Leçon à tirer du 22 décembre 2014

Même si ce n’est plus d’actualité, j’aimerais revenir sur le carnage qu’il y a eu le 22 décembre 2014 au marché de Noël de Nantes. Je pense que même s’il s’agissait d’un évènement isolé, on peut lui trouver une certaine importance.

 Tout d’abord, petit rappel des faits : le lundi 22 décembre, un homme de 34 ans, Sébastien S…., au volant d’une camionnette, aurait volontairement heurté plusieurs personnes sur la place Royale du marché de Noël à Nantes, faisant dix blessés (dont plusieurs graves) et un mort. Après avoir commis cet acte, il se serait infligé plusieurs coups de couteaux dans le fourgon, ne laissant pour expliquer son geste qu’un carnet où il parle de sa haine de sa famille et de la société, de sa peur des services secrets et de sa volonté des faire des victimes innocentes afin de régler ses comptes avec l’Etat, s’excusant par avance aux familles. Sébastien S….. a cependant survécu et a été mis en examen le vendredi 9 janvier 2015 pour assassinat et tentative d’assassinats. Sous la demande du préfet de Loire-Atlantique, il a été placé dans la section psychiatrie d’un hôpital depuis le 31 décembre 2014. Pour les médecins, ses troubles psychiatriques sont assez importants pour mettre en danger d’autres personnes et il pourrait récidiver. Il ne serait pas non plus en état d’être interrogé par la police.

 Maintenant, parlons de la victime décédée. Il s’agissait d’un jeune homme de 25 ans, Virgile P…… D’après les personnes qui le connaissaient en disent, il s’agissait de quelqu’un possédant des qualités exceptionnelles qui commencent (malheureusement) à se faire rare de nos jours, telles que la bonté, la gentillesse, l’altruisme et la générosité. Il débordait de vie, apportant la joie à tout son entourage, y compris des personnes qu’il connaissait à peine et était quelqu’un de très apprécier, que ce soit dans son club de country, dans son village ou encore dans les environs.

Même dans la mort, Virgile P…. a continué de faire le bien : il s’agissait d’un donneur d’organe. Sur le site dondorganes.fr, on peut constater que le nombre de personnes donnant leurs organes à leurs morts augmente peu : il est presque stagnant. Alors que le nombre de demandeurs, lui, est malheureusement en forte augmentation. (Ces deux phrases sont basées sur les chiffres des années 2005 à 2013). Beaucoup de prélèvements d’organes n’ont pas eu lieu car la famille de la personne décédée ne connaissait pas sa volonté, donc préférait répondre qu’elle y était opposée. Virgile P…., lui, avait tout fait correctement afin de pouvoir sauver des vies. «Cette volonté d’aider, ça lui ressemble tellement. Il est mort, mais quelqu’un va vivre grâce à lui» a déclaré sa sœur au Parisien.

 La mort de ce jeune homme peut nous donner à réfléchir. Il avait un grand avenir devant lui, le cœur sur la main et bien plus de qualités morales que n’en possèdent beaucoup de personnes. Autrement dit, il s’agissait de quelqu’un de valeureux qui méritait de vivre. Alors nous qui sommes encore vivants, nous devrions lui rendre en hommage en prenant le temps de chercher la beauté autour de nous, en nous aidant les uns les autres, en réalisant nos rêves, en nous montrant plus altruistes, gentils, compatissants, etc…

 Maintenant, petite mise en lien avec l’actualité récente.
M
ême si ces faits ont eu lieu dans des contextes très différents, je vais quand même les comparer. Le lundi 22 décembre 2014, on a assassiné l’un des symboles de la bonté, le mercredi 7 janvier 2015, on s’en est pris à notre liberté d’expression, le 9, c’était la diversité qui s’est faite attaquer, et je suis sûre qu’en cherchant, on peut trouver d’autres exemples. A mon avis, on ne peut pas accepter que ces morts aient été vaines. On ne peut pas laisser nos valeurs, nos trésors (référence à une déclaration de la sœur de Virgile qui le désignait comme tel), se faire décimer.

Et sans violence, on peut déjà faire énormément de choses : si quelqu’un s’était intéressé à Sébastien S…, il se serait peut-être rendu compte de son état, voire aurait même pu l’aider à se débarrasser de son mal-être par exemple. Alors tous, à vos crayons, à vos paroles, à vos qualités. Ne laissez plus des drames qui auraient pu être empêchés se produire.

Natacha