en passant Les JO : quelques dates clés

 

 

Antiquité :  à partir du VIIIe siècle avant JC, et pendant plus de mille ans, la cité d’Olympie organise, tous les quatre  ans, des concours sportifs en l’honneur du dieu Zeus. Ce sont les Jeux olympiques, auxquels participent des athlètes venus de toutes les cités grecques. Les derniers jeu olympiques antiques ont lieu en 393 (peu après l’édit de l’empereur romain Théodose ordonnant l’abandon des cultes de la religion grecque).

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1896, l’éveil à la mondialisation

Au XVIIIe siècle la pensée des Lumières remet au goût du jour la période antique et les Jeux olympiques sont redécouvert. Quelques tentatives de restauration émergent mais restent sans suite. C’est finalement le baron Pierre de Coubertin a qui reviendra la mérite de la création des Jeux Olympiques modernes.     

Pierre de Coubertin, historien et pédagogue français persuadé de l’importance de l’éducation physique dans le façonnement des esprits, lance dès 1892   un appel vibrant à la rénovation des Jeux Olympiques antiques. Les premières olympiades modernes ont lieu à Athènes.

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Ni l’instigateur Pierre de Coubertin, ni les participants à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’Athènes le 6 avril 1896  n’en ont forcément conscience mais les JO “nouvelle version” ouvrent à une tendance massive des décennies à venir : l’internationalisation, la globalisation.  “A la même époque, il y a la création d’autres organisations internationales : le scoutisme, la Croix-Rouge , souligne Gilles Goetghebuer, rédacteur en chef à “Sport et Vie”.  Jusque-là, ça n’existait pas, il y avait très peu de choses qui avaient une influence hors des frontières d’un pays. C’est une époque où on est fort renfermé dans ses frontières. Ici, il y a l’éveil à une forme d’internationalisation.”
 

1936 ou le kidnapping patriotique

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Adolf Hitler, dans sa loge, à la cérémonie d’ouverture des Jeux de Berlin, le 1 er  août. Les JO de 1936, c’est la célébration d’un régime – le régime nazi – avec Hitler et Goebbels en vedette et Leni Riefenstahl qui filme un spectacle mondial.  “Un kidnapping des JO à des fins patriotiques” , pour Gilles Goetghebuer. L’anecdote concernant le refus d’Hitler de serrer la main à Jesse Owens, l’athlète noir américain superstar de ces Jeux, est en revanche légendaire.

1968, le Poing levé des black panthers

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L’image a fait le tour de la planète et se trouve à présent dans les livres d’histoire. C’est le geste de rébellion de deux coureurs afro-américains, John Carlos et Tommie Smith, brandissant le poing pour protester contre la ségrégation raciale, alors qu’ils se trouvaient sur le podium après avoir couru les 200 mètres des JO le 15 octobre 1968, à Mexico. C’est le troisième homme, l’Australien Peter Norman, qui leur a conseillé de se partager une paire de gants afin de rappeler le symbole des Black Panthers, mouvement révolutionnaire afro-américain. Tous trois portaient le badge du Projet olympique pour les droits de l’homme, un mouvement d’athlètes engagés pour l’égalité des hommes.

1972, 5 septembre de terreur à Munich

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Un terroriste palestinien masqué apparaît au balcon des installations de l’équipe israélienne, dans le village olympique des Jeux de Munich. Nous sommes le 5 septembre 1972, et les terroristes du groupe palestinien Septembre noir viennent d’attaquer l’hôtel des sportifs israéliens. Au matin du 5 septembre, ils ont tué deux Israéliens et en ont pris 9 autres en otages. Leur revendication : la libération de 200 prisonniers palestiniens et un départ des lieux avec leurs otages. Dans la soirée, les terroristes fuient avec ceux-ci, à bord de deux hélicoptères, vers l’aéroport militaire Fürstenfeldbruck. Quelques heures plus tard, l’opération de sauvetage tourne au fiasco : les 9 otages et un policier sont tués. Les terroristes seront abattus ou emprisonnés.

1976, sans 22 pays africains

L’histoire des Jeux olympiques, c’est aussi celle des boycotts. A la cérémonie d’ouverture de 1976 à Montréal, le défilé des athlètes était plus court que d’habitude. Vingt-deux pays africains n’y ont en effet pas participé. Ils ont invoqué la présence de la Nouvelle-Zélande qui avait eu des contacts avec l’Afrique du Sud, exclue pour apartheid. Mais ce boycott était aussi une façon de revendiquer leur place parmi les grandes puissances mondiales, de souligner leur indépendance.

1980, le bras d’honneur à l’URSS

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Le 30 juillet, après avoir battu le record du saut en hauteur (5,78 m), le Polonais Wladyslaw Kozakiewicz adresse un bras d’honneur au public russe. Rassemblés dans le stade Lénine à Moscou, les spectateurs l’avaient copieusement hué durant le concours. Le geste vise aussi tout un pays : c’est le moment où la Pologne est sous la domination de l’URSS… Ce n’est d’ailleurs pas le seul bras d’honneur envoyé à la Russie pendant ces Jeux. Plus de 50 nations ont boycotté ces Jeux de la XXII e olympiade moscovites à la suite de l’invasion soviétique de l’Afghanistan. Les pays de l’Est rendront la pareille à Los Angeles 4 ans plus tard.

2000, la fierté aborigène à Sydney

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Radieuse, l’Australienne aborigène Cathy Freeman effectue son tour d’honneur, après avoir remporté à domicile le 400 mètres, le 25 septembre à Sydney. Mais le symbole est derrière elle, dans les deux drapeaux qu’elle brandit, contre les règles du Comité olympique : le drapeau australien et le drapeau aborigène. Un geste qui apporte un soutien au combat pour les Aborigènes dont les exactions commises à leur encontre furent seulement reconnues par le gouvernement australien dans les années qui suivirent.

2004, l’accélérateur de la crise grecque

La cérémonie de clôture des Jeux olympiques d’Athènes a lieu le 29 août 2004 dans le somptueux stade Spyridon Louis rénové pour l’occasion, aux tribunes couvertes d’un toit futuriste. C’est la fin des Jeux mais pour la Grèce, c’est le début de la dégringolade : dépenses somptuaires, corruption, mauvaise gestion des politiques, les Jeux préfigurent la crise grecque. Et même l’accélèrent. Le coût des installations a plombé la dette du pays et celles-ci n’ont jamais connu de seconde vie.

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