![Il y a des beaux noms sous le sapin du père Noël.](https://static.lexpress.fr/medias_12276/w_640,h_358,c_fill,g_center/v1607343496/noel-livres_6285346.jpg)
Il y a des beaux noms sous le sapin du père Noël. Getty Images/iStockphoto
« Parce que c’est le Goncourt et qu’il va bien falloir en parler dans les dîners ou, plus certainement, en ces temps de semi-confinement, répondre à la sempiternelle question : « Alors, t’as lu le Goncourt ? Qu’en as-tu pensé ? C’est bien ? » Mais aussi parce que c’est un très bon roman qui allie plusieurs critères, pas toujours très faciles à marier. En effet, L’Anomalie est à la fois grand public, facile à lire par toutes les générations, mais aussi astucieux, rieur, et riche de tous ces seconds degrés qui font le sel de la littérature. Comme l’a bien expliqué le sympathique Hervé Le Tellier au fil de ses interviews post-Goncourt, tous les genres littéraires, du polar à la comédie en passant par l’anticipation, sont ici incarnés par une pléiade de personnages, dont le romancier dissèque les secrets les plus intimes. Cette contrainte, Le Tellier se l’est fixée en digne président de l’Oulipo.
L’histoire ? Un vol Paris-New York atterrit en mars 2021, après avoir traversé un cumulonimbus. Les passagers sont secoués, mais reprennent une vie normale, à l’exception de l’écrivain Victor Miesel, qui écrit dans une phase maniaque un roman titré « L’Anomalie, » qui finit par se suicider. Trois mois plus tard, le même Boeing 787 se pose sur le tarmac. A son bord, les mêmes voyageurs, qui ont donc été… dupliqués ! Paniquées, les autorités américaines enferment ces clones dans un hangar…
Si, d’aventure, vous allez flâner en librairie, il vous sera de toutes les façons difficile de passer à côté de L’Anomalie : Gallimard, son éditeur, vient de lancer une réimpression de 250 000 exemplaires, alors que le roman a déjà séduit près de 60 000 lecteurs. »