Les dormeurs du val

Parodiez, pastichez, il en restera toujours quelque chose

 
Dans un trou clair-obscur, où chantait un gros ru
S’accrochant tout foufou aux gazons sous l’abrupt
Cadran astral qui brillait d’un mont arrogant,
(Pas un grand val, mais un vallon, tout rayonnant),
 
Un fantassin, gamin, sans son calot, bâillait,
Son cou baignant dans du ray-grass, sur un talus.
Il dormait tout son saoul, sous un joli nimbus.
Pâli dans son dodo, un rayon l’arrosait.
 
Talons dans un chardon, il dormait, souriant.
Pourquoi dormir ainsi ? On l’aurait dit souffrant.
Il fallait l’assoupir, ô champs, il avait froid.
 
Nul odorat, son pif dormait sans un frisson.
Sous un rayon astral il pionçait, poings tout froids.
Il avait trois grands trous carmin au poumon droit.
 
 

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