Publié dans Concours de nouvelles

Le Monstre, une nouvelle écrite par Henri & Even, 3ème 1

Le Monstre,

par Henri & Even, 3ème 1

Notre fourmilière était construite entre des murs dorés qui nous protégeaient de tout.

Elle grossissait régulièrement depuis le printemps, notre réseau souterrain ne cessait de s’agrandir.

La colonie en profitait : le gîte et le couvert étaient garantis pour tous.

Chaque jour, nous envoyions quelques-uns d’entre nous pour scruter les environs et vérifier s’il n’y avait pas une faille entre les murs.

Seulement, un jour d’été nous entendîmes un grondement de tonnerre.

L’orage menaçait sous un ciel d’été, l’air était cuisant, lourd et métallique.

Toute la fourmilière se réfugia à l’intérieur. Tous avaient peur.

Je ressentais la panique et l’angoisse de chacun.

Les plus courageux d’entre nous sortirent pour regarder et observer la chose.

Des éclairs nous éblouissaient, cet orage était si fort que le sol en tremblait.

Il fallait prévenir les autres : lorsque la pluie tomberait, l’eau s’infiltrerait dans les galeries et les plus jeunes et anciens seraient en danger.

Dans un grondement sourd, des gerbes d’étincelles paille et orange, un aveuglant panache de fumée blanche, l’orage était passé.

  • Mince ! J’ai calé, ronchonna une voix.

  • Je ne vais pas m’arrêter, je ne verrai rien de plus .

  • Je n’aime pas stopper lorsque je moissonne. J’ai pourtant touché quelque chose, on aurait dit une butte et ce fichu soleil qui m’éblouit sans cesse avec les chromes de la moissonneuse.

Le paysan remit le contact.

La moissonneuse-batteuse s’ébranla dans un grondement sourd, cracha une fumée blanche et épaisse au démarrage et continua sa fauche tout droit dans le champ de blé.

FIN

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