Les dormeurs du val

Parodiez, pastichez, il en restera toujours quelque chose

 
Dans la trouée du bois passe une cavalière,
Fouaillant follement l’étalon « Tourbillon »
Qui hennit au soleil. La farouche guerrière
Brandit une cravache acérée, aiguillon
 
Qui lui sert à dompter la cavale fourbue
À la nuque raidie, au profil musculeux.
Le rictus de la bête à la bouche tordue
Sous le mors qui lui met les gencives en feu
 
Semble le rire fou qu’on arrache à un gnome.
La tête du dragon qui garde le royaume
D’en bas n’inspire pas un plus terrible effroi
 
Aux voleurs de trésors. Mais sous sa zibeline
L’écuyère est si tendre, et la lèvre mutine,
Tranquille, elle galope en souriant vers moi.
 

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