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MAIL DE SOLEIMAN A MASSAMBALO

De : soleiman.hassan@gmail.com
A : massambalo.dieu@gmail.com
objet : remerciements 
date : 19/10/2023

        Bonjour Massambalo, Hamassala ou encore El-Rasthu mais aujourd’hui je préfèrerais t’appeler mon sauveur.

        Je peux désormais t’affirmer que ma rencontre si particulière avec toi a déterminé la fin de mon périple. Je t’écris ce mail afin de te remercier et te conter cette aventure dont tu as été en grande partie mêlé.

           A la seconde où je t’ai aperçu sur cette place, j’ai su que c’était toi notre Dieu, notre seul espoir durant ce voyage et je n’ai donc pas hésité à avancer vers toi afin de pouvoir t’admirer de plus près. J’ai même été jusqu’à m’accroupir pour observer les traits de ton visage ou plutôt la présence de ton âme puisqu’il ne s’agit pas de ton visage. Je me souviens avoir répété ton nom trois fois dans l’attente d’une réponse  même si je savais que celle-ci allait être positive, c’était une évidence, je le ressentais au plus profond de moi même. Lorsque tu as acquiescé, mon exaltation et mon admiration se sont amplifiées. Je me sentais alors regorgé d’énergie et prêt à affronter la suite des évènements auxquels  j’allais devoir faire face. Pendant ce laps de temps, je me suis senti comme déconnecté de la réalité et ces images resteront gravées à vie dans ma mémoire. Je t’ai donc offert ce présent, ce collier de perles pourtant si précieux à mes yeux car ce dernier était à ton image.

             Maintenant que je t’ai retracé notre rencontre je vais pouvoir faire ce que j’ai toujours rêvé de faire c’est à dire te remercier. Je n’ai même pas les mots pour le faire, aucun mot ne serait assez fort pour cela. Je veux que tu te rendes compte de l’impact que tu peux avoir sur nous, personnes en recherche d’une vie meilleure.

           Durant ce voyage, j’ai été bercé par l’espoir d’atteindre Eldorado, cette contrée si douce où le bonheur coulait à flots. Mon “El Dorado” je le plaçais en Europe, je savais que là- bas je trouverais de quoi travailler et de quoi payer les médicaments de mon frère Jamal. Car, oui, je survivais et me battais pour lui dans l’espoir qu’il me rejoigne un jour en Europe et que l’on ait une vie paisible et pacifique. Alors, à ce moment-là et seulement à ce moment-là, je me souviendrais de toute la souffrance que j’ai pu endurer et je pourrais me dire que tout cela valait le coup. 

         Je te remercie donc également pour cela car sans toi je n’aurais probablement pas eu la force de me battre jusqu’au bout. C’est grâce à toi que la mort ne m’a pas atteint. Toi et Jamal étiez mes protecteurs, je pensais à vous la journée et je rêvais de vous la nuit. Et surtout merci d’avoir mis Boubakar sur ma route, sans lui j’aurais sans doute rencontré beaucoup plus de difficultés.

Bien à toi,

                                                                                                              Soleiman.

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