Pour les 3e1 ….et les autres :Le génocide des Tutsis au Rwanda : avril 1994.

 

« Génocide » provient du grec « genos » : « race », et du verbe latin « caedere » : « couper, tuer ». Un génocide, c’est la destruction organisée d’une ethnie ou d’un groupe de personnes qui parlent la même langue, qui possèdent la même culture, la même religion ; c’est un crime contre l’humanité. Le mot « génocide » a été utilisé pour la première fois en 1944, pour qualifier la méthode d’extermination des Juifs et des Tsiganes, pratiquée par les nazis.

L’ONU a reconnu quatre génocides commis au XXe siècle : en 1915, celui des Arméniens en Turquie ; en 1942, celui des Juifs et des Tsiganes, dans toute l’Europe, durant la Seconde Guerre mondiale par les nazis ; en 1994, celui des Tutsis au Rwanda par les Hutus ; et enfin, en 1995, celui des Musulmans et Croates de Srebrenica en ex-Yougoslavie, par les Serbes de Bosnie.

La population au Rwanda avant le génocide :

Dans de très nombreux documents et discours, on parle de trois « ethnies » au Rwanda. Une seule ethnie pourtant au Rwanda!

Les Hutu, les Tutsi et les Twa parlent la même langue, le Kinyarwanda, ont les mêmes coutumes, notamment se marient de la même manière, assez souvent entre membre de deux groupes dits « ethniques », ont la même foi ancestrale en un Dieu unique Imana, ont évolué vers les mêmes religions apportées par la colonisation, et vivent ensemble sur tout le territoire du Rwanda. Ces données remontent selon la tradition orale au moins jusqu’au xv ème siècle. Au-delà, on manque de connaissances, même si des historiens occidentaux ont avancé des théories non confirmées.

Historique :

Avant la colonisation, ces classifications correspondaient à des groupes socio-professionnels, auxquels des fonctions politiques étaient associées. La dynastie royale était issue des éleveurs tutsi, mais la majorité des Tutsi ne faisaient pas partie de cette dynastie. Le roi lui-même, le Mwami, perdait, selon l’un des derniers d’entre eux, sa qualité de Tutsi en arrivant sur le trône. D’autres Rwandais, même si ce n’était pas très fréquent, pouvaient changer de groupe en fonction de certains événements entraînant une décision royale. Un agriculteur, « Hutu », pouvait devenir « Tutsi » et réciproquement.

La carte d’identité ethnique de l’administration belge: 

Pourtant, à la suite de travaux d’ethnologues européens dans les années vingt, les colonisateurs, allemands puis belges, ont discerné trois « ethnies ».  Les ethnologues belges analysèrent (mesurèrent les crânes, etc., catégoriseront) des milliers de Rwandais sur des critères raciaux analogues à ceux que les Nazis utiliseront plus tard. C’est toute la science sociale occidentale du début du XXe siècle qui est en cause. On créa un stéréotype de chaque race, les Tutsi sont grands et minces, les Hutu petits et trapus, etc. En fait comme le remarquent des chercheurs il n’y a pas plus de différence de taille entre les Tutsi etet les Hutu qu’entre les classes sociales françaises dans les années cinquante. Le mode d’alimentation  expliquerait en grande partie ces différences fréquentes mais pas systématiques : les Tutsi, éleveurs, boivent traditionnellement plus de lait que les Hutu, cultivateurs. En 1931, une identité ethnique est officiellement décrétée et des documents administratifs précisent systématiquement la catégorie « ethnique » de chaque personne, comme les Nazis spécifieront l’identité juive quelques années plus tard en Allemagne. Chaque Rwandais portera une carte d’identité ethnique obligatoire.

 

Les faits :

1 million de personnes, principalement des Tutsis, ont été massacrées en 1994 au Rwanda, un petit pays africain.

Que s’est-il passé en avril 1994 ?

Le Rwanda se situe en Afrique centrale. Il est habité par deux ethnies : les Hutus, les plus nombreux, et les Tutsis, minoritaires. Il y a 20 ans, en 1994, ce pays a été le théâtre de terribles massacres. Une guerre opposait alors les Hutus au pouvoir, et le front patriotique rwandais, composés de Tutsis. Le 6 avril 1994, le Président du pays meurt dans un attentat. Il était Hutu. Les Tutsis sont accusés de l’avoir tué. C’est le facteur à l’origine de la violence et de la vengeance.

Les massacres ont commencé le matin du 7 avril 1994, au lendemain d’un attentat contre l’avion du président de l’époque. Très vite, ils se sont étendus à tout le pays. Car ils étaient programmés depuis longtemps par les dirigeants rwandais, membres du peuple hutu. L’attentat contre leur président n’était qu’un prétexte. L’objectif était d’éliminer le peuple tutsi. Pour cela, des machettes avaient été distribuées aux villageois (préparation méthodique du génocide ), et une grande partie de la population s’est livrée aux massacres.

La haine contre les Tutsis devient incontrôlable. Dès le lendemain, le 7 avril 1994, le pays bascule dans la folie meurtrière. Le bilan est effroyable : en 100 jours, 1 million de Tutsis ont été massacrés. Le pire est qu’en 1994, aucun pays ne se rend vraiment compte de la gravité de la situation.

Pourquoi on parle de génocide ?

Les crimes perpétrés par les Hutus contre les Tutsis au Rwanda font partie d’un plan. Il a été élaboré par les dirigeants rwandais, membres du groupe hutu. L’objectif était d’éliminer les Tutsis. Une partie de la population du pays (les Hutus) a ainsi massacré l’autre partie, des Tutsis : des hommes, des femmes et des enfants, qui étaient pourtant, avant, leurs voisins, leurs amis ou leurs collègues. Les trois quarts des Tutsis qui vivaient au Rwanda ont été ainsi tués.

Le génocide s’est terminé 3 mois plus tard, quand des combattants tutsis ont pris le pouvoir.

Devant la gravité des crimes, l’ONU a qualifié ces crimes de génocide. Pour juger les personnes ayant participé au massacre, un tribunal spécial a été mis en place en Tanzanie, un pays voisin.

source : 1jour1actu

source : Monquotidien.fr

Liens utiles :

http://proces-genocide-rwanda.fr/avant/

Le monde.fr : La France et son rôle pendant le génocide

Le point.fr : et si Paul Kagamé disait vrai ?

 

Documentaire  » Tuez les tous » sur le Génocide et ses acteurs :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nzoxz_-vulQ[/youtube]

 

Documentaire sur le génocide  » Spécial investigation » :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=A-21xy6-OJo[/youtube]

 

Témoignages :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=raBijlCUlfQ[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ahBZSanTgjc[/youtube]

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=02gEr9TJf9Y[/youtube]

 

Film de fiction sur l’opération Turquoise ( armée française au Rwanda) :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=LhYiLJcMcsU[/youtube]

 

Des livres à lire sur le sujet :

Une saison de machettes Poche , Jean Hatzfeld

Dans une prison du Rwanda, Jean Hatzfelld fait parler les acteurs hutus du génocide. Des hommes qui, durant des esmaines, ont tué leurs voisins, avec la claire idée de les faire disparaître. Ils s’expriment sans souci d’atténuer leur responsabilité. Jamais aucun  » génocidaire  » du siècle n’a témoigné de cette façon. c’est ce qui fait d’Une saison de machettes un livre exceptionnel, unique et d’une force sans exemple.

Petit pays – Prix Goncourt des lycéens 2016, Gaël Faye

En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Gabriel  voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile se profiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives, la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va se découvrir métis, Tutsi, Français…
« J’ai écrit ce roman pour faire surgir un monde oublié, pour dire nos instants joyeux, discrets comme des filles de bonnes familles: le parfum de citronnelle dans les rues, les promenades le soir le long des bougainvilliers, les siestes l’après-midi derrière les moustiquaires trouées, les conversations futiles, assis sur un casier de bières, les termites les jours d’orages… J’ai écrit ce roman pour crier à l’univers que nous avons existé, avec nos vies simples, notre train-train, notre ennui, que nous avions des bonheurs qui ne cherchaient qu’à le rester avant d’être expédiés aux quatre coins du monde et de devenir une bande d’exilés, de réfugiés, d’immigrés, de migrants. »

L’Inavouable : La France au Rwanda, de Patrick de Saint-Exupéry

Je vais vous rabaisser au rang d’homme. Ou vous élever, c’est selon. Je vais attraper votre main et nous allons partir. Quelque part, là-bas, il y a longtemps. En Afrique, la France se bat depuis cinquante ans pour conserver son empire. La décolonisation n’a pas été une rupture, juste une étape. Avec le temps, nos dirigeants ont simplement privilégié l’ombre, perfectionnant certaines techniques forgées durant les guerres coloniales : les opérations secrètes, l’enseignement de la  » guerre révolutionnaire « , cette doctrine de manipulation des foules…
Au Rwanda, notre politique fut une réussite. Techniquement – je veux dire si l’on se débarrasse de ces concepts encombrants que sont le bien et le mal, l’humain et l’inhumain, l’acceptable et l’inadmissible -, nous fûmes au sommet. La mystification est une figure de la guerre. Nous la pratiquâmes avec une maîtrise qui glace le sang. Des soldats de notre pays ont formé, sur ordre, les tueurs du troisième génocide du XXe siècle. Nous leur avons donné des armes, une doctrine, un blanc-seing. J’ai découvert cette histoire malgré moi, dans les collines rwandaises. Il faisait chaud, c’était l’été. Il faisait beau, c’était magnifique. C’était le temps du génocide.

Deogratias, Bande dessinée,  Jean-Philippe Stassen

Dépenaillé, les yeux brûlants de fièvre, Déogratias erre dans les rues de Butare, au Rwanda. Déogratias, pauvre fou, a besoin d’urwagwa, toujours plus d’urwagwa, la bière de banane. Pour oublier. Pour oublier qu’il n’est plus qu’un chien terrorisé par la nuit. Pour oublier les cauchemars qui le hantent. Pour oublier que lui, le Hutu, a lâchement assassiné les femmes Tutsi qu’il aimait. Mais peut-on effacer de son esprit et de son corps la trace poisseuse du sang et le goût salé des larmes ?

Films à voir :

L’histoire vraie, pendant le génocide rwandais, de Paul Rusesabagina, un hôtelier responsable du sauvetage de milliers de personnes.

Printemps 1994. Kigali, capitale du Rwanda, au coeur de l’Afrique. Bernard Valcourt y tourne un documentaire sur le sida, alors que les tensions raciales entre Tutsis et Hutus s’amplifient. Il tombe follement amoureux de Gentille, une jeune serveuse rwandaise, aussi belle que farouche…

23 commentaires

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