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IL ÉTAIT UNE FOIS KETI

Il y avait une famille, dans un pays lointain.

Dont la mère était française et le père africain.

Tous deux s’unirent et formèrent deux bambins.

Il était un 18 Avril 2004.

Et là, un bébé ne sachant pas parler, mais sachant crier.

Puis ce bébé un peu plus grand, sachant pleurer pour réclamer à manger.

C’était son langage à lui, sa façon de communiquer.

Ce bébé était une petite fille, elle s’appelait Kéti.

L’autre était un garçon, il s’appelait Marvin.

Tous deux communiquaient, grâce à des bagarres.

C’était un premier chemin, vers le langage commun.

Les deux grandirent, écoutèrent les voix de leurs parents.

Qui leur apprenaient, comment ne plus dire « comment ? »

Ils apprirent alors, à s’exprimer seul,

car c’est en parlant, qu’on se débrouille seul.

Ils habitaient un bateau, sur la rivière près du château.

Il fallait crier, pour qu’on t’entende tout là-haut.

C’est alors qu’ils apprirent « Oh, Oh »

La petite fille jouait beaucoup dehors,

avec ses amies, elles chantaient, elles dansaient, elles riaient.

Elles exprimaient leurs émotions, leurs pensées,

à travers les chants et chorées qu’elles avaient crées.

Il y eut la rentrée, dans l’école des fées

Petits et grands couraient, dans la cour de récré

Ils apprenaient « Bonjour », « Demat », « Hello »

Et quittaient les copains sur un« Kenavo »

La petite fille du début, entrait en CP

Elle s’entendait très bien, avec le français

Elle voulait connaître par cœur cette langue

Alors se réjouit de l’apprendre

Les « sa », les « ont », les « rais », elle les corrigeait

Elle aimait les dictées, en demandait toujours, encore

Ses camarades lui disaient « mais comment tu fais ?

Elle ne savait pas, c’est juste qu’elle adorait.

Mais la sorcière du pays lui jeta un sort

Elle ne savait plus écrire « selon »

Elle écrivait « celon » encore, encore

Elle resta bloquée,

de nombreuses journées

Sur ce mot, pendant les dictées.

Petite (ou grande) fille arrive au collège des sorciers

Elle avait la classe à Dallas, sa mère lui avait répété

Le français, l’espagnol, l’anglais, ça s’complexifiait

Il fallait s’accrocher pour y arriver

C’était les verbes irréguliers en anglais

Il fallait apprendre « bet, bet, bet », de manière un peu bête

Et c’était bien souvent, que Kéti s’ennuyait

Arrivée au lycée, le langage a changé

Réseaux sociaux, petit copain, amitiés, une autre façon de communiquer

La petite fille avait grandi, ce n’était plus le même paradis

Résolia, Instagria, Twitta°,

Il fallait faire attention

Aux insultes de tous ces petits c***.

Puis, l’année du PPPE

Le français a son histoire en PPPE

Les contes, les radios, les récits

Un langage qui libère les jeunes indécis.

Et c’est là que cette histoire se finit

Dans ce merveilleux paradis

Ou plutôt qu’elle continue

Avec ces étudiants farfelus

°(noms de réseaux sociaux dans le pays lointain)

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