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BUTINAGE EN SOIE

J’ai choisi cette première citation qui se situe à la page 23, je la trouve à la fois amusante pour nous en tant que personne vivant au XXI siècle et à la fois tellement réelle pour une personne du XIX siècle. J’ai trouvé très singulier de qualifier le Japon de « la fin du monde », et j’ai pu par la même occasion me rendre compte d’à quel point à l’époque avec les moyens de transport dont il disposait le Japon leur paraissait être à des années-lumière de chez eux. La métaphore qui compare le Japon à la fin du monde nous montre à quel point envisager ce genre de voyage est une folie de la part d’Hervé.

Au travers de cette phrase, l’auteur nous fait comprendre qu’un profond et solide lien va se créer entre Herve Joncour et Hara Kei. Cet homme va jouer un rôle très important dans l’histoire et va entraîner une remise en question pour Hervé. La comparaison qu’utilise l’auteur nous montre à quel point ce que raconte Herve Joncour, est important pour Hara Kei, malgré une possible non-compréhension due à la langue employée. Cette pleine attention de son interlocuteur prouve qu’une certaine prestance émane d’Hervé Joncour.

Cette citation fait ressortir le besoin d’Hervé d’avoir un lieu rien qu’à lui pour se ressourcer, en marge de tout, son propre petit coin de paradis. Un parc où rien ni personne ne pourrait le déranger et où il aurait le sentiment d’être dans sa bulle à l’abri du monde. J’ai adoré ce passage où l’on découvre une certaine sensibilité de la part d’Hervé, cet extrait nous  expose une facette plus humaine du personnage, ce qui nous permet de nous identifier à lui.

Une puissance incroyable émane de cette phrase, un sentiment de calme avant la tempête. L’impression qu’ils n’ont pas conscience de ce qui les attend, un sentiment d’innocence de leur part alors que nous lecteur, nous savons pertinemment que si une guerre éclate, le pays sera définitivement changé.

J’ai choisi cette citation, car selon moi, elle représente le mieux le conflit qui devait se jouer dans la tête de Herve Joncour. L’hésitation entre lâcher prise ou se battre pour son mariage et sa femme qui l’attend au pays. J’ai trouvé les phrases de l’auteur particulièrement délicates et pleines de mélancolie, ce qui permet d’autant plus de s’imaginer à la place du personnage. Ce sentiment est appuyé par métaphore entre les jeux de regard et une danse impuissante, secrète et triste. Cela nous montre une volonté de l’auteur de créer un choix cornélien pour Hervé qui doit choisir entre Hélène, sa femme et la jeune femme rencontrée au Japon. 

Ce passage montre un changement radical dans le roman, Hervé retourne au Japon et se rend compte que depuis son dernier passage tout a changé. La guerre qui n’arrivait pas à éclater a finalement eu raison du Japon. Il ne reste plus rien de ce qu’Hervé a pu connaître du village où il se rendait à chaque fois, rien, juste la fin du monde.

De cette citation, on perçoit une certaine détresse et des traces de traumatisme, madame Blanche est catégorique dans ses paroles, rien ne peut la faire changer d’avis. Ce sentiment, beaucoup de Bretons l’ont ressenti lorsque que cette langue a été catégoriquement interdite à l’école sous peine de punitions et d’humiliations dans la cour de récréation. Un profond traumatisme est partagé par tous les enfants ayant été contraints si brutalement de parler une langue qui n’était pas la leur (pas langue maternelle). On a donc l’impression que Madame Blanche fait partie de ces enfants qui ont subit et été traumatisés par l’imposition d’une langue qui a entraîné la disparition d’une autre. Elle réagit de manière assez violente comme si elle s’attendait à recevoir une punition ou une réprimande. 

Cette phrase se situe juste après le moment où Hervé Joncour a pris connaissance de ce qu’il y avait dans la lettre qui lui était adressée. C’est le moment où le personnage semble avoir repris en main sa vie, il a accepté qu’il ne reverrait plus jamais la mystérieuse femme du Japon, et a donné un second souffle à son mariage avec Hélène. Il est enfin libéré de ce sentiment de culpabilité d’éprouver des sentiments à l’égard de la jeune japonaise alors que sa femme l’attend au pays. Il semble enfin profiter pleinement de son mariage et de la vie après des années de voyages incessants pour le boulot.  

J’ai choisi cette citation, car je me suis identifiée au ressentiment des personnages. La sensation de n’être chez soi qu’a un seul endroit, un lieu qui nous rappelle de bons souvenirs, le seul dans lequel on se sent en sécurité. Pour Hervé et sa femme, c’est à Lavilledieu, malgré la chance qu’ils ont de voyager partout dans le monde, de découvrir des cultures différentes, de voir des horizons divers ; c’est seulement dans cette petite ville qu’ils se sentent pleinement apaisés. Ils ont besoin lui comme l’autre du silence et de la quiétude que leur apportait leur chez eux.

Cette citation est la dernière que j’ai choisie, elle apparaît à deux reprises dans le roman entre les pages 131 et 141. Elle dégage une certaine nostalgie et un certain apaisement vis à vis de la vie qu’a vécu Hervé. Le personnage principal semble en paix avec lui-même, et avoir accepté sa solitude après avoir longuement réfléchi à ce qu’a pu être sa vie. Cette citation nous laisse sur une bonne note et nous fait comprendre qu’Hervé a eu une fin de vie heureuse.

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