J’ai choisi ce passage car il m’a interpellée au moment de la lecture par son débit de lecture . En effet, au début de la page 96, on assiste à un enchaînement de lieux où Hervé Joncour s’est rendu. Il nous raconte son voyage, par où il est passé. Ce début est rythmé par de nombreuses virgules et des phrases plutôt longues. Pendant la lecture de ce passage, faire des pauses et laisser des silences est primordial car sinon nous avons l’impression que les phrases sont interminables. Cependant, il faut quand même donner du rythme aux phrases. Il faut que le débit soit fluide pour une meilleure compréhension de l’extrait. Parfois des phrases sont plus dures que d’autres à dire comme celle-ci qui est une phrase longue et qui possède des noms propres :
« Il redescendit le cours du fleuve Amour, longeant la frontière chinoise jusqu’à l’Océan, et quand il fut à l’océan, resta onze jours dans le port de Sabirk en attendant qu’un navire de contrebandiers hollandais l’amène à Capo Teraya, sur la côte ouest du Japon.»
Page 96 du roman
Vers la fin de la page 97, nous avons des phrases plus courtes, voire à un moment nous n’avons plus qu’une phrase par ligne comme « Il n’y avait plus rien » et « La fin du monde » .
Le fait que le début du passage soit assez rythmé, cela n’a pas empêché que la fin soit beaucoup plus lente et intrigante à la fois. On a presque même l’impression que les dernières phases sont dites en chuchotant pour montrer l’appréhension et l’importance de ces dernières. J’ai lu ces phrases en laissant des silences pour accentuer l’émotion.
Derrière ma lecture, j’ai inséré une petite musique de fond pour égayer la lecture et donner envie d’écouter. Cette musique est douce et agréable et permet de suivre le texte. De plus, la musique se termine vers la fin de mon passage pour montrer l’importance des derniers mots employés et surtout l’inquiétude.
