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CHER « SOIE »

Cher Soie,

J’espère que tu te portes bien. Je t’écris suite à ma lecture. Je vais être honnête avec toi, je n’ai pas été tout de suite très inspirée en voyant ta page de couverture et ton résumé. Mais tout au long de cette lecture, tu a su me faire oublier mes préjugés et j’ai été agréablement surprise. J’ai aimé comment tu t’exprimes, ton style d’écriture. J’ai également apprécié les personnages et leurs personnalités, comme celle de Baldabiou par exemple. J’ai également apprécié l’intrigue et le suspens à travers l’histoire de la jeune fille mystérieuse du Japon.

    Mais je dois avouer qu’à la fin de ma lecture, le sentiment auquel je pense en premier est la frustration. Je suis passée par bien des émotions et je ne voudrais surtout pas te résumer à cela, mais il est vrai que je suis restée un peu sur ma faim. J’ai été frustrée par l’histoire entre Hervé et la mystérieuse jeune fille, par la lettre et sa véritable autrice et par bon nombre de questions qui sont restées sans réponses. 

    J’ai d’abord été frustrée par l’histoire entre Hervé et la mystérieuse jeune fille. Je trouve que c’est une histoire, bien que centrale, qui aurait dû être davantage approfondie. On ne connaît même pas son nom, Hervé Joncour n’a même jamais entendu sa voix. Bien que cela, face la beauté de cette relation et de cet amour, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir un sentiment de frustration. Bien que dès le début on se rends compte que c’est un amour impossible, je m’attendais à plus de rapprochement entre les deux personnages. Mais leur histoire s’est bel et bien terminée au chapitre 48 quand le jeune garçon a été tué pour avoir porté un message d’amour. Je trouve cette fin à la fois frustrante et magnifique. La mort de ce jeune garçon, bien que tragique, devenant le symbole de l’amour impossible entre les deux personnages. 

    Bien que cette violence marque une fin claire de leur histoire naissante, la lettre m’avait redonné espoir que finalement, tout n’était pas terminé. Cependant, on se rend vite compte que c’était trop beau pour être vrai. J’ai donc également été frustrée par cette fameuse lettre. On ne se rend compte qu’après sa mort que c’est Hélène la véritable autrice. On ne peut même pas avoir d’explication sur comment elle s’est rendu compte que son mari en aimait une autre, pourquoi elle a écrit cette lettre, pourquoi elle n’a rien dit. Tant de questions qui resteront sans réponses pour Hervé comme pour nous. 

La mort d’Hélène laisse ainsi derrière elle une liste de questions qui ne trouveront jamais de réponses. Par exemple, au chapitre 61, quand Baldabiou part de Lavilledieu et qu’au moment des adieux Hélène saute dans ses bras et fond en larmes. On peut se demander s’ils se sont tout deux liés d’amitié ou si peut être ils ont eu une histoire d’amour eux aussi du fait de l’absence d’Hervé pendant de longues périodes. 

J’ai également été déçu que tu n’abordes pas davantage le sujet des vers à soie. Bien que le fil conducteur de ce livre soit la soie, rares sont les passages où tu en parles. Il y a eu très peu d’explication sur ce commerce qu’on ne connaît pas assez bien. Il n’en est question que très brièvement dans les premiers chapitres de l’épidémie qui a contaminé les vers à soie alors que c’est pourtant le but premier des voyages. 

De la même façon, j’ai trouvé dommage que tu ne donnes pas plus de détails sur les voyages d’Hervé Joncour. J’aurais par exemple apprécié que tu parles plus des cultures, des coutumes etc… des pays qu’il traverse, comme le Japon par exemple, pays où il a passé beaucoup de temps. 

Mais ce n’est que mon avis. Ne t’en fais pas, je n’ai pas ressenti que de la frustration. En fait, tu m’a fait passer par des émotions bien contradictoires. Peut être que c’est cela qui m’a frustrée finalement. Je ne savais plus quoi ressentir. J’étais à la fois peinée pour Hélène, en colère contre Hervé, mais en même temps je voulais que lui et la jeune fille se rapprochent. 

J’aurai bien aimé connaître son nom d’ailleurs. C’est d’ailleurs quelque chose que je n’ai pas compris : malgré toutes les barrières, ils réussissaient à s’aimer. Qui était-elle? D’où venait-elle ? Pourquoi ne parlait-elle pas? Pourquoi s’était-elle attachée à Hervé ? Était-ce une déclaration quand elle a ouvert la volière ? 

Même si cela est sûrement intentionnel de ta part de nous laisser chacun imaginer les histoires ou les fins que l’on désire, j’aurais sûrement davantage apprécié si tu n’étais pas autant centré sur le personnage d’Hervé Joncour. J’aurais, je pense, apprécier davantage suivre en parallèle l’histoire d’Hélène, celle de la jeune fille ou encore approfondir davantage le personnage de Baldabiou. 

En fait, je crois que j’ai trouvé ce livre trop court. Ce qui m’a frustré c’est le manque de détails (sauf dans la lettre d’Hélène, peut-être il y en avait-il même trop). J’aurais par exemple apprécié plus de détails physique sur les personnages, ou encore plus de détails au niveau des sentiments d’Hervé. Il est très rarement question de ses émotions. On les comprend à travers ses actions, les quelques descriptions de certaines de ses pensées, mais elles ne sont pas clairement explicitées. 

En conclusion, cher Soie, merci pour ces moments. Merci d’avoir partagé l’histoire d’Hervé Joncour, de m’avoir permis de voyager, de découvrir un commerce que je connaissais mal. Merci pour cette très belle histoire. 

Je te souhaite de voyager à ton tour entre de nombreuses mains de nombreux lecteurs.

À bientôt peut-être. 

Fantine.

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