Voir lien sur le site de la BNF (Bibliothèque Nationale de France)
Apporter 5 à 10 images imprimées et muettes tirées de la source indiquée ci-dessus. Elles serviront de support pour décrire les différentes étapesde la représentation de la terre de l’Antiquité à nos jours.
une image par période (naviguer à partir des onglets) est identifiée et analysée à partir des commentaires du site BNF.
Plan :
a) l’antiquité grecque (à partir de Ptolémée)
b) le Moyen Age en Occident
c) le Moyen Age dans l’aire musulmane
d) le temps des navigateurs (portulans du XIIIème siècle, grands navigateurs des XVème et XVIème siècles)
e) le temps des astronomes et des mathématiciens
f) le rôle des Etats et des conflits (XVIIIème-XIXème siècles)
g) la représentation du monde aujourd’hui
Annexe : ressources BNF Gallica
Homerische Welt-Tafel / Gezeichnet von Hellwag ; Gestochen von C. Jäck
Source: gallica.bnf.fr
Représentations du monde dans la publicité :
Le découpage usuel du monde est un héritage culturel
D’après Ch Grataloup, « Représenter le Monde », 2011.
« Sur ce fond de carte, nous projetons sans même y réfléchir un puzzle. Le nom de ses pièces- Atlantique, Pacifique, Amérique, Asie, Afrique- nous ont familiers et ce découpage du monde ne parait pas trop prêter à discussion. Il y a là une présentation de réalités plutôt naturelles. Pourtant tous ces noms propres ont une histoire.
Les trois anciennes parties du monde, l’Afrique, l’Asie et l’Europe sont une division totalement artificielle que les Européens ont diffusée.
Les deux termes les plus anciens ,Asié et Europé désignaient à l’origine les deux rives de la mer Egée. Le terme latin « africa » a nommé plus tard la province de Carthage (l’actuelle Tunisie).
Au Moyen Age s’est opéré un tournant : les Pères de l’Eglise ont réutilisé les trois toponymes antiques, Asia, Europa et Africa, pour désigner les parties du monde habitées. La division en trois permettait de soumettre la géographie à une lecture de la Genèse. (les 3 fils de Noé partis chacun dans une direction différente pour repeupler la Terre). Cette partition s’incarne dans un type de mappemonde médiévale qu’on appelle « T dans O ». C’est elle qui est à l’origine du découpage toujours bien vivant du monde en continent.
Avec la découverte et la désignation d’un nouveau continent, le XVIème siècle fut le moment décisif : c’est en effet le moment où l’Europe devient une construction identitaire qui se substitue à celle de la chrétienté latine. C’est également le moment où se fixe la limite méridionale de l’aire de l’aire de civilisation européenne : 1492 marque la reconquête espagnole de Grenade et l’expansion outre mer se substitue aux rêves de croisades.
Les représentations allégoriques des quatre parties du monde se multiplient de la fin du XVIème siècle au début du XXème siècle. L’Europe se retrouve presque toujours en position centrale. Le découpage du planisphère découle de cette logique : les régions du monde sont tracées et nommées par l’Europe en fonction de sa perspective. Quand en partant vers l’Est, on ne peut plus parler d’Europe, cela devient l’Asie. La logique est la même en direction du sud : l’Afrique commence quand l’Europe ne se reconnait plus. Ce qui unit les peuples au sud de la Méditerranée, c’est d’abord d’être non européens aux yeux des Européens.
La question des limites des continents n’est cependant pas un problème vif avant le XVIIIème siècle. C’est au siècle de l’Encyclopédie que s’impose la nécessité de classer tous les lieux sur la terre. C’est ainsi que l’Islande devient européenne, comme Malte. Surtout, il faut trancher sur les limites entre les différentes parties de l’ancien monde. Le Nil perd définitivement son rôle de frontière entre l’Afrique et l’Asie et la démarcation entre Europe et Asie se fixe sur l’Oural.
De gros ensembles de terres émergées, l’Australie en particulier, restaient dans le flou .. C’est pourquoi en 1812, le géographe Malte Brun invente une catégorie résiduelle, au nom continental paradoxal, l’Océanie.
La création des cartes murales et des manuels de géographie ont gravé dans les esprits les cinq parties du monde« .
