Séance du 15 novembre

Vendredi 15 novembre, 6 binômes ont présenté leurs travaux, à l’oral. Les 5 autres groupes le feront le 22 novembre, en salle 401. L’objectif est double : 1/ partager à toute la classe l’étendu des recherches, afin que chacun sache ce que les autres font, et 2/ préparer le Grand Oral du 20 décembre devant un public plus large.

 

Merci à Pauline qui s’est faite photographe pour l’occasion..

 

Deux remarques techniques méritent d’être retenues du cours d’aujourd’hui :

1/ Le 20 décembre, nous devrons nous munir d’un pointeur laser – cela facilitera les exposés et 2/ en plus des photos, il serait bon d’illustrer les propos des élèves avec quelques vidéos (vidéo de l’usage du propulseur pour les techniques artisanales – groupe Arthur/Emma et vidéo d’un exorcisme chamanique -groupe Juliette/Lilian… le professeur fera des propositions de vidéos aux élèves le 22 novembre)

 

Oral de Arthur et Emma :

Bon oral, qui a su distinguer avec soin artisanat (savoir-faire technique) et beaux-arts (activité esthétique). Parler des arts préhistoriques, c’est parler à la fois des propulseurs, des silex, et des peintures ou sculptures.

Pourtant, notre binôme doit aussi élargir son travail aux arts préhistoriques dans le monde (Afrique, Australie, Amérique du sud, etc…).

 

 

 

Oral de Marina et Julie :

Bon oral, qui a présenté un bestiaire rigoureux, avec une classification (=une taxinomie) efficace. Le tout est bien documenté. Une photo d’un mégacéros est disponible sur ce blog, article « Séance du 8 novembre ».

Pourtant, notre binôme pourrait préciser comment tout cela s’organise (ou pas !) dans les grottes : y’a-t-il un ordre, une place pour chaque animal, ou sont-ils peints à tel ou tel endroit au hasard ?

 

 

Oral de Gaëtan et Anaïs :

Les efforts sont appréciés dans cet oral qui su présenter différentes représentations de l’homme et de la femme. Notre binôme pouvait pourtant préciser que ces peintures ou gravures ne sont pas seulement sexuelles : il y a comme de la religiosité à magnifier ainsi le corps de la femme (une femme hypertrophiée dans ses organes génitaux pour mieux célébrer la reproduction et donc la survie d’un groupe). La femme est idôlatrée, représentée comme une vénus, sans doute car c’est elle qui porte et transmet la vie. Ici il ne faut pas hésiter à souligner que les scènes proprement sexuelles sont rares (même lorsque des animaux sont représentés  : ceux-ci ne copulent que très exceptionnellement, et le plus souvent on ne connaît même pas s’ils sont mâle ou femelle). Un petit clin d’oeil à Leroi-Gourhan aurait été judicieux : ce préhistorien célèbre a formulé l’hypothèse selon laquelle les signes et les symboles qui accompagnent les peintures pourraient avoir une connotation sexuelle.

anais gaetan

Oral de Léna et Pauline :

Bon oral, qui a clarifié d’une part la distinction entre les psychogrammes, les idéogrammes et les pictogrammes, et d’autre part les relations entre les signifiants, les signifiés et les référents. Tout cela faisait dire à notre binôme que les premiers homo sapiens étaient doués de capacités intellectuelles solides et que leurs cultures étaient particulièrement marquées : c’est une bonne remarque !

Mais notre groupe doit encore montrer où tout cela se retrouve dans l’art pariétal, et préciser ce qui est culturel dans  la construction de tels ou tels signes (le blason est culturel car on ne le trouve qu’en Europe de l’ouest, tandis que le point est universel, même si son signifié pouvait varier d’une ethnie à une autre). Un clin d’oeil à la plaquette de Cosnac est impératif : de la part d’un hominidé, c’est le premier signe graphique que nous connaissons :

plaquette de cosnac

pauline

 

Oral de Flavie et Lorraine :

Bon oral, qui a présenté avec beaucoup de soin cette « scène du puits ». Notre binôme a même su élargir l’exposé avec un petit cours sur l’usage du propulseur (une photo avait déjà été déposée sur ce blog dans l’article « cours du 8 novembre »). Nous en savons désormais un peu plus sur cette peinture originale, qui représente notamment un homme à tête d’oiseau, blessé par un bison, et qui semble d’élancer à 45° vers un monde parallèle (un royaume des morts ?).

Ne pas hésiter à rappeler, toutefois, que ce ne sont là que des interprétations… difficile de savoir ce qu’a voulu dire l’auteur de cette peinture !… mais dans le fond tout le monde semble s’accorder à dire que ça paraît être un hommage funéraire à un chasseur blessé par un bison… comme quoi un dessin c’est toujours parlant !

lorraine

 

Oral de Juliette et Lilian :

Un oral brillant de la part de Juliette et de Lilian. Cette présentation des significations et des interprétations de l’art pariétal était assez complète. Pourquoi des telles créations artistiques dans le fond des grottes? Peut-être sont-elles des oeuvres de chaman, de magiciens, qui cherchaient à insuffler de la puissance aux chasseurs ? En transe, peut-être avons nous affaire ici à des sortes d’expériences mystiques ? Dans tous les cas, des références à Lévi-Strauss et à Bourdieu ont donné de la profondeur à l’oral de notre binôme, avec une explication solide du structuralisme ! Il serait bon d’illustrer tout cela le 20 décembre avec une petite vidéo d’un « exorcisme » chamanique : les élèves pourront la consulter la semaine prochaine en salle 401 !

juliette lilian

Bravo aux élèves : tout cela forme un bon et beau travail !

 

 

Pascal Georget.

 

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