Archives de catégorie : Billet / Chronique

Les leçons du Coronavirus : enjeux philosophiques, défis politiques

Les leçons du coronavirus : enjeux philosophiques, défis politiques

Petite chronique de Louise sur le webpedagogique, choisi par Antoine du collège JASA

« Aujourd’hui, si le virus n’est neutralisé et contenu que dans certaines régions du monde, il est très loin d’être éliminé. Les leçons que l’on peut en tirer restent donc provisoires et aléatoires. Or telle est justement l’une des leçons de cette pandémie : nous devons accepter de regarder l’incertitude en face.

La philosophie nous enseigne que nous croyons aimer la vérité mais que nous ne recherchons la plupart du temps que des certitudes réconfortantes. Or la « vérité » n’est ni réconfortante ni même certaine. Nous pensions tous que la science était en mesure de nous apporter des assurances, si possible positives (telles que, par exemple, la capacité supposée acquise d’éradiquer les maladies infectieuses). C’était une illusion. Les épidémiologistes nous offrent des prévisions, des projections, une multitude de scénarios possibles. La science reste hypothético-déductive, avec toute la marge d’erreur que cela comporte dès qu’il s’agit d’anticiper l’avenir.

Quid de notre liberté ?
La seconde leçon a trait à une conception aussi banale que fallacieuse de la liberté. La liberté, ce n’est pas l’indépendance ni l’absence de contraintes (« Je me conduis comme bon me semble, peu importent les conséquences ») mais le fait de se soumettre volontairement aux règles ou aux lois que l’on se donne à soi-même. Même si chacun peut se rallier à cette conception de la liberté (celle des Lumières, de Montesquieu comme de Rousseau), le problème vient du fait que ces règles ou ces lois nous semblent bien souvent fantaisistes, arbitraires, et certainement pas inspirées par notre propre raison. Ce constat engage une embarrassante interrogation sur le caractère sinon illusoire, en tout cas très déceptif de nos institutions démocratiques (« Le peuple, soumis aux lois, en doit être l’auteur » Rousseau). Le peu de retombées de la Convention Citoyenne pour le Climat est un exemple éloquent de ce sentiment d’avoir été… roulés dans la farine !

Bien entendu, le constat de l’imperfection de notre modèle démocratique n’est pas neuf. Cependant les raisons en sont peut-être plus que jamais saillantes aujourd’hui. Notre confiance dans la démocratie est ébranlée parce que ceux (celui ?) que nous avons élus sont obnubilés par les échéances électorales : le court-termisme est la pathologie de la démocratie. À titre d’illustration de cette incapacité du pouvoir à préparer l’avenir, on peut citer : l’apparition de virus émergents avait été annoncée dès 1989 – à l’occasion d’une Conférence internationale qui s’est tenue à Washington – l’avertissement fut désespérément ignoré ; l’absence totale d’anticipation en matière de politique sanitaire de façon générale ; le peu d’investissement dans la recherche médicale et dans les structures hospitalières pour ce qui concerne la France en particulier. On ne peut imaginer surmonter des défaillances aussi profondes que par des réformes radicales. Certains ont proposé des pistes afin de pallier cette myopie démocratique. Celle-ci par exemple : la création d’ « une chambre du futur » constituée d’experts et de citoyens tirés au sort. Cette assemblée proposerait des orientations pour le moyen et le long terme (santé publique, climat, droits des générations à venir) et disposerait d’un droit de véto vis-à-vis des décisions de l’exécutif au moins sur les sujets sensibles.

Irresponsabilité à tous les étages
L’irresponsabilité est la chose du monde la mieux partagée. Les zoonoses sont produites par le comportement de l’homme – pas exclusivement de « sauvages » qui dégustent du pangolin, des chauves souris ou de la viande de brousse. Pas seulement non plus le comportement de tous les États qui continuent de brutaliser la terre pour extraire jusqu’à la dernière goutte de pétrole ou dernier gramme d’uranium. Nous avons tous notre part de responsabilité quand nous consommons de la viande et des fruits qui ont fait le tour de la planète avant d’arriver dans nos assiettes. « Ni la chauve-souris ni le pangolin ne font une pandémie. Ils sont réservoirs ou transmetteurs d’un virus. Ce qui fait la pandémie, c’est la déforestation, la perte d’habitat naturel, la réduction de la biodiversité. Puis la globalisation, l’intensification des voyages humains et la dépendance économique alimentaire à une économie mondialisée. Les processus de surexploitation des ressources permettent cette mise en contact entre des espèces sauvages et des populations humaines très denses » (Virginie Maris, philosophe de l’environnement, JDD, 12 avril 2020). Irresponsabilité enfin de tous ceux qui ne veulent pas se faire vacciner parce qu’ils ont peur des effets secondaires mais qui ne craignent pas de contaminer leurs proches.

Mérites de la crise
La crise a eu le mérite de révéler à quel point l’inégalité économique et sociale est une véritable aberration, une plaie dont nous faisons tous les frais aujourd’hui : les professions les plus utiles (essentielles), professions médicales, assistantes maternelles, aides-soignants dans les EPHAD, éboueurs, enseignants sont aussi les moins rémunérées et les moins considérées. Comment est-ce tolérable?

Enfin, notre appréhension de la mort a peut-être gagné en authenticité. La nécessité d’accompagner les mourants, non pas par écrans interposés, mais physiquement ; l’importance aussi d’offrir des funérailles dignes aux disparus nous est apparue avec force quand la possibilité nous en a été retirée. On savait tout cela confusément, mais le fait d’avoir dû renoncer à ces gestes et à ces rites nous a permis d’en mesurer l’importance : « Le défaut de cérémonie consolatrice a fait ressentir, y compris au laïc que je suis, le besoin de rituels qui font intensément revivre en nos esprits la personne morte et atténuent la douleur dans une sorte d’eucharistie. » (Edgar Morin).

En conclusion, la pandémie ne nous a rien appris. En revanche, elle nous a rappelé sur un mode douloureux et même parfois tragique ce que l’on feignait d’ignorer. Qu’elle puisse susciter un sursaut, qu’elle conduise à une prise de conscience des défaillances gravissimes de nos chères démocraties, et de la nécessité impérieuse d’y remédier, est une hypothèse optimiste. C’est celle d’Edgar Morin par exemple : « Changeons de voie : Les leçons du coronavirus » (avec la collaboration de Sabah Abouessalam), Denoël, 2020. »

Revue de presse d’Antoine ce 17 mai

French tech : pourquoi des géants français ne verront jamais le jour

Numérique
     ENQUÊTE. French tech : pourquoi des géants français ne verront jamais le jour

Par Frédéric Filloux dans l’hebdo du 1er avril
Malgré quelques licornes, l’écosystème des start-up françaises ne décolle pas. En cause, une insuffisance de talents scientifiques, des débouchés financiers peu attractifs et un marché du travail encore trop rigide
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A y regarder de plus près, malgré de beaux spécimens, et une chouette ambiance, l'écosystème de la startup-nation tricolore est poussif. (Illustration Adria Fruitos/L'Express)

A y regarder de plus près, malgré de beaux spécimens, et une chouette ambiance, l’écosystème de la startup-nation tricolore est poussif. (Illustration Adria Fruitos/L’Express)

La French Tech, c’est MesLégumes.fr financé par la BPI et le conseil régional ; et si l’entreprise décolle, elle deviendra MyVegetables.com, lèvera des fonds additionnels auprès de capitaux-risqueurs californiens où elle finira par s’installer. Telle est à peu près l’état de la tech française.

La France compte une dizaine de « licornes », ces entreprises dont la valorisation dépasse le milliard d’euros. Personne ne nie que toutes sont ce qu’on appelle « de belles boîtes »: managements solides, équipes techniques de top niveau, bons produits, et beau marché potentiel.

Pas question, donc, de gâcher l’auto-congratulation endémique d’une French Tech arborant son petit coq rouge en origami. « Ce sont des labradors. Ils ont le poil luisant, on les exhibe, on les cajole, on les félicite », regrette Nicolas Colin, inspecteur des finances passé au financement de start-up et aujourd’hui basé à Munich. « Mais ils ne courent pas très vite. Or on a besoin de lévriers ». A y regarder de plus près, malgré de beaux spécimens, et une chouette ambiance, l’écosystème de la startup-nation tricolore est poussif.

Le cocktail américain

Pour en comprendre les maux et envisager les remèdes, un parallèle s’impose avec les succès étrangers, à commencer par la tech américaine. La Silicon Valley doit son succès à trois facteurs principaux : l’argent public – du secteur de la défense notamment qui a irrigué un appareil de recherche ultra dynamique constitué par des universités d’élite, une immense disponibilité en capitaux prompts à parier sur l’innovation, et une flexibilité du marché du travail poussée à l’extrême. On en voit les résultats dans les bâtiments scientifiques de l’Université de Stanford : sciences informatiques, ingénierie mécanique, chimie, physique des matériaux, etc. Tous les géants du complexe militaro-industriel américain figurent parmi les donateurs. Depuis des décennies, l’argent du Pentagone nourrit la recherche américaine dans des domaines aussi variés que les microprocesseurs ou les véhicules autonomes.

« C’est impensable en France, pour deux raisons : d’abord, chez nous l’argent de la défense va vers les grandes entreprises du secteur et non vers la recherche académique », explique Gilles Babinet, co-président du Conseil national du numérique (CNNum) et chargé de ces questions à l’Institut Montaigne. « Ensuite, il n’est pas envisageable pour l’université, d’accepter des financements militaires comme le font les universités américaines avec la DARPA. Même chose d’ailleurs pour les programmes de recherches privés qui sont la plupart du temps malvenus dans le monde académique français ».

Aujourd’hui, c’est la Big Tech qui a pris le relais des militaires dans la recherche de pointe, avec par exemple ce chiffre étonnant : la seule R&D de Google en 2020 (27,6 milliards de dollars) et comparable au budget français de la recherche et de l’éducation (28,5 milliards d’euros).

La misère de l’université française

C’est donc la double peine pour l’université française. Car non seulement elle est financièrement exsangue, mais sa production d’ingénieurs est comparativement faible, d’où une absence…

De la ségrégation raciale aux États-Unis des débuts à nos jours…

La ségrégation raciale aux Etats-Unis

Bonjour c’est Antoine. Je vais vous parler de la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Un sujet que certains d’entre vous ont abordé en histoire ou en Anglais. Bonne lecture !

Qu’est-ce que la ségrégation raciale ?

La ségrégation raciale est la séparation entre deux groupes de personnes dont les couleurs de peaux sont différentes (exemple : Noirs et Blancs). C’est par conséquent une discrimination (liée au racisme).

Où et quand ?

Aux États-Unis, la guerre de Sécession qui a opposé les états du Sud (esclavagistes) aux états du Nord (industrialisés), met fin à l’esclavage en 1865 (rappel : en 1848 dans les colonies françaises comme la Martinique !)

Pendant la période de   » reconstruction  » , les Noirs voient leur situation s’améliorer, ce qui déplaît fortement à de nombreux Américains blancs dans les états du Sud. On assiste par exemple aux lynchages (pendaisons) de Noirs ou aux incendies de maisons de Noirs. Ces crimes et exactions sont commises par le Klu Klux Klan.File:Klu Klux meeting 6-28-22.jpg

                           Image d’un rassemblement des membres du groupe Klu Klux Klan

Dans les années 1870 , Jim Crow  fait voter et appliquer des lois mettant en place la ségrégation raciale dans ces anciens états esclavagistes (Alabama, Louisiane, Missisippi, Floride…). Dès lors, les Noirs n’ont plus le droit de rentrer dans les mêmes restaurants, écoles, universités, églises, toilettes, bus, cimetières que les Blancs. Ils n’ont évidemment aucun droits civiques (droit de voter ou d’être élus).

                  Image montrant que les Noirs sont séparés des Blancs dans les lieux d’étude

Qui  lutte contre ces discriminations ?

Les Afro-américains qui se sont révoltés ou mobilisés contre cette ségrégation sont nombreux.  Ils organisent des marches pacifistes pour dénoncer ces injustices et réclamer les mêmes droits que les citoyens blancs. Il y a également des groupes comme les Black Panthers plus radicaux ou les Blacks Muslims (Noirs musulmans)…L’élection de John Fitzgerald Kennedy donne de l’espoir mais son mandat est interrompu lorsqu’il est assassiné à Dallas, avant d’avoir réellement agit pour la cause des Noirs.

Les plus connus des Afro-américains ayant lutté contre la ségrégation sont :  Rosa Parks, Martin Luther King et Malcolm X.

Les Noirs obtiennent enfin leurs droits civiques avec le Civil Rights Act  en 1964 qui interdit toute forme de discriminations dans les lieux publics, texte complété par le Voting Rights Act en 1965.

De nos jours, malheureusement,  les dérapages et le racisme perdurent aux Etats-Unis avec quelques faits marquants en 2020. Des chiffres accablants démontrent que la discrimination continue.

Antoine, 6SC

 

 

Economie : plateformes de livraison « plus éthiques »

Comment les plateformes de livraison « plus éthiques » concurrencent Deliveroo                 et Uber Eats

par Thibault Marotte publié dans l’Express du 29 novembre

Un peu partout en France, des coopératives regroupant le plus souvent d’anciens livreurs des géants du secteur mettent en place le salariat et respectent une charte « éthique ».

En France, les coopératives spécialisées dans la livraison de repas se développent à vitesse grand V, comme les Coursiers Bordelais.

En France, les coopératives spécialisées dans la livraison de repas se développent à vitesse grand V, comme les Coursiers Bordelais. AFP

« Le 6 février 2020, pour la première fois en France, le conseil des prud’hommes de Paris condamnait la plateforme de livraison de repas Deliveroo pour travail dissimulé. L’entreprise a dû verser 30 000 euros à l’un de ses coursiers qui réclamait la requalification de son contrat de prestation de service en contrat de travail. En 2018, la Cour de cassation estimait déjà qu’un livreur à vélo qui avait travaillé pour la plateforme belge Take It Easy, déclaré en faillite deux ans plus tôt, était considéré comme un salarié.

Si ces décisions n’ont pas forcément encore été suivies de faits par la suite, elles ont durablement terni l’image des géants du secteur. Elles s’ajoutent à d’autres décisions similaires prises par différentes juridictions dans le monde. « Les juristes du travail se sont aperçus qu’ils sont passés dans les mailles du filet de la protection sociale », relève auprès de L’Express l’économiste Yann Moulier-Boutang. En parallèle, au niveau local, plusieurs coopératives proposant un service de livraison « plus éthique » se sont lancées ces dernières années. Trajets écologiques, respect du salariat, conditions de travail équitables… Ces petites structures, souvent lancées par d’anciens coursiers chez Deliveroo, Foodora ou encore Uber Eats commencent à imposer leur marque partout en France. »

Obsolescence programmée…

                 L’obsolescence programmée, interdite mais toujours vivace !

par Laetitia Vasseur, Co-fondatrice et déléguée générale HOP (Halte à l’obsolescence programmée dans Alternatives Economiques du 30 novembre 2020

« Le délit d’obsolescence programmée a été introduit dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte il y a tout juste cinq ans. Un fait inédit dans le monde. Quel est le bilan ? Des entreprises ont-elles été sanctionnées ? Et a-t-on pu observer des améliorations quant à la durabilité des produits ?

Force est de constater que sur les trois plaintes déposées, contre Apple, Epson, Nintendo, seule la première a donné lieu à une sanction ».

A suivre !

Le darwinisme

Le darwinisme : un moteur de l’évolution

   Le darwinisme est une théorie de l’évolution, que Charles Darwin proposa, basé sur la sélection naturelle.

Charles Darwin est un naturaliste britannique né le 12 février 1809, et mort le 19 avril 1882. Il fut écrivain, botaniste et s’intéressa à la géologie. Il est également considéré comme un explorateur pour ses nombreux voyages, dans le but d’étayer ses théories. Sa théorie la plus connu, est celle de la sélection naturelle.

   Le darwinisme est souvent utilisé par abus de langage pour désigner le phénomène de sélection naturelle et de concurrence vitale, alors qu’il désigne en réalité seulement la théorie formulée en 1859 par Charles Darwin, publié dans L’origine des espèces, qui explique l’évolution biologique des espèces.

   La théorie de Charles Darwin est donc une théorie sur la sélection naturelle, qui se base sur l’évolution des espèces vivantes. Sa théorie suit et adopte celle de Jean Baptiste de Lamarck, un français, émise 650 ans avant. Les deux théories partent donc de la même idée initiale, que toutes les espèces vivantes maintenant, ont évolué ensemble au cours du temps, à partir d’un seul ancêtre commun. Et que celle existante maintenant était issu de la sélection naturelle.

   La sélection naturelle, est considérée maintenant en biologie comme un des mécanismes moteurs de l’évolution des espèces, elle sert à décrire la différence de succès reproductif entre des individus d’une même espèce, et la différence de succès des gènes présents dans une population. Ainsi les variations génétiques (mutation génétique), qui sont à la base de la diversité génétique, peuvent représenter un avantage pour un individu d’une population, dans un milieu qui se modifie, le rendant avantagé par rapport aux autres.

   La sélection naturelle et la concurrence vitale seraient donc les phénomènes à travers lesquels se fait l’évolution. L’évolution ressemblerait donc à un tri où les plus adaptés (à travers des variations génétiques) vivraient et se reproduiraient au dépend des moins adaptés. Cela signifie donc que l’évolution d’une espèce dépend de son environnement, qui peut être donc soit favorable à certaines mutations ou variations génétiques soit défavorables.

La sélection naturelle se résume donc par le fait que si les traits, qui apparaissent, favorisent la survie et la reproduction dans un milieu donné. Il voit leur fréquence s’accroitre d’une génération à l’autre, du fait que le porteur de ces traits n’auront plus de descendants, et que ces traits sont héréditaires. On aura alors à faire à une espèce mieux adaptée à son milieu et issue d’une sélection faite par la nature.

par Laurent M, sde 3

Une conférence placée sous le signe de l’espoir, de la paix et du partage

« … Le monde que nous voulons… »

Dans le préambule de l’acte constitutif de l‘Unesco est écrit : « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. » Ce principe, inscrit en six langues sur une stèle à l’Unesco, rejoint les valeurs rotariennes dont la plus importante est de garantir la dignité humaine. Si décider au retour à la paix d’une région conflictogène est juste et moral, le sont pareillement la parité hommes-femmes, la lutte contre les épidémies ou l’accès à l’eau potable pour tous. L’objet de la conférence qui s’est déroulée le samedi 24 mars à l’Unesco portait sur :

« Les Nations Unies et le développement durable. L’impact du Rotary et de l’Unesco – S’investir dans le monde que nous voulons ».

Le développement durable est l’idée selon laquelle les sociétés humaines doivent répondre à leurs besoins essentiels sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Or de nos jours, il s’agit d’un concept peu appliqué dans le monde. C’est à ce manquement que les grandes organisations mondiales, dont l’Unesco et le Rotary, entendent remédier. L’aide précieuse du Rotary contre la polio, aujourd’hui quasiment enrayée, prouve son implication efficace en faveur d’un développement durable mondial. Les défis du XXIe siècle à relever sont considérables : les flux migratoires, la vaccination et la pollution. Comment le partenariat de l’Unesco et du Rotary assure et assurera le développement durable à l’échelle du monde ? Mais déjà dans la salle de conférence, Magnus Magnusson, directeur des partenariats et des mobilisations de ressources de l’Unesco, explique que seules des actions à tous niveaux permettent de relever ces défis. Notre rôle au sein d’une organisation nous semble dès lors indispensable et juste.

L’éducation demeure le pilier d’une société pacifique et l’Unesco se charge du renforcement du système éducatif. Cheffe du projet Education for Sustainable Development (ESD), l’organisation dispose de 9 000 écoles à travers le monde. Ces écoles assurent aux élèves de tout âge un enseignement adapté ainsi qu’une formation à certains métiers. Le projet d’action mondiale de l’Unesco cherche à transformer profondément les sociétés en améliorant les individus. Ce programme est perçu comme d’autant plus utile qu’il existe  800 millions d’adultes et 233 millions d’enfants analphabètes dans le monde.

Deux enjeux sociaux sont prioritaires : l’éducation des filles et la parité des sexes. Chaque année dans le monde, 15 millions de jeunes filles de moins de 18 ans sont mariées de force. Indignée, Madame Marie Christine Griez, représentante à l’Unesco de Soroptimist International, souligne que pour les sociétés, la priorité sociale est de former convenablement les filles pour les prémunir de conditions de vie insoutenables. Il faut permettre cette éducation coûte que coûte et ce malgré les dépenses nécessaires à sa mise en place.

Si dans nos sociétés modernes les guerres demeurent lointaines, elles sont omniprésentes pour certaines populations et empêchent toute forme de développement. Pour Mme Charlotte Caron Tchegang, médiatrice politique et militante franco-camerounaise, résoudre les conflits au plus vite est la condition première à l’établissement de sociétés paisibles.  Selon l’article 33 de la charte de l’ONU, la paix entre les parties opposées ne s’obtiendra que « par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d’autres moyens pacifiques de leur choix » pour le bien de tous. Au cœur du Moyen-Orient, région de conflits, le Liban est un territoire où les cultures et les religions coexistent savamment en harmonie. M. Najib Zakka, ancien Doyen et professeur à la Faculté de Lille 3, développe l’idée d’un état confessionnaliste dans lequel la liberté de culte permet la représentation de dix-huit communautés religieuses. Elles détiennent de manière proportionnelle (selon le nombre de croyants) le pouvoir politique. Ce système démocratique particulier assure une coexistence pacifique et constructive entre les différents croyants.

Autre défi touchant à la vie et au bien-être : l’accès à l’eau et à l’assainissement ! Les besoins en eau potable se sont accrus au fil du temps et répondre à ces besoins contribuerait au développement certain des régions concernées. Selon le Conseil Mondial de l’Eau, 300 millions d’Africains n’ont pas d’accès à l’eau en 2016 (soit près de 25 % de la population africaine). Le droit universel à l’eau devrait être garanti par l’État ainsi que par une multitude d’acteurs variés dont les ONG humanitaires. L’aide indispensable du Rotary consiste à soutenir les habitants touchés en creusant des puits, installant des pompes et créant des latrines sèches.

Il est un autre enjeu urgent de taille, le défi climatique. M. Patrick Gallaud, Vice-président du comité de liaison des ONG-UNESCO, explique la conséquence directe et heureuse du cri d’alarme de quinze mille scientifiques sur l’état grave de la planète. Pour lui, ce dernier peut déclencher un véritable « raz de marée d’initiatives ». La défense de l’environnement se poursuit par les nombreuses actions du Rotaract (18-30 ans) comme le ramassage des déchets sur les plages et dans les rivières. De plus, l’organisation s’engage à planter un arbre par Rotaractien. Cette action implique plus de 291 000 arbres plantés.

Une vie digne se définit aussi par le maintien d’un corps sain et protégé par les vaccins de nombreuses maladies. Or les pandémies du sida (37 millions de personnes atteintes à travers le monde) ou de la tuberculose (10 millions) touchent sévèrement des millions d’êtres humains, qui le plus souvent ne peuvent se soigner, faute de moyens. Mais la campagne réussie du Rotary contre la polio laisse espérer des succès similaires.

Si la principale préoccupation concerne l’avenir de notre planète, il en existe d’autres comme l’accès à l’emploi ou la santé qui visent à garantir une vie digne. Un des dix-sept Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU concerne le travail décent et la croissance économique, relatifs en particulier à l’emploi des jeunes. En effet, pour souligner l’urgence de la situation, le site de l’ONU indique que 470 millions d’emplois par an seraient nécessaires dans le monde pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail entre 2016 et 2030. Son projet à court terme consiste en la réduction massive d’ici à 2020 du « nombre de jeunes non scolarisés, sans emploi ni formation ». Ainsi, la garantie d’un accès à un emploi pour les jeunes semble se concrétiser. Toutefois, il est à noter que les performances technologiques rendent le marché de l’emploi particulièrement imprévisible.

Finalement, le partenariat de l’Unesco et du Rotary est une aide précieuse et indispensable au maintien de la paix dans le monde, à la protection de la planète et à la garantie d’une vie digne. Enfin, si les politiques des États doivent être repensées en faveur d’un développement durable mondial, ils peuvent s’inspirer de l’œuvre prodigieuse de l’Unesco et du Rotary.

« Building peace in the minds of men and women »

(Unesco)

par Hugo, terminale

Opération réduction des déchets à JASA

JASA VOIT VERT POUR SON ETABLISSEMENT !!!

JASA se lance dans un projet d’établissement visant les Eco-gestes au quotidien : tri des déchets alimentaires au self, tri des papiers pour le recyclage, collecte de cartouches d’encre et de piles, plantation d’arbres et compostage au collège, mise en place d’une mare, sensibilisation et interventions du SMICTOM, atelier Les ZAC du collège…).

Actions en cours : avec le partenaire de l’établissement (SMICTOM) qui est intervenu au collège pour une classe de 6ème, s’occupe de la récupérations des papiers pour le recyclage, a menu une action de sensibilisation avec les sdes 2 et 5 au CDI du lycée, un stand sur la gaspillage alimentaire début janvier au SELF du lycée…

Du 27 novembre à mi janvier, a eu lieu au CDI du lycée une exposition sur les Eco-gestes (tri des déchets : bois, papiers et cartons, métaux, bidons et fûts, produits dangereux, plastiques….).

Les différents panneaux nous livrent des informations sur le recyclage,  les différents modes de recyclage selon le type de déchets.

Panneau au self du lycée

 

 

 

 

 

Stand sur la gaspillage alimentaire au self par le SMICTOM

 

 

 

 

 

 

 

AU CDI du lycée, M. Mathen du SMICTOM : intervention sur le recyclage des papiers

 

 

 

 

 

 

 

Au CDI du lycée, les secondes 5 lors de l’intervention de M. Mathen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La suite des Eco-gestes très prochainement !!!!! Nous comptons sur vous !!!!

Alice, 2nd2