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PYROTECHNIE JAILLISSANTE D’AILES

Le chapitre trente-deux du roman Soie m’a semblé être le passage idéal à lire pour la caresse audio.

Alessandro Baricco nous a une nouvelle fois dans ce passage, surpris avec son écriture gracieuse et musicale, c’est donc pour cela que j’ai choisi ce chapitre du roman, que j’ai trouvé très agréable à lire, à relire, et à partager.

Tout d’abord, pour caractériser la limite des bois, Baricco utilise le mot « lisière » qui se rapporte au champ lexical du tissu, et donc de la soie et de sa douceur. Effectivement, il s’agit du bord qui termine un tissu des deux côtés de sa largeur. L’auteur utilise des phrases courtes, ou séparées de plusieurs virgules, qui nous permettent de comprendre facilement et qui donnent tout le rythme de la moitié de ce passage. Cette suite de descriptions m’a permis de réaliser la lecture de ce passage à voix haute, de manière simple, délicate, rythmée, et compréhensible.

Puis Alessandro Barrico utilise l’adverbe « finalement » et la locution adverbiale « tout à coup » pour réaliser une coupure dans la lecture. D’ailleurs ces mots sont placés seuls, respectivement, sur deux lignes, ce qui accentue la fracture de ce passage.

Et c’est là que l’écrivain nous plonge pendant un court instant, comme dans un poème. Il nous décrit le ciel, noirci du vol de centaines d’oiseaux, oiseaux de toutes sortes. On imagine ici une scène pleine d’émotion, le lecteur est pris dans la vitesse et la précipitation de ces oiseaux, affolés, qui s’enfuient de tous les côtés. Les sens sont en symbiose. « Pyrotechnie jaillissante d’ailes, nuée de couleurs et de bruits lancée dans la lumière… » ; l’auteur nous fait vivre ici un vrai spectacle de magie avec de simples mots. Je fis alors plongée dans cet intense voyage.

Alessandro Barrico finit le passage par une phrase simple : « Hervé Joncour sourit ».

Je réalise alors ici que l’auteur est parvenu à transmettre au héros la même émotion qu’au lecteur : la joie. Après ce passage doux et musical, l’apaisement se fait directement ressentir, l’écrivain finit ici ce chapitre de manière soignée et soyeuse : soiegneuse.

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