C’était la dernière séance

Vendredi 15 Juin, c’était la dernière séance de notre enseignement d’exploration.

Pour l’occasion, nous avons regardé « The Others », de Alejandro Amenabar, un film qui nous permet de faire le point de manière brillante sur toutes les techniques de l’horreur que nous avons évoquées dans notre magazine.

Le thème, tout d’abord : la rencontre entre les vivants et les morts. Ici, pas de loups garous ni de vampires, mais des fantômes, beaucoup de fantômes, presque que des fantômes.

Un style épuré, simple, minimaliste : les fantômes n’ont plus de draps blancs ni de chaines (ce temps de l’épouvante est révolu) : mais ils nous ressemblent. C’est d’ailleurs ce qui fait peur : ce film pourrait être réel ; le spectateur peut s’y projetter facilement. On ne sait plus distinguer les vivants des morts : et si nous étions nous-mêmes des fantômes ?

Ensuite, une couleur : le noir. A peine une couleur !…. le rouge vif est désormais absent : ça en est fini des temps où le sang coulait partout. Désormais, il s’agit de tout dire en ne montrant rien. Le noir laisse le spectateur s’imaginer ce qu’il veut. Le noir est effrayant ; le jour est plaisant : alors on ferme les volets et les rideaux !

Evidemment, des grimcements de portes, des sons qui envoutent (respiration, coups graves), des visages à peine visibles (une petite fille au ton pâle dessinée sous les traits d’une grand-mère sous un voile…), des pierres tombales, un château au milieu de nulle part : tout cela est classique…

Le top du top : aucun méchant ! ni serial killer à la tronçonneuse, ni psychopathe aux dents acérées ! Belle performance du cinéaste : faire peur, sans la présence d’aucun monstre !

Enfin, le suspense : l’horreur du film tient esentiellement dans son suspense : on attend la fin, on s’imagine le pire – jamais le meilleur. Et on ne peut pas dire que le film s’achève sur une happy end..

Un film saisissant, qui sait faire un usage intelligent des techniques de l’horreur. Le film est interdit au moins de 12 ans : il en fallait tout de même plus pour effrayer les élèves de Littérature et Société qui n’ont plus peur de rien !

 » Même pas peur ! « 

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