Les dormeurs du val

Parodiez, pastichez, il en restera toujours quelque chose

Un port

Un port fut un coin charmant pour un karma las du combat vital. L’azur abondant, la construction d’un cumulus mouvant, la coloration du flot chatoyant, la scintillation d’un fanal, sont un parfait lorgnon, amusant pour un cristallin, mais jamais lassant. Un yacht au format pointu, la complication d’un mât qu’un flot oscillant balançait, rythmait un karma qui goûtait au roulis joli. Puis surtout, il y avait un plaisir obscur mais snob pour qui n’a plus ni souci ni ambition : voir, gîtant dans un mirador ou s’accoudant sur un musoir, l’agitation d’un quidam partant, ou d’un quidam arrivant, d’un quidam ayant toujours du cran pour vouloir, l’aspiration aux lointains ou aux acquisitions.

Karl Baudlair, juin 1996.

No Comments :(

Your must be logged in to comment.