Qu’est ce qu’une réaction immunitaire ?
Une réaction immunitaire est une réaction de défense de l’organisme à une agression :
– d’origine externe : traumatisme, bactéries, virus
– d’origine interne : cancer
Les deux types de réactions immunitaires :
-
Dès la naissance, un enfant est capable de se défendre contre la plupart des agressions, microbiennes en particulier. Ce type de défense, génétiquement hérité, est qualifié de réponse immunitaire innée. Celle-ci fait appel à des mécanismes de défense ne nécessitant aucun apprentissage et mettant en jeu des cellules spécialisées.
- Chez l’homme un second mécanisme de défense s’ajoute aux défenses innées : on le qualifie de réponse immunitaire adaptative.
Les mécanismes mis en jeu dans ce cas s’élaborent face à un intrus donné et font intervenir des cellules spécialisées comme les lymphocytes B et T.
En outre, la rencontre avec un intrus donné est mise en mémoire (ce qui n’est pas le cas pour l’immunité innée) ; une deuxième rencontre avec le même élément est ainsi beaucoup plus efficacement traitée.
L’immunité innée se retrouve chez 95% des espèces
On ne retrouve les deux types de réponses que chez 5% des espèces (presque tous les vertébrés)
L’immunité innée ne nécessite pas d’apprentissage préalable, est génétiquement héritée et est présente dès la naissance.
Chapitre 2 : la réaction inflammatoire, une réponse immunitaire innée.
(Diaporama illustrations issus du livre Belin édition 2012)
I- Les caractéristiques de la réaction inflammatoire
TP12 Les symptomes de la reaction inflammatoire aigue
Elle se manifeste par 4 signes cliniques :
- gonflement
- rougeur
- chaleur
- douleur
Elle s’explique par l’augmentation du diamètre des vaisseaux ou vasodilatation qui entraine rougeur et chaleur), sortie de plasma (qui entraine le gonflement ou œdème) et la libération de molécules qui stimulent les nocicepteurs.
L’observation de coupes de peau saine et infectée au microscope montre l’afflux massif de cellules de l’immunité sur le site de l’inflammation.
Elle fait suite à l’infection ou à la lésion d’un tissu et met en jeu des molécules à l’origine de symptômes stéréotypés (rougeur, chaleur, gonflement, douleur)
II- Les mécanismes de la réaction inflammatoire aigue (RIA)
1- L’initiation de la réaction inflammatoire aigue
Exercice : livre p 270 et 271
Caractériser les cellules immunitaires sentinelles et justifier ainsi leur appellation.
Expliquer le mode d’action des cellules sentinelles
La réaction inflammatoire est initiée par des cellules immunitaires qui patrouillent en permanence dans les tissus : ce sont les cellules sentinelles comme par exemple les cellules dendritiques.
Lorsqu’elles détectent grâce à leur récepteur membranaire un agent infectieux, elle s’immobilisent et secrètent des médiateurs chimiques de l’inflammation. Ces molécules permettent le déclenchement de la réaction inflammatoire en provoquant la dilatation des vaisseaux sanguins et l’arrivée de cellules de l’immunité. Ces cellules libèrent à leur tour des médiateurs qui recruteront d’autres cellules : la réaction est alors amplifiée.
La RIA repose sur des mécanismes de reconnaissance très conservés au cours de l’évolution.
Elle repose sur des mécanismes de reconnaissance et d’action très conservés au cours de l’évolution
2- Les médiateurs chimiques de l’inflammation « organisent » la réaction inflammatoire aigue.
Les médiateurs chimiques de l’inflammation déclenchent une réaction immunitaire aiguë.
Exercice livre page 272 doc. 1à 4
Expliquer le mode d’action de l’histamine.
Expliquer le mode d’action de TNF
L’histamine en augmentant la perméabilité de la paroi des vaisseaux sanguins entraîne une vasodilatation et un afflux local de plasma d’où la rougeur observée.
TNF attire sur le lieu de l’inflammation les cellules immunitaires sanguines, comme les granulocytes et les monocytes sanguins qui se différencient dans le tissu lésé en macrophages.
3- L’action des cellules immunitaires lors de la RIA
Les cellules immunitaires comme les granulocytes et les macrophages ainsi présents dans le tissu lésé réalisent la phagocytose, c’est-à-dire qu’ils ingèrent puis éliminent les agents infectieux.
phagocytose : film 1 , film 2 , film3, film4
Dans le cas où cette première réponse immunitaire n’est pas suffisante pour éliminer les micro-organismes pathogènes, interviennent d’autres cellules immunitaires, les cellules dendritiques présentes dans le tissu lésé. Ces cellules fixent sur leurs molécules membranaires du CMH (Complexe Majeur d’Histocompatibilité) des antigènes de l’élément infectieux. Ces cellules dendritiques migrent alors jusqu’aux ganglions lymphatiques où elles vont présenter les antigènes liés aux molécules du CMH aux lymphocytes B et aux lymphocytes T. Les lymphocytes B et T ainsi activés pourront prendre le relai et éliminer les agents pathogènes.
Ainsi la réaction immunitaire aiguë est une réponse immunitaire locale, non spécifique de l’agent pathogène présent au niveau de la zone lésée. Elle se caractérise par des symptômes particuliers et vise à éliminer les micro-organismes présents et à amorcer si besoin la réponse immunitaire adaptative, qui est spécifique de l’agent pathogène
III- Le mode d’action des médicaments antalgiques et anti-inflammatoire
T2.Theme3A. exercice le mode d’action ibuprofene
La réaction inflammatoire est à l’origine de symptômes inconfortables que l’on peut corriger à l’aide de substances anti-inflammatoires (aspirine et stéroïdes).
Les anti-inflammatoires permettent une réduction de la RIA par diminution de la sécrétion des médiateurs chimiques de l’inflammation. Ils diminuent les symptômes (œdème, douleur, impotence fonctionnelle) tout en n’entravant pas la défense immunitaire qui se met en œuvre et protège l’organisme.
Bilan
Très rapidement mise en œuvre, l’immunité innée est la première à intervenir lors de situations variées (atteintes des tissus, infection, cancer). C’est une première ligne de défense qui agit d’abord seule puis se prolonge pendant toute la réaction immunitaire. La réaction inflammatoire aiguë en est un mécanisme essentiel. Elle prépare le déclenchement de l’immunité adaptative.
