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Parcoursup : l’enfer de beaucoup d’étudiants

Dès l’ouverture de la nouvelle plateforme Parcousup, vingt-neuf mille candidats furent profondément déçus : ils ne reçurent que des non à leurs vœux, car ils n’avaient sélectionnés que des filières sélectives.  A peine la moitié des 812 000 candidats ont obtenu une réponse positive. Pour ces candidats, ce n’est que le début d’un parcours d’angoisse et de stress.

Beaucoup critiquent la sélection intensive de la plateforme ainsi que le manque de considération accordée au projet motivé. En effet, certains étudiants dénoncent l’incohérence de leur acceptation d’un de leur vœu, alors que leur projet motivé explicitait clairement leur refus d’intégrer l’établissement. Ceci prouve que les projets motivés ne sont pas bien pris en compte. Par exemple, l’utilisateur google @CochonGrincheux  affirme avoir écrit dans son projet motivé ceci : »Votre licence à l’université de Bourgogne […] pourra m’aider moi et mes camarades à organiser la lutte des classes et permettre la révolution prolétarienne » et avoir été accepté par l’établissement.

« Chacun aura une place » affirme le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer. D’autres accusent un manque des moyens financiers alloués par le gouvernement pour la création de ces nouvelles places. « Ces 22 000 places, personne ne les as vues encore, et elles sont sous-financées » estime Hervé Christofol, secrétaire général du SNESUP-FSU (Syndicat national de l’enseignement supérieur). Et même si tout le monde a une place, celle-ci ne sera pas forcément la bonne…

Hugo Hernandez-Cornet, terminale

Une conférence placée sous le signe de l’espoir, de la paix et du partage

« … Le monde que nous voulons… »

Dans le préambule de l’acte constitutif de l‘Unesco est écrit : « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. » Ce principe, inscrit en six langues sur une stèle à l’Unesco, rejoint les valeurs rotariennes dont la plus importante est de garantir la dignité humaine. Si décider au retour à la paix d’une région conflictogène est juste et moral, le sont pareillement la parité hommes-femmes, la lutte contre les épidémies ou l’accès à l’eau potable pour tous. L’objet de la conférence qui s’est déroulée le samedi 24 mars à l’Unesco portait sur :

« Les Nations Unies et le développement durable. L’impact du Rotary et de l’Unesco – S’investir dans le monde que nous voulons ».

Le développement durable est l’idée selon laquelle les sociétés humaines doivent répondre à leurs besoins essentiels sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Or de nos jours, il s’agit d’un concept peu appliqué dans le monde. C’est à ce manquement que les grandes organisations mondiales, dont l’Unesco et le Rotary, entendent remédier. L’aide précieuse du Rotary contre la polio, aujourd’hui quasiment enrayée, prouve son implication efficace en faveur d’un développement durable mondial. Les défis du XXIe siècle à relever sont considérables : les flux migratoires, la vaccination et la pollution. Comment le partenariat de l’Unesco et du Rotary assure et assurera le développement durable à l’échelle du monde ? Mais déjà dans la salle de conférence, Magnus Magnusson, directeur des partenariats et des mobilisations de ressources de l’Unesco, explique que seules des actions à tous niveaux permettent de relever ces défis. Notre rôle au sein d’une organisation nous semble dès lors indispensable et juste.

L’éducation demeure le pilier d’une société pacifique et l’Unesco se charge du renforcement du système éducatif. Cheffe du projet Education for Sustainable Development (ESD), l’organisation dispose de 9 000 écoles à travers le monde. Ces écoles assurent aux élèves de tout âge un enseignement adapté ainsi qu’une formation à certains métiers. Le projet d’action mondiale de l’Unesco cherche à transformer profondément les sociétés en améliorant les individus. Ce programme est perçu comme d’autant plus utile qu’il existe  800 millions d’adultes et 233 millions d’enfants analphabètes dans le monde.

Deux enjeux sociaux sont prioritaires : l’éducation des filles et la parité des sexes. Chaque année dans le monde, 15 millions de jeunes filles de moins de 18 ans sont mariées de force. Indignée, Madame Marie Christine Griez, représentante à l’Unesco de Soroptimist International, souligne que pour les sociétés, la priorité sociale est de former convenablement les filles pour les prémunir de conditions de vie insoutenables. Il faut permettre cette éducation coûte que coûte et ce malgré les dépenses nécessaires à sa mise en place.

Si dans nos sociétés modernes les guerres demeurent lointaines, elles sont omniprésentes pour certaines populations et empêchent toute forme de développement. Pour Mme Charlotte Caron Tchegang, médiatrice politique et militante franco-camerounaise, résoudre les conflits au plus vite est la condition première à l’établissement de sociétés paisibles.  Selon l’article 33 de la charte de l’ONU, la paix entre les parties opposées ne s’obtiendra que « par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d’autres moyens pacifiques de leur choix » pour le bien de tous. Au cœur du Moyen-Orient, région de conflits, le Liban est un territoire où les cultures et les religions coexistent savamment en harmonie. M. Najib Zakka, ancien Doyen et professeur à la Faculté de Lille 3, développe l’idée d’un état confessionnaliste dans lequel la liberté de culte permet la représentation de dix-huit communautés religieuses. Elles détiennent de manière proportionnelle (selon le nombre de croyants) le pouvoir politique. Ce système démocratique particulier assure une coexistence pacifique et constructive entre les différents croyants.

Autre défi touchant à la vie et au bien-être : l’accès à l’eau et à l’assainissement ! Les besoins en eau potable se sont accrus au fil du temps et répondre à ces besoins contribuerait au développement certain des régions concernées. Selon le Conseil Mondial de l’Eau, 300 millions d’Africains n’ont pas d’accès à l’eau en 2016 (soit près de 25 % de la population africaine). Le droit universel à l’eau devrait être garanti par l’État ainsi que par une multitude d’acteurs variés dont les ONG humanitaires. L’aide indispensable du Rotary consiste à soutenir les habitants touchés en creusant des puits, installant des pompes et créant des latrines sèches.

Il est un autre enjeu urgent de taille, le défi climatique. M. Patrick Gallaud, Vice-président du comité de liaison des ONG-UNESCO, explique la conséquence directe et heureuse du cri d’alarme de quinze mille scientifiques sur l’état grave de la planète. Pour lui, ce dernier peut déclencher un véritable « raz de marée d’initiatives ». La défense de l’environnement se poursuit par les nombreuses actions du Rotaract (18-30 ans) comme le ramassage des déchets sur les plages et dans les rivières. De plus, l’organisation s’engage à planter un arbre par Rotaractien. Cette action implique plus de 291 000 arbres plantés.

Une vie digne se définit aussi par le maintien d’un corps sain et protégé par les vaccins de nombreuses maladies. Or les pandémies du sida (37 millions de personnes atteintes à travers le monde) ou de la tuberculose (10 millions) touchent sévèrement des millions d’êtres humains, qui le plus souvent ne peuvent se soigner, faute de moyens. Mais la campagne réussie du Rotary contre la polio laisse espérer des succès similaires.

Si la principale préoccupation concerne l’avenir de notre planète, il en existe d’autres comme l’accès à l’emploi ou la santé qui visent à garantir une vie digne. Un des dix-sept Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU concerne le travail décent et la croissance économique, relatifs en particulier à l’emploi des jeunes. En effet, pour souligner l’urgence de la situation, le site de l’ONU indique que 470 millions d’emplois par an seraient nécessaires dans le monde pour les nouveaux arrivants sur le marché du travail entre 2016 et 2030. Son projet à court terme consiste en la réduction massive d’ici à 2020 du « nombre de jeunes non scolarisés, sans emploi ni formation ». Ainsi, la garantie d’un accès à un emploi pour les jeunes semble se concrétiser. Toutefois, il est à noter que les performances technologiques rendent le marché de l’emploi particulièrement imprévisible.

Finalement, le partenariat de l’Unesco et du Rotary est une aide précieuse et indispensable au maintien de la paix dans le monde, à la protection de la planète et à la garantie d’une vie digne. Enfin, si les politiques des États doivent être repensées en faveur d’un développement durable mondial, ils peuvent s’inspirer de l’œuvre prodigieuse de l’Unesco et du Rotary.

« Building peace in the minds of men and women »

(Unesco)

par Hugo, terminale

JASA Carnaval…esque 2018

 Mardi Gras ce 13 février à JASA

Les déguisements furent de toute évidence de qualité. Peu de gens étaient déguisés pour l’occasion certes, mais leurs vêtements créatifs et recherchés témoignent d’une envie marquée de fêter, entre déguisés, le Mardi Gras :

Hugo, terminale

Birdman : un film créatif et profond

 

BIRDMAN : film créatif et profond
Date de sortie
2015

Récompenses

14 prix et 29 distinctions, dont 7 Golden Globes

 

Durée 1h59
Réalisateur (à droite) : Alejandro Gonzalez Inarritu

Acteur principal (à gauche) : Michael Keaton

Résumé

Riggan Thomson est un acteur, mondialement reconnu  pour son rôle de super héros, qui, face à la
baisse de sa popularité, cherche à briller de nouveau sous les projecteurs. Pour cette raison, il met
en scène une pièce de théâtre à Broadway. Mais au fil des répétitions, les comédiens de sa troupe
s’affrontent entre coups bas et coups d’éclat. Se sentant en bout de carrière et de vie, Birdman se
retrouve face à lui, face à un homme déchu, face à un acteur à l’égo démesuré…

Le scénariste français, Pascal Bonitzer dit un jourLe cinéma semble devoir toujours osciller entre deux
tendances : la capture plus ou moins brute du réel (le document) et la construction d’un espace
imaginaire (le rêve).
Si l’art cinématographique est ainsi défini, alors Birdman est un chef d’œuvre à mes yeux
et cet article va vous expliquer comment ce film oscille entre le réel et l’idéal de la vie d’un homme : Birdman,
le super-héros.

Nul doute qu’il mérite ses distinctions et prix. Birdman nous entraîne dans l’intimité d’acteurs enflammés
sur la scène de Broadway. Le réalisateur mexico-américain se plaît à nous projeter dans l’envers du décor
théâtral pour nous révéler les passions et intrigues tragiques qui s’y trament. Et elles touchent en
particulier un comédien démesuré : Birdman. Et ce sans interruption, car la prouesse d’Alejandro
Gonzalez Inarritu est d’avoir en 16 scènes bouclé ce film. C’est avec une fluidité remarquable que la
caméra s’affranchit de la gravité. En parallèle de l’image, la musique originale captive le spectateur.
Les percussions d’Antonio Sanchez, batteur mexico-américain, cadencent les scènes en soulignant
leur portée, amplifiant leur puissance et rythmant leur déroulement. Le musicien maintient en effet à
merveille le spectateur à la fois dans un état d’admiration, de trouble et d’étrangeté. Tout cela confère
au film une véritable rythmique car pour le réalisateur « [v]ous pouvez avoir les contours, la connaissance,
les informations, les outils, même les idées mais si vous n’avez pas le rythme, vous êtes foutus. »

Ce film est avant tout chose la fidèle et l’admirable reproduction du monde théâtral. Imaginez-vous à
Broadway, vous vous glissez dans les coulisses du théâtre, vous observez les acteurs s’émouvoir, s’animer et
se déchirer. Riggan Thomson est le metteur en scène d’une pièce dont un des acteurs se blesse dans un stupide
accident lors des répétitions. Par chance, il trouve un remplaçant talentueux et intelligent mais  prétentieux
et provocateur de tensions au sein de la troupe. Le théâtre, c’est avant tout l’apparence. Ce qu’il y a derrière
est en revanche moins plaisant. Les scènes permettent en effet de rentrer dans l’intimité des acteurs et de
comprendre leur souci majeur d’estime de soi.  Riggan Thomson, avec un égo surdimensionné, est le premier
concerné.  Nous suivons ses échecs, ses sentiments et ses désirs et, comme les tragédies grecques, nous
assistons à une représentation dramatique de ses passions. Le film a donc un effet thérapeutique, car
cathartique puisque nous en ressortons rassasiés et avertis.

Hugo, terminale

« Fake news » : quel risque pour le citoyen ?

A titre indicatif, cet article se veut être accessible, complet et instructif afin que tout individu appréhende l’ère de la désinformation avec sérénité.

« Fake news » : quel risque pour le citoyen ?

Les « fake news » ont pour grave conséquence de perturber l’individu dans sa vie courante et son rôle de citoyen. Bien que les experts et journalistes pointent du doigt ce danger, les moyens de défense utilisés s’avèrent être moyennement efficaces. En outre, c’est à nous seuls de nous armer pour faire face à la désinformation.

Il suffit de dérouler le fil de l’actualité de n’importe quel réseau social pour trouver des informations fausses. Dans un objectif politique ou lucratif, les « fake news » ne sont pas nouvelles ; à toute époque des personnes diffusent des rumeurs. Ce qui change est l’intensité de la diffusion d’informations, devenue exponentielle avec l’émergence d’Internet et des réseaux sociaux. Une étude à l’université d’Oxford, menée par Madame Bradshaw, met en évidence l’ampleur du partage de fausses informations au Michigan (Etats-Unis). Du 1er au 11 novembre 2016, dans cet état américain, une information sur deux, dans les messages sur Twitter en rapport aux élections, se révèle être issue d’un site suspect et en grande partie fausse. Selon l’Institut Reuters, 51% des Américains s’informent par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Ainsi, le risque d’être victime de propagande est considérable.

La diffusion de fausses informations tend surtout à changer l’opinion et représente un danger pour notre liberté de pensée, la vérité étant altérée. Notre réflexion se basant sur les faits, si ceux-ci sont faux comment alors nos décisions pourraient-elles être justes ? Il n’est d’ailleurs pas nouveau de voir la propagande employée pour nous manipuler, mais ce qui est étonnant c’est que les auteurs des « fake news » agissent dans l’ombre à l’échelle mondiale. Les fausses informations s’immiscent notamment dans les élections et dans les arguments des politiciens, comme aux Etats-Unis. Trump a proféré pendant les six premiers mois de sa législature 115 mensonges (selon The New York Times). Mais c’est surtout l’affaire russe, l’impliquant dans le prétendu truquage des élections présidentielles, qui impacte fortement son mandat.

Sur Internet, l’aigle noir de l’obscurantisme plane au-dessus de nos têtes, toujours prêt à nous aveugler. Alors comment lutter pour anéantir la fausse information ?
Premier point : il y aura toujours un certain taux d’informations fausses. Il est en effet absurde de rêver supprimer toutes les mauvaises informations sur Internet, le nombre de bots (robots conversationnels) et d’algorithmes impliqués étant incalculable. Mais on peut abaisser ce taux avec des vérifications sur les réseaux sociaux. Facebook a par exemple renforcé sa politique de sécurité par la surveillance des agissements suspects, comme les messages répétitifs, et la suppression de comptes. Il s’agit de détecter les faux comptes car ils «?n’appliquent pas ce modèle [d’agir convenablement] et sont étroitement liés à la création et à la propagation de spams?» explique Shabnam Shaik, membre de l’équipe de sécurité de Facebook.
Deuxième point : il faut faire la part entre une exagération flagrante et une information fausse. Les médias commettent en effet parfois des erreurs et certains se cachent derrière le droit à la satire.
Troisième point : l’excès d’informations tue l’information. Selon une étude récente, la probabilité pour que nous diffusions des informations fausses s’accroît lorsque nous sommes assaillis par une multitude de nouvelles informations, car « nous sommes incapables de voir l’éventail complet des arguments potentiels ou des aspects d’une information » analyse Brian Uzzi, directeur d’un institut des systèmes complexes (de Northwestern d’Evanston).

Par ailleurs, l’information fausse se diffuse à une telle vitesse qu’il est souvent trop tard avant sa suppression. Mark Twain disait « Un mensonge peut faire le tour de la terre le temps que la vérité mette ses chaussures ». L ‘ironie de la situation est que cette phrase n’a pas été écrite par lui. Il est cependant vrai que l’information fausse se propageant aussi vite qu’un virus est difficilement stoppée. En septembre 2017, l’information qu’Erdogan a conclu un accord avec l’Israël, pour déplacer de ce pays vers la Turquie 200 000 Kurdes, est fausse. Elle visait en réalité à attiser l’antisémitisme des musulmans contre les Israéliens. De plus, dénoncer une « fake news » lui donne une importance non voulue, ce qui mène à une impasse. «La vérification des faits est dans l’ADN du journalisme mais il s’agit de publier du faux pour le démentir» nuance Pascal Froissart, un chercheur et maître conférencier à l’université de Paris VIII.

En outre, le développement des hackers et la viralité des informations fausses, malgré le perfectionnement des moyens de défense, rendent incertain et contrasté le devenir des « fake news ».

La libre circulation des fausses informations nous laissent aussi seuls en proie à la désinformation, à l’obscurantisme, à un néant de vérité. Si nos pensées sont trompées, à quoi se résume notre liberté de vote ? Et alors quel avenir pour la démocratie si nous, citoyens, sommes bercés dans de fausses informations ? Il devient donc d’autant plus nécessaire de former le citoyen à la vigilance et à l’esprit critique. Vérifions l’information quand sa source nous est méconnue ou suspecte, et ne diffusons pas l’information sans réfléchir, car nous ne la rendrons que plus crédible aux yeux des autres et en serions complices. Lorsqu’une information est beaucoup partagée, nous lui accordons davantage d’importance, car « être en groupe nous rend moins enclins à vérifier les faits » explique la Harvard Business Review. Par ailleurs, le Web confère à l’individu le pouvoir de rédiger et de diffuser publiquement ses propos. Il est tenu comme responsable de l’information qu’il publie et se doit de vérifier ses sources. Si l’information démontre même faussement une idée en adéquation avec notre opinion, elle a alors de fortes chances de nous plaire. Les fausses informations jouent sur nos émotions. Aux Etats-Unis, le terme « fake news » est un terme à la mode ayant pris peu à peu le sens de « presse à mensonge », ciblant l’information qui nous déplaît. Le citoyen doit choisir s’il préfère un monde d’émotion, où les nouvelles même fausses se doivent de faire sensation en nous plaisant, ou bien de rester dans les faits véritables qui sont la base de notre démocratie actuelle.

Dans son ouvrage Post truth : the New War on Truth and How to fight Back, le journaliste anglais Matthew d’Ancona met en garde contre   « l’infantilisation du citoyen ». Pour lutter il propose d’« apprendre à utiliser le Web de façon intelligente et avertie » car trop de gens utilisent le web « à des fins très éloignées de ce que nous décrivons : pour savoir ce qu’il y a à la télé, pour acheter quelque chose sur Amazon » constate-il. Or plus l’apprentissage se fait tôt et plus il est efficace. Il s’agit en réalité de lutter contre la désinformation accrue des jeunes. Comme le précisait l’ancienne ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem en 2015 sur RTL « Alors qu’il y a vingt ou trente ans, 90% de ce qu’apprenait un élève provenait de ses parents ou de l’école, aujourd’hui la proportion s’est inversée. Le reste vient d’Internet et de la télévision ».

Même si l’on parvenait à former des citoyens capables de dissocier le vrai du faux, les « fake news » ne disparaîtraient pas pour autant. Elles font partie d’un phénomène social humain et ont toujours existé. Il nous faut apprendre à les détecter et les remettre à leur place en les reconnaissant pour ce qu’elles sont : un outil de manipulation de la pensée et de la société dixit Matthew d’Ancona.

Hugo, terminale