Bienvenue sur le « Marmiton » de la décadence humaine ! Voici la recette idéale pour faire de vous un (une) chorégraphe détesté-e de toutes personnes dotées de bon sens ! (noté 4.9/5)
Liste des ingrédients :
- Des danseurs sans honte hérissés de béquilles au niveau du front, du ventre, du dos, des bras, des jambes et même au niveau du sexe.
- Ajoutez-y un déambulateur pour personnes âgées, une canne montée sur roulettes, des bandages, des élastiques et des chaussons de pointes, sans oublier de vêtir les danseurs d’un sublime slip d’orientation légèrement issu de pratiques SM ainsi que de sous-vêtements de couleur chair.
- Saupoudrez très légèrement de connotations sexuelles les mouvements des danseurs.
- N’oubliez surtout pas de donner la parole à vos danseurs afin de laisser libre court à de complexes dialogues en insérant un micro à main de 20 centimètres dans la bouche de ceux-ci.
- Et la cerise sur le gâteau, insérez une bande son agréable à l’écoute, tel que des bruit de micro aiguë sans rythme.
Vous obtenez alors finalement votre ballet artistique qui fera de vous un homme célèbre ! Ah non, oups, une FEMME célèbre !
Cette performance est en réalité un spectacle de danse contemporaine nommé Body Remix / Goldberg Variations, diffusé par Arte en 2008. C’est un ballet de la compagnie canadienne Marie Chouinard, créé au Festival international de danse contemporaine de la Biennale de Venise, le 18 juin 2005, où dix danseurs «exécutent des variations sur l’exercice de la liberté», apprend-t-on sur le site de la compagnie.
Pour les amateurs de ce genre d’ignominie, cet attirail de béquilles ne se contente pas de faire dans le choc décoratif et le racolage gore. Le motif du handicap s’absente très vite du plateau pour céder la place à celui du jeu érotique et fétichiste. Les prothèses s’apparentent plus à des instruments de plaisir que de souffrance. Pour la chorégraphe, les danseurs se libèrent de leur corps pour muer vers un nouveau corps qui redéfinit ses limites et s’invente d’autres lois gestuelles.
Pour les non-amateurs, il est alors plus sujet d’une grotesque prestation qui n’a ni queue ni tête. Réduisant au passage l’homme à un sexe dirigeant tout mouvement. Là où ce ballet est performant, c’est dans l’humour de la chose. Impossible de regarder des extraits vidéo sans esquisser un sourire ou même de rire. Il remet aussi en question les critères d’accès aux hôpitaux psychiatriques … Enfin bref, je n’aurais du pas en parler, parler de ce genres de dégénérés ne fait que de leur donner de l’importance …
Attendez ! Avant de vous ruer en commentaire pour tenter de me faire changer d’avis (bon courage), je vais tout de même ajouter quelque chose. J’ai délibérément lancé quelques « piques » sur le genre de la chorégraphe mais ne vous inquiétez pas, je vous donne des pistes pour argumenter votre exécution féministe dans les commentaires. Oui nous aussi, les hommes nous avons des « semblables » qui nous font honte comme par exemple Piotr Pavlensky. Comme quoi, la connerie n’a pas de sexe …
Robin Lonchampt, DNMADE 1 Horlogerie, 2019-2020