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Mais aussi l’orientation…

Comment la question de l’orientation est-elle abordée dans le monde ?

Outreaching au Royaume-Uni, en Australie : travail sur l’élévation des ambitions, notamment en faisant les représentants des formations supérieures se rencontrer avec élèves et les familles (rencontres dans les maisons de quartier, stages d’immersion).

Orientation active (ou approche orientante) au Canada : travail sur la réflexivité de l’élève mariant connaissance de soi et connaissance du monde afin de développer le sentiment de compétence. Il s’agit donc d’ouvrir les possibles pour l’élève.

Favoriser l’insertion sur le marché du travail, en Corée : une approche curriculaire qui s’appuie notamment sur la césure, mais aussi l’intégration de l’orientation comme matière comme les autres dans l’emploi du temps des élèves (dans cette matière, il s’agit de préparer au changement de façon graduée).

Un aperçu du programme :

 Pour visualiser les vidéos de la conférence : ici

« Vas-y, choisis ta voie, sois toi-même ! », et en même temps : « Tout est bouché, sois stratégique et dépêche-toi ! » Une génération prise dans un système d’injonctions contradictoires.

Donner un sens à sa vie : l’IKIGAÏ, concept venu d’Asie, par François Taddéi (CRI Paris)

L’Ikigaï ou « le sens de la vie » est au croisement de ce que l’on aime faire, de ce que l’on sait faire (ou peut apprendre à faire), ce pour quoi on peut trouver des ressources pour pouvoir le faire, et ce qui est nécessaire de faire (utile pour le monde).

L’orientation a-t-elle un sens ? Quel changement de paradigme ?

L’orientation active représente un changement de paradigme, le passage d’un modèle dit de « l’immanence » (le travail de l’orientation consiste en révéler le  « déjà-là » des préférences de l’individu pour un avenir professionnel dans un monde assez stable) à un modèle constructiviste (les choix personnels sont en réalité socialement construits et l’individu peut lui-même en partie déjouer cette construction, choisir lui-même quel type de vie il veut mener,  dans un monde en évolution permanente).

Le sens de l’orientation, selon Bernadette Dumora, consiste ainsi en provoquer, développer la réflexivité de l’élève.

La réflexivité  est « une réflexion sur les contenus mentaux (préférences, sentiments, émotions, représentations, images, formes identitaires, etc.) qui permet un décalage de la pensée par rapport à des évidences, à des stéréotypes, à ce qui nous est imposé du dehors, au suivisme, au goût des autres, à l’opinion publique ou majoritaire, ou aux normes ambiantes etc. La réflexivité est un décalage constructif et critique. C’est de ce décalage et de ce sens critique que peut procéder la construction de soi. » (Dumora.B, 2009)

Cette vision de l’individu est aussi défendue par le Programme des Nations Unies pour le Développement sous le nom de capabilités (PNUD, 2010). Amartya Sen, qui a largement influencé le travail du PNUD, définit la capabilité comme la caractéristique d’un individu capable de choisir sa vie, non contraint par sa santé défaillante, le manque de ressources ou l’accès à l’éducation. L’individu peut alors choisir sa vie, indépendamment des contingences notamment culturelles (par exemple, occuper un métier d’homme s’il est une femme, devenir instituteur alors qu’il est fils d’agriculteur).

L’approche orientante (dénommée aussi éducation à l’orientation) accorde une place privilégiée au champ de la connaissance de soi et au développement de la personne. Elle consiste essentiellement (Gingras.M, 2007) «  à faire se rencontrer compétences transversales et compétences vocationnelles » .

Pour Marcelle Gingras (Gingras.M, 2007), « l’approche orientante vise le développement de l’élève dans toutes les dimensions de sa personne en l’invitant à s’engager activement dans sa démarche d’apprentissage et d’orientation et ce, grâce aux multiples expériences vécues lors de l’application du principe d’infusion (intégration de notions relatives à la carrière et au développement de carrière dans toutes les activités scolaires et parascolaires) et du principe de collaboration (engagement concerté de tous les partenaires éducatifs dans la formation et l’orientation des élèves). »

L’approche orientante recoupe finalement certaines préconisations formulées par Philippe Meirieu (Meirieu.P,  2007) lorsque celui-ci entreprend de dessiner les contours d’une pédagogie instituant l’élève-sujet.

– Dumora. B. (Juin 2009)  Le collégien et le lycéen : images et représentations de l’orientation. Dans Actes de la journée d’études et de formation de l’Inspection académique de la Sarthe.  Une orientation scolaire a-t-elle un sens ? ( p13-28). Édusarthe.

En construction….

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