Chapitre 1 : Commencement
Il était une fois, dans ce vaste monde, un Prince, petit comme trois raisins, c’était un tout petit Prince. Il avait reçu une mission du Roi, son père : découvrir ce qu’il ne savait pas sur ce monde. Alors, en prenant son courage à deux mains, il prit la direction de l’inconnu.
Sur le chemin, il tomba sur un paysan, avec sa charrue de paille qu’il devait tirer seul en haut d’une colline. Le Prince qui ne pouvait pas le laisser comme ça. Évidemment, parce que ce Prince se nommait « Yanis », ce prénom signifiait « Dieu est bon ». Ce prénom n’avait pas été choisi au hasard. Il avait une telle bonté en lui que le Prince aida le paysan à monter la charrue en haut de cette colline. Pour remercier le Prince de son service, le paysan lui offrit un très vieux livre de langues. Mais le Prince trouvait ce livre très inutile. En effet, le Prince était, à ce jour, dans l’incapacité de lire. Le paysan, lui, continua son chemin pour le village. Le Prince, livre sous le coude, poursuivit son chemin. Après, plusieurs heures de marche, la nuit tombait sur le vaste monde. Alors, le Prince décida de s’endormir au pied d’un arbre. Pendant l’obscure nuit, sans lumière, avec les bruits que faisait le vent en caressant les feuilles des arbres, les bruits d’animaux qui rodaient à la recherche de nourriture, le Prince ne se sentait pas en sécurité. Lorsque le bouquin commença à s’illuminer. Le Prince avait des étoiles pleins les yeux. Le dictionnaire lui expliqua que s’il avait besoin d’aide dans les langues, il était là. Étant donné que le Prince avait du mal pour s’exprimer, il hocha seulement la tête. « Crocrodile » était l’un des mots qu’il écorchait.
Chapitre 2 : Acquisition
Le Prince s’endormit jusqu’aux premiers rayons du soleil. Et là, un homme surgit des buissons. Habillé d’une marinière, d’un jean, d’un béret rouge avec une baguette à la main, il s’adressa au Prince: «-Bonjour, jeune homme. Qui es-tu ? Moi je suis Adam, tu es en France ici.» Le Prince dans l’incompréhension lui répondit : «-Maman, Papa, gougou. »
Le Prince se rendit à la page du français et frotta son doigt sur les mots. D’un coup, une tempête de poussière magique commença à tourner autour du Prince. Le Prince, pour décrire la situation, commença à s’exprimer en français : «-Mais qu’est-ce que c’est que ça? Oh, j’arrive à parler dans une drôle de langue.» Adam répondit qu’il parlait en français. Le Prince dit « Si j’aurais su que cela serait aussi facile, je parlerais la français depuis longtemps.» Adam, de son côté, le corrigea « Bon c’est normal de faire des erreurs. C’est avec ceci que tu apprends. On n’utilise jamais le conditionnel après le si car les si n’aiment pas les rai. Et puis, ma langue c’est le français pas la français c’est masculin. Tu vas t’y faire t’inquiète pas! ». Adam salua le Prince qui reprit son chemin et lui offrit un morceau de sa baguette pour son repas.
Chapitre 3 : Recherche
Mais le Prince se trouvait devant une grande étendue d’eau, impossible de la traverser en nageant. Il devait trouver un bateau. Au loin, il observa qu’il y avait un port. Il se dirigea vers celui-ci à la recherche de son transport des mers. Sur place, il trouva un homme de couleur de peau noire qui roupillait, un chapeau de paille sur la tête, ainsi qu’une chemise à fleur, sans oublier sa bouteille de Rhum. «Bonjour » dit le Prince. «Bonzour, coman i lé? (Bonjour, comment ça va?)» répondit l’homme. «-Qu’est-ce que c’est que cette langue barbare». L’homme vêtu d’un chapeau de paille lui expliqua «-Mi lé an nomm dé Réunion. Mi lé Sofiane ( Je suis un homme de l’île de la Réunion)» rétorqua le réunionnais. «Votre langue, on la parle à quel endroit ?» « Je vais vous parler en français étant donné que l’île de la Réunion on parle aussi français » «Oh d’accord, il me faudrait un bateau pour prendre le large.» « Tu as de l’argent ? » Le Prince fouilla ses poches « Non, mes poches sont vides» « Si ou pé pa tété manman ou ka tété kabri (Si tu peux pas téter maman, tète la chèvre. Cela signifie qu’on doit se satisfaire de ce qu’on a). Alors décidé, le Prince observa autour de lui et il trouva des planches en bois, de quoi construire son propre bateau. «Natrouv marmaille (au revoir l’enfant) » reprit l’homme qui reprenait sa sieste. Le Prince prit la page du créole, langue parlée dans les îles. Et encore une fois, il frotta son doigt et d’une pluie d’étoiles, le Prince apprit le créole : une langue de plus dans la poche ! Après plusieurs heures de dur labeur, le Prince conçut son bateau, il le nomma «Polyglotte ». Il prit la direction du Nord, et dit au revoir au territoire français.
Chapitre 4 : Sauvetage
Sur mer, entre deux vagues, il entendit le cri d’une fille. Elle appela à l’aide. Le Prince, qui avait pitié des cris incessants, approcha le bord de son bateau vers elle. La fille portait une tenue rouge, telle une danseuse. Elle se prénommait Isabella, une pure espagnole. Elle avait fait naufrage avec ses parents. Le Prince commença à rougir face à la beauté de cette parfaite inconnue. Après un blanc, l’espagnole se lança «Holà, me llamo Isabella y tu ? » Le Prince lui demanda de patienter deux minutes. Il ouvrit son livre encore une fois et parvient à la page de l’espagnol. Il y frotta son doigt. Et parvint à apprendre l’espagnol en une fraction de seconde. «- Holà, soy Yanis ! Por qué estas aqui ? (Pourquoi es-tu ici?)» «-Es una larga historia...(c’est une grande histoire)» «-No hay problema, quiero descubrir el nuevo mundo. Acompáñame!(Pas de problème, moi je veux découvrir le nouveau monde. Accompagne-moi !)» «- Vale » Ce fut décidé, tous les deux devenaient partenaires de voyage à la recherche d’une nouvelle langue. Pour finir la soirée, Isabella offrit au Prince un spectacle de flamenco. On aurait dit une flamme qui rayonnait dans le ciel crépusculaire. Et tous deux, s’endormirent jusqu’au beau matin à la recherche de terre ferme.
À suivre
