Séance du 22 novembre

Notre cours était consacré à la suite des oraux des élèves de Littérature et Société.

Une fois de plus, les élèves ont été performants, efficaces ; certains ont pris la peine de présenter leurs travaux avec un diaporama PowerPoint créé avec beaucoup de savoir-faire. Bravo à tous !

Oral de Nolwenn et Paula

Bon Oral ! Après un définition de la préhistoire et de la démarche préhistorique, notre binôme a présenté avec clarté les travaux de Henri Breuil et de André Leroi-Gourhan. Henri Breuil, le « pape de la préhistoire » classait les industries lithiques et interprétait les peintures pariétales comme une production religieuse et mystique. André Leroi-Gourhan retournait aux faits bruts avec un soucis constant d’objectivité, et travaillait selon un traitement statistique des données. Son interprétation des peintures pariétales s’en tenait à établir une distinction masculin / féminin des signes et des animaux représentés.

Deux petits conseils pour poursuivre ce bon travail : 1/ Par quelles méthode Leroi-Gourhan faisait-il ses statistiques ? 2/ qu’en est-il des sciences préhistoriques actuelles ?

 

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Oral de Axelle et Juliette

Bon oral ! Notre binôme a présenté deux ouvrages consacré à la préhistoire : la série Les enfants de la Terre de Auel, et la bande dessinée Ticayou. Les élèves ont montré que même s’il s’agit d’histoires romancées, elles peuvent être documentées avec précisions : un véritable esprit scientifique peut se dégager de ces histoires inventées. Nous pensons que tout cela peut avoir un intérêt, même pour le savant : rendre vivant le passé de nos ancêtres, c’est aussi mieux se représenter dans l’imaginaire une vie concrète, qui a pu effectivement se produire. Si la science propose des théories abstraites, le romancier sait leur insuffler un peu de vie : et cela peut se faire sans trahir les faits. La fonction de ces ouvrages est évidemment pédagogique.

Deux conseils, toutefois :

1/faire référence à un autre support (par exemple, pour faire surgir une antithèse, évoquer Silex and the City… où tout est déformé, avec beaucoup d’anachronismes)

2/ Veiller à repérer dans l’oeuvre de Auel un passage représentatif (où se mêlent doctrines scientifiques et roman). La lecture d’un petit passage de ce livre permettrait de mieux illustrer l’exposé oral.

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Oral de Bianca et Eva

Bon oral ! Après une description minutieuse des matériaux utilisés, et bien illustrée par des photos, notre binôme a su exposer avec clarté ce qu’il en est des mains positives et négatives que l’on trouve dans des grottes ou sur des roches partout dans le monde. Nous avons appris, notamment, que la science moderne est capable de dire si les mains positives représentées sont masculines ou féminines. Il y a des mains de femmes : l’intérieur des grottes n’était pas réservé aux hommes.

Un conseil pour nos deux élèves : bien préciser qu’on a peut-être ici affaire à une sorte de langage. Quelques audaces interprétatives seraient les bienvenues, même si dans ce domaine les certitudes sont évidemment impossibles…

Oral de Clémence et Marius

Bon oral ! C’est avec un tableau bien documenté que notre binôme a présenté une possible évolution des arts et des techniques. La scission activité artisanale / activité artistique (ou esthétique) a été bien dégagée. Le découpage en périodes paléolithiques a aussi été bien réalisé.

Conseils : 1/ Mieux expliquer comment la taille des pierres s’est affinée, précisée, perfectionnée. 2/ Et montrer aussi qu’en matière d’esthétique la notion de PROGRES est moins évidente… après tout certains préfèrent Mozart à justin Bieber (ou Justin Bieber à Mozart !…)… de la même manière et en vertu des évolutions des goûts et des styles, il n’est pas absurde de penser que les artistes de la grotte Chauvet étaient plus talentueux que ceux de Lascaux (13000 ans plus tard !)

 Oral de Antoine et Julie

Bon oral ! L’exposé était suivi d’une vidéo de Bertrand David : désormais nous savons tout sur cette démarche technique que nous avons appelé « méthode des ombres chinoises ». Cette technique résout bien des mystères… mais est-elle scientifique ? Des critiques existent et notre binôme en a présenté certaines dans un oral vivant et dynamique. Dans tous les cas, les hypothèse de travail sont les bienvenues, et les élèves ont su montrer qu’un peu d’audace en science ne fait jamais de mal – il faut parfois savoir bouger les lignes, changer les paradigmes !

Conseils : 1/ Préciser quelles sont les étapes de la démarche scientifique et 2/Montrer que d’autres critiques peuvent être adressées à Bertrand David – la liste pourrait donc être un peu allongée.

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Pascal Georget.

 

 

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