Une histoire dont je suis le héros : une après-midi à la mer
1- Ce matin, je pars à la mer avec mon papy. Il fait très beau en ce début du mois de juin.
Malgré l’arrivée des fraîcheurs de la saison sèche, il fait encore assez chaud à midi.
Mon papy me demande si je préfère aller nager ou bien pêcher.
– Je choisis d’aller nager ==>18
– Je choisis d’aller pêcher==>9
2- Je cherche des Bernards-l’hermite sur le sable et au pied des cocotiers. J’en trouve quelques uns autour d’un tamanu, ce magnifique arbre du bord de mer.
Mais ce n’est pas suffisant; je pense en trouver d’autres dans l’eau alors je longe la plage, les pieds dans l’eau. Soudain, je suis pris d’une vive douleur au pied.
– Je crie en appelant papy. ==> 11
3-Avant de s’élancer vers le large pour pêcher à la ligne, il faut se décider si on attire le poisson avec des appâts comme des Bernards-l’hermite, ou bien des leurres en plastique brillant appelés rapalas.
– On part vers la plage chercher des Bernards-l’hermite. ==> 2
– On file vers le large après avoir installé les rapalas sur les lignes. ==> 12
4- je m’élance sur la canne à pêche de gauche. On effectue un premier passage au milieu du banc et malheureusement, on obtient aucune touche. Au second passage, en revanche, la ligne se tend brusquement ! La tension est vraiment forte et je dois fermement tenir ma canne, tout en gardant l’équilibre sur le bateau. Au loin, on aperçoit soudain le rostre pointu et l’aileron allongé d’un énorme animal. Papy s’écrie de toutes ses forces : Aiu!! E Ha’ura tera !! C’est un bel espadon qui a jaillit au loin!
– Je décide de tirer le plus vite possible, et très fort, sur ma ligne. ==> 15
– Je prends mon temps pour remonter lentement et calmement ma ligne sans forcer. ==> 17
5- Restons prudents ! Il y a une petite houle peu dangereuse aujourd’hui, mais restons concentrés et veillons l’un sur l’autre. Papy plonge en premier et descend dans une faille profonde du tombant. Oh! Il remonte une langouste ! C’est à mon tour de m’élancer vers les profondeurs.
Je descends à environ dix mètres de fond, et savoure le silence et la pression de l’immensié liquide sur tout mon corps. Je remarque au loin une silhouette bien connue, avançant lentement et paisiblement. Je m’approche : c’est bien une tortue! Elle me regarde droit dans les yeux, en remuant doucement ses machoires.
– Je choisis tout de suite de tirer sur la tortue ==> 21
– J’admire immobile la nage de la tortue ==> 26
6- Je reste comme pétrifié devant cet animal puissant à la machoire effrayante ! Mon coeur bat très fort pendant ces quelques secondes qui me paraîssent une éternité ! En vérité, elle n’a même pas fait attention à moi, et continue maintenant son chemin en ondulant puis disparaît derrière une patate.
Encore un peu tremblotant, je me rapproche de mon papy. Il me fait un grand signe, lentement, et m’indique quelque chose, là devant. J’ai compris! Un magnifique ume, un nason brun, s’éloigne tranquillement, semblant zigzaguer de corail en corail. Nous décidons de le suivre le plus silencieusement possible. Papy me fait confiance alors je ne veux pas le décevoir. Je me concentre et me maîtrise au maximum. Je plonge vers le fond et m’approche en palmant très doucement. Je vise et décoche ma flêche sans trembler cette fois.
Gagné ! Le poisson tant convoité se secoue quelques instant avant de s’immobiliser. Je remonte à la surface en tenant la fleche à bout de bras, montrant fièrement ma prise sur la pointe.
Papy me dit combien il est fier de moi. Il a surtout hâte de rentrer cuisiner ce délicieux poisson, le préféré de mamie. Je suis devenu un vrai pêcheur au pupuhi. C’est un grand jour pour moi !
Papy me serre dans ses bras. Je suis le plus heureux du monde! FIN
7- Je cours vers la pirogue ! Papy me demande si je suis prêt. Bien sûr, c’est une super surprise !
On s’éloigne du bord et j’admire le paysage, les maisons avec leurs différentes formes jusqu’au loin dans la montagne, les silhouettes des baigneurs qui deviennent de plus en plus petites. Papy me prête la rame et je fais de mon mieux pour faire avancer la pirogue bien droit. Ce n’est vraiment pas facile, mais c’est amusant.
Papy me propose d’aller regarder les poissons. Super, j’en ai très envie !
Et mince, j’ai oublié le masque ! J’aurais dû vérifier mes affaires !
Ce n’est pas grave, c’est déja très sympa de sauter de la pirogue et d’essayer de remonter.
Papy me dit quand même de faire attention : “A ha’apa’o maita’i ! A tahuri !” Il a raison, il ne faut quand même pas faire chavirer la pirogue !
C’est vraiment un après midi de rêve avec mon papy! Je m’en souviendrai longtemps ! FIN
8- Je n’ai pas l’habitude de nager alors je ne suis pas tranquille. Il y a un peu de monde autour de moi, donc je mets la tête dans l’eau et admire le fond avec le masque prêté par papy.
Près du bord, il y a beaucoup d’algues, et l’eau est un peu trouble. C’est sans doute à cause de la pollution, avec toutes les maisons en bord de mer, sur la plaine et en montagne. Je m’arrête un instant pour observer l’île depuis la mer. Il n’y a bien que vers les hauteurs qu’il n’y a pas de maison, ici, à Pirae!
– Je continue de nager au bord tranquillement ==> 19
– Je dis à mon papy que je n’ai pas peur de nager loin ==> 23
9- Aujourd’hui, papy a sorti son poti marara, le bateau élancé qu’il affectionne particulièrement pour ses sorties de fin de semaine. Avec le moteur de quatre-vingt chevaux et le grand réservoir, on peut aller vite et loin sur la mer.
Nous arrivons à la marina d’Arue. On attend qu’un pêcheur professionnel remonte son grand poti marara de 24 pieds. C’est notre tour, la descente est libre et papy, au volant du 4×4, fait marche arrière lentement pour positionner la remorque portant le bateau.
C’est parti, on embarque enfin et on file en direction de la passe.
Le bateau ralentit; papy me demande si je préfére aller pêcher au fusil ou bien à la ligne.
– Je préfère pêcher au fusil ==> 25
– Je préfère pêcher à la ligne ==> 3
10- Chacun son tour, nous ramons lentement pour nous approcher du récif. Ce n’est pas facile d’aller droit ! Papy rigole et se moque un peu de moi gentiment.
Enfin arrivé, il me montre un tournevis : “Surprise, nous allons pana pahua !! pêcher des bénitiers !!
As tu vérifié tes affaires ?” Bien sûr, je n’allais pas oublier mon masque quand même !
Papy connaît un coin secret où on peut encore trouver quelques pahua. Attention, qu’il me dit, avec ton tournevis, tu n’enlèves que ceux d’une grande taille. Si il y en a que des petits, on les laisse tranquille! Pas de gaspillage !
On a la chance d’en trouver quelques uns, avec de belles couleurs dans l’eau: verts, mauves, bleus !
C’est bizarre, sortis de l’eau, il n’ont plus de couleur ! Je découvre toujours plein de chose avec mon papi et ma mamie !
Mais alors, papy me tend un morceau de citron! “Pahua e te taporo ! >Eite atu ai ! “ !
Le bénitier avec du citron ! Il n’y a rien de meilleur, me dit-il. Surtout au milieu du lagon!
Papy me serre dans ses bras ! Il est temps de rentrer, l’ouest devient rougissant.
C’était vraiment un après midi de rêve ! FIN
11- Papy arrive vite et me demande si je marchais pieds nus. Il m’explique que j’ai sans doute marché sur l’épine d’un nohu, le redoutable poisson pierre.
La douleur est terrible : je suis obligé de suivre mon papy qui m’amène sans attendre un instant à l’hopital pour enlever le venin. Je réalise tristementqu’à cause de mon imprudence, l’après midi de pêche est terminée ! FIN
12- Papy oriente le poti marara vers le nord-est, au large de Tetiaroa. Le bateau fonce sur l’étendue liquide, sautant de la crête d’une vague à la suivante, laissant derrière lui un fin sillage blanc.
Nous aperçevons bien vite une agitation inhabituelle : une nuée d’oiseaux de mer. Les uns tourbilonnent patiemment, les autres plongent soudain, piquant verticalement à une vitesse folle, et ressortant une seconde après. On imagine très bien les nombreux petits poissons qui attirent tous ces oiseaux …et les gros poissons sans doute en train de roder autour! Pas un instant à perdre ; papy installe les deux robustes cannes à pêches.
– Je choisis la canne de gauche ==>4
– Je choisis la canne de droite ==> 22
13- Papy me lance un grand sourire; ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance de remonter un ha’ura ! J’aide papy à entourer notre prise avec une corde solide. Mais il faut faire vite, car papy me crie qu’il a vu un parata, ce terrible et redouté requin du large, un des rares à attaquer en pleine mer sans prévenir.
L’espadon est enfin à l’intérieur du poti marara. Victoire …et soulagement ! Sans un mot, on observe bouche bée le parata faire deux fois le tour du bateau, avant du disparâitre dans les profondeurs, sans doute déçu d’avoir manqué un tel festin!
Papy redémarre le bateau, et m’invite même a prendre les commandes à une vitesse modérée. Je sens la joie transpercer mon coeur et l’admiration dans les yeux de mon papy.
On a pêché un Ha’ura ! C’est incroyable! Sans doute le plus beau jour de ma vie, me dis-je, une larme de bonheur glissant lentement sur ma joue! FIN
14- Papy se débat pour attacher l’espadon, avec les vagues qui secouent le bateau dans tous les sens, mais c’est long, très long, trop long… Un parata, le terrible et cruel requin du large, apparaît, reconnaisable entre tous, avec ses nageoires latérales en forme d’ailes d’avion. Ce requin est spécial ! Le requin est animal pacifique la plupart du temps. Mais celui ci, le parata, est connu des marins du pacifique, de Hawaii jusqu’à Rapa Nui, et très redouté, car il attaque souvent ! Sans surprise, il s’élance et mord sauvagement les flans de notre proie.
Papy décide de relâcher le ha’ura.
On regarde impuissant notre bel espadon disparaitre, entraîné dans les profondeurs par le parata, laissant au dessus de lui une large trainée rougeatre, sanglante! ==>24
15- Je tire de toutes mes forces et le plus rapidement possible ; la bête est toute proche. On la voit très bien se débattre et, de temps en temps, apparaître quelques secondes à la surface de l’océan, dans une explosion d’écume. Mais c’est vraiment épuisant et très difficile
…soudain, la ligne casse!!
Quelle déception !! ==> 24
16- La flêche file en direction de la murène! Mais c’est incroyable : non seulement la flèche ne transperce pas l’animal, mais elle cogne et glisse sur son flanc! Encore plus incroyable, la murène s’entortille, comme si elle faisait une noeud sur elle-même …et tord la flêche !!
Aussi soudainement qu’elle est arrivée, le puhi repart en ondulant derrière une patate.
Après avoir récupéré ma flèche completement tordue, je retourne immédiatement vers papy.
Celui ci éclate de rire dans un premier temps, puis me dit qu’il est content quand même que le puhi se soit éloigné. En vérité, leurs morsures sont très rares.
Papy me montre les I’ihi, les rougets qu’il a attrapé. Nous aurons un délicieux repas ce soir !
Nous retournons au bateau et j’avoue que je suis encore tout ému par cette rencontre effrayante. Je m’en souviendrai longtemps, ça c’est sûr! j’ai hâte de le raconter à mes camarades de classe! FIN
17- Avec calme et détermination, je tire sur la ligne pour épuiser l’espadon. Les minutes passent interminables, épuisantes. Le bateau avance très lentement pendant que je rapproche la bête du bateau.
Enfin, le voilà tout proche! Papy attrape le crochet et bloque le poisson contre la coque du poti marama.
Je suis prudent et je m’éloigne de papy pour ne pas le gêner. ==> 14
Je me précipite avec une corde pour aider à attacher l’animal ==> 13
18- Nous arrivons à la plage. Le vent est calme aujourd’hui. Heureusement, car hier le mara’amu soufflait fort, et l’air venant du sud-est était plutôt frais.
Papy me demande si je préfère nager au bord, ou si je voudrais aller nager près du récif.
– Je reste nager au bord ==> 8
– Je demande à papy d’aller nager au récif ==> 23
19- Je reprends ma promenade marine. J’accompagne quelques secondes une aiguillette. Puis c’est au tour d’un o’iri, ce poisson baliste avec les dents proéminantes, de venir tourner autour de moi.
Alors, je sors la tête de l’eau pour respirer, après avoir gardé longtemps ma respiration sous l’eau.
Attention ! Un jeune home me frôle avec son padlle et suis si surpris que je bois la tasse!
Papy a vu toute la scène depuis le bord et éclate de rire. Moi, ça ne me fait pas rire du tout.
Pour me faire arrêter de bouder, papy me propose des morceaux de mangues avec du bonbon chinois. Miam! C’est chouette quand même la plage avec mon papy, surtout quand il me serre dans ses bras ! FIN
20- Avec nos longues et larges palmes, nous arrivons vite près du récif. Parfois, nous avons même pied et on se met debout pour faire une pause. De l’autre côté de la barrière de corail, juste là, sous nos yeux, se brisent les vagues puissantes qui ont traversé l’océan pacifique, pour venir se fracasser sur le récif dans un vacarme assourdissant.
Nous replongeons la tête dans l’eau et poursuivons notre chasse paisible et silencieuse.
Après avoir tiré quelques maitos, ces petits poissons noirs peu farouches, j’ai hâte de trouver un gros poisson.
Soudain, ce n’est pas un gros poisson qui se présente devant moi …mais une énorme murène de deux mètres de long. Elle est sortie de son trou, et nage en pleine eau ; ce n’est pas bon signe! C’est inhabituel car la plupart du temps, la murène se cache discrètement au fond de son trou, nous menaçant de sa machoire acérée.
– Je décide de tirer immédiatement une flèche sur la murène ==> 16
– Je conserve mon calme et attend que la murène s’éloigne ==> 6
21- Tremblant d’émotion, je décoche ma flêche.
La tortue, ayant sans doute deviné mon intention, s’est détourné un quart de seconde avant l’arrivée de la flêche. Cette dernière la frôle sans la toucher.
La tortue disparaît immédiatement vers les abysses obscurs!
Remonté bredouille, sans poisson, à la surface, je raconte ma rencontre à papy.
Visiblement, il n’est pas content. La tortue est une espèce protégée, m’explique t-il! On retourne au bateau.
Il me raconte qu’autrefois, il mangeait de la tortue, pêchée avec mon arrière grand-père. Mais c’était rare et toute la famille était conviée au tamaraa, ce festin exceptionnel.
Aujourd’hui, me met-il en garde, ce n’est plus possible! La population de tortues diminue d’années en années. C’est bien triste et il me dit qu’il est toujours heureux quand il a la chance d’en croiser une et de l’admirer, lors de ses après midi de pêche au large, ou dans le lagon.
Après cette longue discussion en mangeant du pahua avec du citron, il me serre dans ses bras. Puis nous rentrons vers la terre, le coeur rempli du bonheur de ces heures précieuses passées ensembles. FIN
22- Je saisis la canne à pêche de droite. Le bateau traverse le banc de poisson à vitesse modérée. On est entouré d’éclaboussures et d’écume. La mer semble bouillonner ! On imagine les centaines de poissons sous notre bateau, qui s’agitent près de la surface. Un ballet fantastique se déroule sous nos yeux, les nombreux oiseaux de mer s’élançant en piqué vers la mer.
Soudain, ma ligne se tend : dès le premier passage, ça mord !! je remonte lentement ma ligne , avec l’aide de papy, car ce n’est vraiment pas facile ! Quel est ce poisson qui me donne tant de mal ? On découvre une grosse bonite, un toheveri, accroché à l’hameçon du rapala.
Papy s’élance sur sa canne de son côté et remonte un deuxième toheveri. Quel moment extraordinaire! Après plusieurs passages, on a réussi à remonter sept bonites adultes!
Papy me regarde avec les yeux qui brillent; je partage son émotion. Cet après midi restera à jamais gravé dans ma mémoire! Et papy racontera longtemps nos exploits à toute la famille.
Le bateau redémarre et j’ai même l’autorisation exceptionnelle de piloter le poti marara, à vitesse modérée. Quel bonheur ce retour vers Tahiti avec mon papy qui me serre dans ses bras ! FIN
23– Papy m’a fait une surprise: un copain lui prête une pirogue de pêche pour aller faire une balade sur le lagon. As-tu envie d’aller nager près du récif, me demande t-il ?
– Je cours vers la pirogue et dis à papy que je veux y aller tout de suite ==> 7
– Je prends le temps de vérifier mes affaires et papy m’attend ==> 10
24- Sans dire un mot, papy range les cannes, reprend les commandes du bateau. Nous rentrons le regard fixé sur le lointain sommet de l’Aorai, tristes d’avoir perdu l’occasion de ramener un ha’ura, mais heureux d’avoir partagé ensemble de fortes émotions.
La prochaine fois, je serai plus patient et courageux, et on aura sûrement plus de chance! FIN
25- J’avais hâte de pêcher au fusil! Papy se prépare à côté de moi. Il est préférable de partir chasser à deux, chacun surveillant l’autre.
Quel poisson vais-je ramener cet après-midi ? Surprise ! Je suis tout excité quand je me laisse tomber en arrière dans l’eau.
– Je décide d’aller pêcher sur le tombant, à l’extérieur du lagon, à la sortie de la passe ==> 5
– Je me dirige vers l’intérieur peu profond du lagon, en longeant le récif. ==> 20
26- L’espace d’une seconde, j’allais presque tirer sur la tortue.
Puis je me suis ravisé. Non, elle est si majestueuse, nageant librement dans cette immensité liquide.
Quel instant magique ! Honu me fixe dans les yeux !
Nous restons face à face, les yeux dans les yeux, à nous dévisager mutuellement, aussi ému l’un que l’autre. Une fraction de seconde me paraît une éternité. Un frisson me traverse le corps ; une larme de joie coulerait presque de mes yeux, s’ils n’étaient pas déja humides dans mon masque.
Je remonte lentement raconter mon histoire à mon papy. Il partage mon émotion, et me raconte ses nombreuses rencontres avec honu, autrefois.
Enfin, nous rentrons au ralenti vers la terre, silencieux, enveloppés par les rayons rougeâtres du coucher du soleil. Papy me serre dans ses bras.
Cet après-midi de bonheur restera à jamais gravé dans ma mémoire! FIN