieu

 

Non pas France

Trop bondée

 

Plutôt île

 Isolant ses habitants

Apportant la paix aux solitaires

 

Ignorant le monde autour

Ne laissant que le vide

-Géla II-

Les poétesses de l’atelier poésie se sont inspirées du poème de Rosemonde Gérard Rostand « La ronde des mois » pour écrire collectivement leur propre texte. Ce fut une riche expérience d’écoute et de partage d’idées !

La ronde des mois

Janvier ralentit son cœur et s’endort.

Février, amoureux, poursuit Mars sans relâche

Mars, la main verte, fait renaitre son décor

Avril et ses poissons jouent à cache-cache

Mai, le bâtisseur, construit des ponts de muguet

Juin se prépare en fanfare à accueillir l’été

Juillet, guilleret, ferme ses valises d’un air coquet

Août, sur le sable chaud se brûle les pieds

Septembre se hâte le cartable plein de possibles

Octobre convoque de vives citrouilles, avec derrière elles,

Des milliards de bonbons et des grimaces terribles.

Novembre jette ses premiers flocons qui nous ensorcellent,

Et décembre, le chaleureux, vous souhaite de belles fêtes !

Athéna, Daphné, GelaII, Hélène, Olympe, Ornella

Mme Bachelet, professeur-documentaliste

Les élèves de l’atelier poésie ont fêté l’Automne en créant des poèmes à partir des textes de Pierre Reverdy («Sentier « ), de Guillaume Apollinaire («Automne malade « ) et de Stéphane Mallarmé (« Soupir »).

Aux lisières lointaines

Les cerfs ont bramé

Les feuilles par centaines

Tombent à mes pieds

L’eau de la fontaine s’écoule telle un encrier.

Olympe

L’Automne

Le vent trop fort ferme ma porte

Emportant dans ses grands bras

L’été qui me réconforte.

Dans le silence assourdissant, là-bas

L’automne dans son manteau que la pluie inonde

Fait chanter les feuilles a capella.

Et moi j’écoute le bruit du monde

Obéissant au temps, chef d’orchestre

Qui fait tourner les saisons.

L.N

Un automne jonché de taches de rousseur

C’est la promesse d’un hiver sans noirceur

De nuages qui ressemblent à la chantilly.

C’est un printemps désempli de nostalgie.

Et si les feuilles que je cueille

Tombent furtivement en deuil

Cet automne sera plein de joie.

Olympe

Mon automne

Le vent trop fort ferme ma porte

Et derrière il emporte

Des milliers de feuilles colorées

Que les arbres ont porté tout l’été

Mais cette saison monotone

Cette saison qui chantonne

Une triste mélodie

Que fait rythmer la pluie,

Dissimule bien des secrets

Que seule la forêt connait

Et derrière son feuillage orangé

 Défilent les nuages par milliers

Alors que des centaines d’animaux,

Qu’ils soient petits ou gros

Se cachent sous ce manteau vivement habillé,

 Tel que je l’ai toujours aimé.

Charlotte

Automne

Le vent trop fort ferme ma porte

Et il n’y va pas de main morte

Les arbres trop faibles perdent leurs feuilles

Les feuilles tombées sont sur mon seuil

Sous nos pieds grouillent la vie profondément enfouie.

Les animaux se sont cachés pour hiberner,

Nous ne les reverrons pas avant l’été.

GéloII

M.L.Bachelet, professeur-documentaliste

Les élèves du club poésie – animé par Madame Bachelet tous les lundis de 12h30 à 13h30- ont abordé le haïku.

Voici leurs créations.

La neige tombe

Les rochers en sont couverts

Solitude d’hiver

Se pose doucement

Libellule sur un rocher

La fin de la nuit

Les dauphins nagent

autour des ilots rocheux

la mer écume

herbe de l’été

le soleil la fait briller

si fort qu’elle brûle

Soleil au zénith

Dans ma cabane sur l’arbre

J’aime rêver

Mentine

Le beau papillon

Posé sur le bouton d’or

S’est endormi

Les feuilles virevoltent

Pendant que la neige tombe

Soir d’été

La boite mystérieuse

N’a jamais été ouverte

de toute sa courte vie

La nuit va durer

Le soleil est encore loin

Dormir je veux

Sous les pluies d’été

Sous les rayons de soleil

Manger des glaces

Regardant les fleurs

Je souhaite retrouver

L’enfance que j’avais

Couleur magnifique

Illuminant la nuit

Aurore boréale

Faire de la luge

sur la montagne de neige

se soucier de rien

Personne ne le prend

il ne reste que lui

Le petit chiot

Charlotte

 

Les plûmes du cygne

Tombent doucement sur le lac

Dernier signe de vie

Feuilles délicates

Touchent presque le ciel bleu

En haut d’un arbre

Fils de couleur

M’accompagnant dans ma vie

Tressés au poignet

Une vraie confiance

Qui durera toujours

Sommeille en nous

Une écriture

Près du lac ensoleillé

Mes confidences

Fumet délicieux

Au fond d’une boulangerie

Une odeur de pain

Un très beau soleil

Perce tous les nuages

Laisser sa place

Notre terre chérie

Il faut bien la protéger

Contre la pollution

Les bourgeons s’ouvrent

Pleins de couleurs et de vie

Poussent sur mon balcon

Une soirée d’hiver

Pain d’épice et clémentine

Sur la cheminée

Du papier doré

Tout de suite déchiqueté

Moment de gaité

Cléo

 

Plonger dans le lac bleu

Sentir l’eau sur ma peau

Et couler dans l’eau

Le soleil est encore loin

Brillant dans mes yeux

Le halo de la lune

Regardant les fleurs

sous la pluie tombante

Je m’endors

Voyageur dans ce monde

Les cartes des images se déplacent

Pas une feuille ne bouge

Les flocons dansent

Dans le ciel étoilé

Le coucou chante

La blancheur de l’écume

Brille dans mes yeux

Le soleil est encore loin

Les pétales

Des fleurs de cerisier

Virevoltent

Soline

 

Un spectacle de lecture de poèmes par le Club poésie a eu lieu le mardi 5 Avril au CDI pendant l’heure méridienne.

Cloé, Charlotte, Clémentine, Elsa, Maya, Soline et Syrine ont lu différents poètes comme Baudelaire, Guillevic, Boris Vian, Thomas Vinau, Robert Desnos, Jean-Pierre Siméon, Louis Aragon, Paul Eluard ou Victor Hugo devant un auditoire attentif.

Puis, c’est  avec une ronde ininterrompue de haïkus, ces poèmes courts et méditatifs venus du Japon que les sept poétesses ont clos leur spectacle inédit.

 

Le Club poésie (les lundi à 12h35 au CDI)

 

 

En février , les élèves du Club Poésie ont crée des poèmes surréalistes  : assemblage de collages de phrases et de mots découpés dans des livres abimés, dont un très inspirant parlant de nuages.

Nuage perdu dans l’ombre,

Je t’ai assez vu

Je me décide à sortir de ton gribouillage

Pour aller dans un autre coloriage

Syrine

                    ***

Ce cher trésor avait surement l’ombre bleue

Une merveille sur une merveille, c’est un beau soleil

La création c’est la porte du temps

Comme un nuage pour faire une chanson.

Maya

                                                ***

Des nuages

D’où sortent tant de souvenirs

Mais je murmure « laissez les vivre ! »

Il est resté une ombre après sa mort

Il est toujours là.

Papi

Cléo lenafach

                           ***

Je sais ce que c’est.

Ce n’est pas une soupe

Mais c’est un nuage

Ce n’est pas un mouton

Mais c’est une source

D’inspiration

Soline

                                                      ***

Les nuages nous emmènent en Lorraine

Ou dans un cachot

Ils sont vert ou blanc ?

De la couleur que l’on veut

Mentine

            ***

La princesse souriait,

Le prince désespérait.

Il était sur son arbre

Comme un ange sans les nuages

 Elsa

                              ***

Nous avons brisé le cœur de deux ou quatre ombres

***

La princesse a confiance en sa voix douce et fragile

***

Le printemps ferme et timide

Ecoute le nouveau silence choisir son humeur

Charlotte

 

 

Eugène Guillevic. (né à Carnac (Morbihan)en 1907, et mort à Paris en 1997, est un poète français. Il  signa ses nombreux recueils  de son seul nom : Guillevic (Wikipédia)

 

 

Pour être moi

Je me fais arbre.

Non pas sapin,

Avec ses épines piquantes,

Plutôt cerisier,

Pour ses fleurs roses

Tombant sans discontinuer

Virevoltant tout le printemps

Et ses fruits rouges,

Délicieux à manger.

(Elsa)

 

Pour être moi

Je me fais arbre

Non pas platane

Planté dans ma cour de primaire

Malade très souvent

Plutôt lilas

Dans un jardin

Tendre et doux

La force cachée

Les fleurs se balançant

Pendant l’été.

(Cléo Lenafach)

 

Pour être moi

Je me fais arbre.

Non pas pin

Piquant et irrité

Plutôt saule pleureur

Caché sous ses feuilles

Si triste

Si honteux

Cachant sa douleur

Au fond du cœur

(Cléo Lenafach)

 

Pour être moi

Je me fais arbre

Non pas pin

Trop piquant à mon goût,

Plutôt figuier

Grandissant bien au chaud

Avec ses feuilles bien dessinées

Et ses fruits tout sucrés.

(Clémentine)

 

Pour être moi

Je me fais arbre

Non pas sapin

Trop de caractère

Plutôt Van Eseltine

Comme dans les forêts

Etant pure et simple

Toujours donnant ce qu’on attend

Avec ses fruits de couleur

Etonnant !

(Nika)

 

Pour être moi

Je me fais arbre

Non pas cerisier

Trop gâté de cerises

Plutôt un pommier avec des pommes

Toujours meilleures,

Donnant saveur et sucres

Pommes bien vertes tombant joyeusement

Pour en manger éternellement !

(Syrine)

 

Pour être moi

Je me fais chêne

Non pas pin pleureur

Car il ne rigole pas,

Plutôt triste

Tous les jours !

(Manon)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici une sélection de haïkus réalisés lors d’ateliers animés par Mme Bachelet, professeure documentaliste.

Jour de printemps
que fleurissent les bourgeons verts
après l’hiver sans fin

Un matin calme
la neige était loin
Et les bourgeons sont devenus de beaux tournesols.

Plus que tout avion ou bateau
même emprisonné
les livres permettent de voyager

Peut se changer en neige
le doux liquide
qui ruisselle ici et là .

Sur le Mont Everest
La neige étincelante
recouvre toute vie

Quel beau crépuscule d’hiver
Mes yeux qui le contemplent
en sont émerveillés

C’est une bataille qui vaut la peine
C’est un monde nouveau
C’est livre chaque jour

Papillons de papier
suspendus au plafond
tournent doucement

Sur le Mont Fuji
que se calme le dragon
qui sommeille en toi

Etoiles et planètes
dans d’autres galaxies
sommes-nous les seuls en vie ?

Aurore boréale
tes couleurs me font rêver
même en plein été

Crépuscule d’hiver
dans la lumière mourante
tombent les premiers flocons

Sur cette planète
même les rochers et les arbres
vivent pour nous

 

 

 

 

 

 

« Le « Concours des Dix mots » est un concours de création littéraire et artistique qui s’inscrit dans le cadre de l’opération « Dis-moi dix mots ». Pour cette édition 2019-2020, ce sont  « Dis-moi dix mots, au fil de l’eau ». Choisis par les partenaires francophones, dix mots illustrent cette thématique : aquarelle, à vau-l’eau, engloutir, fluide, mangrove, oasis, ondée, plouf, ruisseler, spitant.  » https://eduscol.education.fr/cid55512/concours-des-dix-mots.html

La participation de la classe de 607 au concours Dis-moi Dix mots tombait à point : ils ont passé une semaine en péniche en octobre et ont été sensibilisés au problème de l’eau ! Après un travail d’écriture collaborative, un travail de mise en forme d’un objet !

Et voilà !

Le poème : La Planète va à vau-l’eau

L’objet-texte :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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