Le portrait au Musée du Louvre. Visite du 21/11/2011/ ressources

Le portrait au Musée du Louvre. Visite du 21/11/2011/ ressources

 

Voici le choix des élèves pour les mini-exposés. Je mets en rouge les portraits à commenter par priorité.

Le site du Louvre a changé. Il faut que je remplace certains liens vers les analyses d’oeuvres. Je m’y attèle dès que possible

Je place ici un document en 3 parties que vous pouvez télécharger avec les oeuvres du Louvre que nous avons vues (plus quelques autres) et des commentaires, des liens. Tout ceci est à travailler pour le concours blanc. Des oeuvres du Louvre doivent se glisser dans dissertation.

Quelques Fiches d’analyse de portraits proposées par la Direction des Musées. La réflexion d’Henri Zerner sur le portrait français et sur la ressemblance.

Extraits du E.Castelnuovo Portrait et société en Italie concernant le Quattrocento. Et du Stefano Zuffi sur la même période. Réécouter l’analyse de la Joconde par Daniel Arasse elle est aussi sur le site du Louvre (oeuvres à la loupe).

Panofsky sur les Primitifs flamands.

http://lewebpedagogique.com/khagnehida2/files/2011/11/portraits-louvre-1.doc 

portraits louvre 2

portraits louvre 3

Je voudrais attirer votre attention sur l’extraordinaire portrait équestre du Chancelier Séguier à comparer à celui de l’écrivain Robert Arnaud d’Andilly à port-Royal par Champaigne (le portrait de Charles Le Brun par Largillière est également intéressant sur la place de l’artiste dans la société (à comparer à celui, beaucoup plus austère de Nicolas Poussin). (: liens vers l’image, suivent à chaque fois les commentaires en allant vers les pages suivantes)
Sur la peinture française du XVIIIe (siècle du portrait comme en Angleterre), vous trouverez les analyses d’oeuvres sur Picasa vous pouvez parcourir la collection du Louvre
Portaits de la Pompadour, de Madame de Sorquainville par Peronneau, de la duchesse de Chaulnes en hébé par Nattier ou de Diderot par Fragonard. (Sur Picasa)

Une sélection de portraits du Louvre :
Vous pouvez en trouver d’autres en opérant une recherche avec le mot portrait (cliquer sur la loupe à droite de la page) ou en allant sur la Base atlas du musée.

Une petite vidéo pour s’amuser : Galerie de portraits du Louvre (il y a quelques oublis)

 

Laura-Marisa Ngangom.

Anonyme,  Portrait de Jean le Bon,vers 1350 :

Marie-Guillemine BENOIST Portrait d’une femme noire. :  un portrait inspiré de la Fornarina de Raphaël par une artiste femme de l’atelier de David dont on sent l’influence dans la précision du dessin et la monumentalité de la figure idéalisée.

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/da/Marie-Guillemine_Benoist_-_portrait_d%27une_negresse.jpg

Ce portrait dénote à la fois de la place des femmes artistes dans la société et de questions plastiques sur les rendu des chairs d’une peau noire ainsi que du statut des Noirs après l’abolition de l’esclavage.

Summeya Acar :

Titien, La femme au miroir (est-ce vraiment un portrait ?) sublime tableau – vanité (salle 6, Denon 1er) Dans la même salle il y a aussi La Joconde, l’autoportrait de Tintoret.

Portrait de Baldassare Gastiglione, Raphaël.
Nous nous arrêterons devant ce beau portrait de l’auteur du Courtisan.(Grande galerie salle 8 Denon 1er).

La comtesse del Carpio, de Goya, Salle A, Sully 2e étage.

 

Antoine Breen :

Maurice-Quentin DELATOUR Portrait en pied de la marquise de Pompadour 1748-1755 (n’est pas exposé en ce moment mais on peut voir l’huile sur papier marouflé (c’est à dire fixé à l’aide d’une colle sur une toile pour plus de solidité) de François Boucher(salle 40 Sully 2e)

Hyacinthe RIGAUD, Louis XIV 1701 (salle 34, Sully 2e)

Jean FOUQUET, Charles VII 1450-1455 (salle 6 – Fouquet – Richelieu 2e)

 

Aziliz Derrien

 Portrait de François Ier par Clouet.

Portrait de Diderot par Van Loo (mais on pourra le comparer à celui de Fragonard)

 

Annabelle Rolland :

Autoportrait en moqueur de Joseph Ducreux (vers 1793) n’est pas exposé actuellement.
–  Le Condottiere d’Antonello da Messina (1474-1476) (voir Flavie)
– Portrait présumé de Gabrielle d’ Estrées et de sa soeur la duchesse de Villars (Ecole de Fontainebleau vers 1594).

Marine Lamoulie :

Mesdemoiselles C. Chassériau, Théodore CHASSERIAU ( 1843 )

Pierrot, dit autrefois « Gilles », Jean-Antoine WATTEAU ( 1718-1719 )
La Folle monomane du jeu, Théodore GERICAULT ( 1819-1824 )

Flavie Perotin.

Le Condottiere d’Antonello di Messina,

Portrait d’un homme tenant un buste de Caracalla de Bourdon (non exposé actuellement)

Vieillard avec un enfant de Domenico  Ghirlandaio (n’est pas exposé, prêté à Berlin pour l’exposition sur les « Visages de la Renaissance italienne« ).

 2. Quelques propositions du professeur.

Portrait de Jouvenel des Oursins chancelier de Charles VII par Jean Fouquet, vers 1460. Où l’on devine qu’il s’agit d’un portrait de donateur par l’orientation et l’attitude de dévotion du modèle. C’est aussi un portrait en représentation par les détails héraldiques et le vêtement luxueux de velours rouge bordé de fourrure d’hermine.

On pourra comparer ce portrait à celui du roi Charles VII « Le Très Victorieux roy de France » ci-dessous (celui que Jeanne d’Arc a réinstallé sur le trône alors qu’il avait été deshérité par sa mère Isabeau de Bavière au profit d’Henri IV roi d’Angleterre) .attribué à Jean Fouquet également et inaugurant certainement le portrait grandeur nature pratiquement de face. On ne sait pas si le tableau a été peint avant ou après le voyage de l’artiste en Italie. La solennité du portrait marque le renforcement de la monarchie après les crises de la Guerre de Cent Ans.

Jean Fouquet, Portrait de Charles VII, vers 1445 ou 1450, Musée du Louvre.

Le tableau deviendra un véritable modèle du genre en particulier pour le François Ier de attribué à Jean Clouet (cf. exposé d’Aziliz plus haut). Mais on verra que Titien, choisit de le peindre de profil, un archaïsme au XVIe qui est dû à la source qu’il a utilisé, une médaille au profil du roi de France, tout en donnant du mouvement à la figure en la faisant tourner dans l’espace.

Portrait de Pierre Quthe par Jean Clouet 1562.

Le fils et successeur de François Couet, Jean Clouet (vers 1505-1510 – 1572) opte ici pour un autre type de portrait, en cadrant le modèle jusqu’aux genoux et en donnant une extraordinaire présence dans l’espace même si celui-ci est sommairement indiqué par la petite table suggérant la profondeur et sur laquelle l’herbier est posé (Pierre Quthe était un apothicaire parisien). Ce portrait témoigne de l’influence flamande dans la virtuosité d’imitation du réel (visage du modèle, herbier, rideau en étoffe drapée) et de l’influence italienne dans le cadrage, le souci du volume et la mise en espace de la figure.

Dans la salle 8, (les peintres de portraits du XVIe) nous verrons rapidement quelques oeuvres de Corneille de Lyon (La Haye ?-1574) qui était un portraitiste lyonnais d’origine hollandaise ou de François Quesnel, peintre d’origine écossaise. Tous ces petits portraits dont certains sont des copies de grands formats témoignent de la vogue du portrait qui, comme nous l’avons vu en cours, est ancienne en France.

Jean de Bourbon Vendôme, comte de Soisson et d’Enghien, roi de Navarre, oncle du futur Henri IV, vers 1550. Type de petit portrait portatif d’une facture délicate très prisé au XVIe siècle en France (à la manière des dessins des Clouet. Nulle majesté ici, Corneille de Lyon, disposant d’un atelier important et travaillant occasionnellement pour la cour, adapte un format réservé habituellement à la bourgeoisie et à à la petite noblesse lyonnaises.

 

Portrait présumé de Jacqueline de la Queille (1525 – 1579) Une des beautés célèbres du XVIe siècle (1520-1586) qui aurait pu « embraser un royaume de ses yeux » selon Brantôme. Ses yeux étaient célébrés comme « sans pareils dans le monde ».

Le portrait d’homme à l’antique peint par un peintre néerlandais de l’entourage de Jan Scorel. Le portrait travesti à l’antique connaît un engouement extraordinaire du XVIe au XVIIIe siècle (cf. Nocret, Nattier, Largillière…). Nous sommes ici au début de cette vogue. François Ier s’est aussi représenté en Saint Jean Baptiste (don récent au Musée du Louvre).

Le Portrait de couple, qui connaître un essor extraordinaire au XVIIe siècle en Hollande (cf. cours sur Rembrandt) est représenté par un tableau d’artiste inconnu peut-être François Quesnel, :

 

XVIIe français, flamand et et hollandais.

Quelques tableaux semblent résumer l’approche du portrait en France du XVIIe siècle :

Dans le genre portrait sobre correspondant aux idées du jansénisme et de Port Royal, celui de Robert Arnauld d’Andilly (1667) qui après avoir servi l’État sous Richelieu et Anne d’Autriche, décide de « mettre un intervalle entre la vie et la mort » en se retirant au monastère du Port Royal, dans la vallée de la Chevreuse, dont il devient un des « Solitaires ». Par ses relations littéraires avec Boileau, La Fontaine, Mme de Sévigné il a contribué à la diffusion des idées jansénistes proches du calvinisme (prédestination, incapacité de l’homme de bénéficier de la Grâce, alors que les Jésuites accordaient un rôle primordial au libre-arbitre de l’homme.

Malgré la sobriété et la rigueur du modèle, dont la vitalité (malgré ses 80 ans) est exprimée par une pose dynamique opposant l’axe du buste et  de la main dirigés vers la droite alors que celui de la tête tourne vers la gauche, la vitalité que dégage le visage au teint rose et par la force avec laquele il tient en main un papier probablement celui de sa nomination au Conseil d’État.

A côté de cette composition réduite à l’essentiel dans un portrait d’une grande sobriété plastique et sociale, vision intime du modèle, le portrait équestre du Chancelier Séguier (1653-57) par Charles le Brun appartient à la catégorie des portraits d’apparat où le pouvoir politique se met en scène dans un parti pris de gigantisme sans précédent. Incontestablement un des tableaux les plus extraordinaires du Musée :

Ce portrait d’une grande originalité car à la fois monumental dans sa composition comme portrait équestre grandeur nature entouré de figures de pages (dont celui qui tient l’ombrelle sous les traits u jeune Charles le Brun, et aussi centré sur un visage d’une grande vérité psychologique à la fois emprunte de bonhomie, de ruse et de sagesse. Mais la capacité de pénétration psychologique de Charles le Brun (dont on connaît les dessins destinés illustrant ses Conférences à l’Académie de Peinture sur les passions humaines)  n’empêche pas la qualité du rendu des textures : satin, brocart du caparaçon de la haquenée (jument calme que montaient les dames au Moyen Age et qui servait à transporter le souper du roi), la baptiste des pages (chemise blanche).

Sur les portraits et autoportraits hollandais du Siècle d’Or, en particulier de Rembrandt, vous vous reporterez aux cours sur Rembrandt de l’autre site :

http://lewebpedagogique.com/khagnehida/archives/category/rembrandt 

Quant aux Flamands, Van Dyck, ancien assistant de Rubens, domine de son talent le portrait d’apparat.
Un de ses chefs d’oeuvre est au Louvre, le magnifique portrait de Charles Ier d’Angleterre  lors d’une partie de chasse :

Antoon van Dyck (1599–1641) Charles Ier, roi d’Angleterre (1600-1649), dit Portrait du roi à la chasse. Huile sur toile, 266 x 207 cm, vers 1635. Louvre.

Salle 24 (Flandres)

Le XVIIIe siècle français :

François Boucher Portrait de Madame de Pompadour.

Mieux que tout autre Boucher a exprimé le goût de son époque. Protégé de la Pompadour (1721-1764) femme ambitieuse et amie des arts et de la culture, il a décoré palais et scènes de théâtre mais il aussi peint plusieurs portraits. Ce petit tableau non signé non daté la montre juvénile, il doit dater des années 1745-1750. Outre Boucher, elle a servi aussi la carrière d’artistes comme Carle Van Loo, Quentin de La Tour ou le sculpteur Pigalle.

Règne de paix après les guerres de Louis XIV, le style rococo est l’expression de la relative prospérité du règne de Louis XV au cours de laquelle princes, nobles et grands bourgeois accordent un intérêt grandissant aux décorations de leurs demeures. Se déploie ainsi un syle gai et fantasque qui contraste avec la solennité du Grand Style louisquatorzien.

Le fait qu’il s’agisse d’un papier marouflé sur toile laisse entendre qu’il s’agit d’une esquisse pour un tableau comme les pratiquaient Rubens et Van Dyck. La composition majestueuse, la marquise est en pied, debout dans une posture suivant le modèle d portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud contraste avec son format réduit. Portrait à la fois allégorique (toute sorte d’attributs accessoires rappellent son rôle dans les lettres et les arts, et intimiste par la proximité avec le modèle.

 

 

Italie et néo-classicisme (aile Denon)

Nous commencerons par les portraits du Quattrocento en particulier ceux de Pisanello et de Piero della Francesca :

 

Piero della Francesca, Portrait de Sigismondo Pandolfo Malatesta, vers 1451, Tempera sur panneau, 44.5 x 34.5 cm Paris, Musée du Louvre.

Portrait de Sigismond Malatesta d’après une médaille de Pisanello.

Qu’on peut comparer avec celui de la jeune princesse par le grand maître du gothique international Pisanello, un des rares à subsister de cette période qui voit s’introduire le portrait individuel en Italie : une Este ? Plusieurs signes héraldiques pourraient l’attester comme le vase à perles brodé sur le manteau ou une Gonzague d’après les couleurs (rouge, vert et blanc), adoptées par les Gonzague, marquis de Mantoue ?


La comparaison montre bien l’évolution du portrait princier du gothique international vers la Renaissance, le portrait de Malatesta rappelant toujours les médailles des figures princières du maître Pisanello mais se détachant d’un fond sombre dans une absence totale de décor, et avec une sobriété accentuée par un dessin « dur », sec rappelant le portrait flamand.

Outre les  portraits déjà cités par vous, en particulier le Baldassare Castiglione de Raphaël incarnant plus que tout autre la sprezzatura mélange de grâce, de désinvolture et de mépris pour les « ignobles » que possède le Courtisan, trois autoportraits de deux grands peintres italiens du XVIe :

Celui de Raphaël avec un ami :

Celui du Parmigianino (Salle 8 de la Grande Galerie), considéré comme le successeur de Raphaël un des maîtres du premier maniérisme (voir article en ligne de Pascal Bonafoux) :

Cet autoportrait plein de grâce juvénile renvoie bien sûr au fameux autoportrait au miroir convexe.

Le magnifique autoportrait du Tintoret de 1588 à l’âge de 70 ans (salle 6 Aile Denon 1er étage) véritable icône rappelant les Christ vus de face genre d’autoportrait inauguré par Dürer à comparer à son autoportrait jeune (25 -30 ans) (où l’artiste est pris sur le vif, se regardant dans le miroir, le bras tendu vers la toile)  de Philadelphie (vers 1546) et aux autoportraits de Titien, son rival, ici et ici.

Monet pensait que cet autoportrait est le plus beau tableau du monde, il l’a copié comme on voit  ici.

 Pontormo un des maîtres du maniérisme, nous offre aussi un portrait d’un graveur en pierres fines  et surtout Titien avec l’extraordinaire Homme au gant, exemple de pénétration psychologique  qui comme nous l’avons vu en cours constituait la principale qualité du grand vénitien (cf. jugement de l’Arétin) :

Quant à l’Europe du Nord en dehors de la France, j’ai retenu le Portrait de l’astronome Nicolas Kratzer peint en 1528 (qui a travaillé pour Henri VIII roi d’Angleterre) en train de fabriquer un cadran solaire par Holbein salle 8 Richelieu 2e étage (voir aussi ici)

Kratzer a dans les mains est un turquet (en latin, torquetum), un instrument astronomique aux multiples fonctions en vogue au Moyen Âge. Il est représenté de trois quarts derrière une table  qui sert de repère spatial. Le même Holbein le Jeune peint un portrait d’Anne de Clèves daté de 1539 cette fois de face ou encore celui de son ami Érasme de Rotterdam  écrivant vu de profil au léger sourire en 1523, l’image même de l’humaniste au travail. Ces oeuvres sont caractéristiques de l’humanisme allemand

et surtout l’autoportrait de Dürer : unique tableau de Dürer conservé en France, il porte l’inscription « My sach die gat ! Als es oden schtatt » « Mes affaires suivent le cours qui leur est assigné là-haut ». Conscient de sa réussite mais aussi persuadé d’être investi d’une mission spirituelle par Dieu, le grand peintre et graveur allemand réalise ce portrait à l’âge de 22 ans avant de partir à Venise. C’est son premier autoportrait, il tient un chardon qui symbolise la fidélité conjugale (est-ce un portrait destiné à sa fiancée Agnès Frey) à mois que ce soit une allusion à la Passion du Christ (couronne d’épines).

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