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IL ÉTAIT UNE FOIS JULIETTE

Il était une fois au pays des langues une jolie princesse qui s’appelait Juliette. Son prénom avait été choisi vigoureusement par ses parents. Il venait du latin « oulos », ce qui signifie « entier à l’état naturel ». La jeune fillette avait un grand cœur et se montrait serviable. Elle était solaire et avait la joie de vivre. Parfois, elle pouvait rire pendant très longtemps jusqu’à ne plus pouvoir s’arrêter lorsqu’ elle était fatiguée ou quand elle avait du mal à gérer ses émotions. Mais Juliette était apprécié comme ça par tous les gens qu’elle rencontrait et ils étaient habitués. Petite Juliette trouvait ses origines dans le centre de la France avec sa Grand Maman qui parlait Patois et son Grand Papa originaire des Monts du Lyonnais. Pourtant, elle était née à Avranches, une petite commune en Normandie, sous l’œil bienveillant de l’archange du Mont Saint Michel.

Elle vivait dans une petite maison en forme de bijou au milieu des fougères. Elle était recouverte de petites pierres dorées avec une porte et des fenêtres en diamant rose. Tout autour, il y avait une rivière et une grande forêt. La jeune fille aimait particulièrement les bijoux. Elle en possédait énormément et c’est ce qui la faisait vibrer. Tous les matins, avant de se réveiller, elle choisissait ses bijoux de couleurs différentes en fonction de sa tenue. C’était pour elle une certaine liberté. Souvent, elle allait faire un tour, se promener, visiter le monde qui l’entourait. Elle allait dans la forêt cela lui permettait de s’évader, de penser. Elle était sociable et aimait dialoguer avec les lutins qu’elle rencontrait. Juliette avait un rêve depuis toute petite : c’était celui de devenir maîtresse. Elle s’exerçait de temps en temps sur un joli tableau noir avec des craies multicolore qui réjouissait Juliette. Elle bavardait beaucoup avec ses parents, sa famille, passait son temps à raconter sa vie.

Lorsqu’elle alla faire un tour, elle traversa la rivière sur un petit pont de bois surélevé avec deux petites cordelettes. Elle regarda l’eau et vit ses sublimes boucles d’oreilles perlées de rose et de blancs reflétaient sur celle-ci. Elle les trouvait magnifiques.


Un jour, alors qu’elle se promenait dans la forêt, elle vit une fée surgir d’un arbre. Elle portait un jupon en tulle jaune fluo, des ailes teintées de bleu et un collant vert foncé qui se rapprochait de la couleur des feuilles. Elle avait le visage fermé, des yeux globuleux, une bouche de travers et des bras tout petit. Dans son petit panier en osier, elle possédait une baguette magique et une fiole en verre contenant un liquide orangé. La fée regarda avec un air insistant Juliette, puis lui dit :

–  « Que fais-tu dans mon royaume ?  »

– « Je me promène » lui répondit Juliette d’un air joyeux.

– « Tu es trop belle et trop gaie pour être ici. Repars ou je te jette un sort ! Et d’où viennent tous tes bijoux ? » lui fit la fée

– « Je ne peux pas, cela fait partie de moi. J’achète mes bijoux dans une petite boutique. Ces bijoux sont créés à la main. » dit la fille

– « Puisqu’il en est ainsi, je te jette un sort, comme ça, tu ne pourras plus raconter d’histoires aux enfants et tu ne pourras ni comprendre ni parler d’autres langues. »

Tout d’un coup, la fillette tomba raide comme une baguette. La fée venait de lui jeter un sort, car elle était jalouse de sa bonne humeur et de son sourire. Cela faisait depuis de nombreuses années que la fée essayait d’être comme la jeune fille. Elle testait de nouvelles potions essayant de s’améliorer, mais rien n’y faisait. La fée disparut et au bout de quelques heures Juliette se releva. Elle prit un certain temps pour se rafraîchir la mémoire. Mais où était-elle déjà ? Elle se redressa et vit un monde complètement étrange. Elle était terrorisée et se demandait comment elle allait pouvoir communiquer avec d’autres personnes dans une langue étrangère. Elle éprouvait de grandes difficultés en anglais à cause du sort que la fée lui avait lancé.

Une méchante reine vêtue d’une cape noire l’interpella et lui fit comprendre qu’elle n’ arriverait jamais à pratiquer une autre langue. Il fallait la travailler pour ensuite la parler couramment. Le problème était que Juliette n’avait pas le temps de travailler. Elle devait improviser car elle était seule. Elle appela à l’aide plusieurs fois à sa manière, mais personne ne vint à son secours. Elle essaya de trouver des mots car Juliette était persévérante et ne voulait rien lâcher. Elle alla à la rencontre de nouvelles personnes, mais tout le monde l’ignorait. Tout à coup, elle vit au loin une grande tour, cela ressemblait à un château. Elle décida d’aller dans cette direction espérant trouver quelqu’un pour l’aider. Elle toqua à la porte de la tour et une fée sublime sortie sa tête de sa fenêtre d’en haut pour voir Juliette. La fillette lui expliqua qu’elle n’était pas dans son pays d’origine et qu’elle ne pouvait pas parler. Elle lui montra par des gestes que c’était une mauvaise fée qui lui avait jeté un sort et qu’en se réveillant elle s’était retrouvée ici. La fée prit pitié de Juliette et en un coup de baguette magique, elle renvoya la petite fille dans le monde des fougères.

Une fois arrivée dans son monde, elle décida de s’améliorer dans les langues. Elle alla donc voir un magicien de la parole qui lui redonna confiance et lui donna des astuces pour parler plusieurs langues. Juliette était rassurée, car si jamais elle avait à retourner dans un autre monde, elle saurait parler couramment et pourrait faire de nouvelles rencontres. Lors d’une prestation orale que Juliette devait présenter devant des professionnels, il y avait parmi eux le magicien de la parole. Il écouta attentivement l’oral de Juliette sur son futur métier et lui mit la note la plus haute. Son aisance à l’oral était remarquable et son vocabulaire exemplaire .Le magicien de la parole essaya plusieurs potions et redonna le sourire à la jeune fille. Il lui donna deux conseils très importants : celui de croire en elle et que le travail paye toujours.

Désormais, la petite Juliette vivait heureuse, mais elle savait qu’elle devait partir dans le monde de l’Iroise pour réaliser son rêve : celui de devenir professeur des écoles. Elle découvrit une nouvelle culture : la culture bretonne et dut apprendre le breton. C’était nouveau pour la jeune fillette qui ne connaissait rien de cet univers. Juliette était enchantée et comptait bien persévérer pour arriver à son rêve. Juliette était dans une formation qu’elle appréciait et développait un attrait pour les langues notamment la langue bretonne. Elle était heureuse d’apprendre la danse bretonne avec ses amis et de commencer une nouvelle vie. Elle communiquait en breton et espérait un jour devenir professeur des écoles bilingue français-breton.

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