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Pourquoi l’éléphant est-il le symbole républicain ?

Suite à l’article intitulé Républicains & Démocrates : qui est de Droite ?, Antoine posait cette excellente question… Il osait même avancer une hypothèse originale en évoquant le fait « qu’il était [le] plus lourd lol« . Oui, Antoine, seul l’éléphant est certes plus lourd, mais as-tu envisagé le fait que les ânes pouvaient, eux, être plus nombreux ?

Toute plaisanterie mise à part, cette question revient souvent et a une réponse foncièrement américaine… Avouons le tout net, l’éléphant, symbole du parti républicain, tout comme l’âne, qui personnifie le parti démocrate viennent de l’imagination d’un seul homme : Nast, caricaturiste du XIXe siècle.

Thomas Nast, qui était républicain, représenta pour la première fois le parti démocrate sous la forme d’un âne dans un dessin parut le 15 janvier 1870 dans Harper’s, revue à laquelle il collaborait régulièrement et dont l’influence politique était grande. Il utilisa par la suite l’âne comme symbole de l’ensemble du parti démocrate.

Quant à l’éléphant républicain, la naissance fut plus compliquée… Le général Grant avait été réélu président un an plus tôt lorsqu’au printemps 1874, un éditorial parut dans le New York Herald présentant le grand soldat comme un César assoiffé de pouvoirs et disposé à renverser la règle coutumière selon laquelle un président ne pouvait exercer trois mandats successifs. Cette nouvelle ne reposait sur rien de sérieux et n’avait pour but que d’augmenter la vente du journal en une période de marasme. Elle suffit pourtant à effrayer très sérieusement les hommes politiques comme les simples citoyens…

A peu près à la même époque, le journal lançait une autre nouvelle tout aussi fallacieuse, toujours dans le but d’accroître le nombre de ses lecteurs. Les animaux de la ménagerie de Central Park s’étaient échappés et erraient dans les bois, en quête de proie ! C’est la coïncidence de ces deux informations erronées, parues dans le même journal, qui donna à Thomas Nast l’idée d’en tirer parti. Le 7 novembre 1874, Harper’s publiait une caricature destinée à faire comprendre au public le danger et l’inanité de l’ accusation de dictature portée contre Grant par les démocrates.

Le dessin montrait, dans une forêt, différents animaux dont chacun représentait un journal, un Etat ou une question politique. Tous étaient terrifiés par un âne revêtu d’une peau de lion portant le mot « Césarisme« . Le dessin était accompagné de la légende suivante: « Un âne qui se faisait passer pour un lion circule dans la forêt et s’amuse à effrayer tous les animaux stupides qu’il rencontre sur sa route. » L’éléphant, portant l’étiquette ‘Voix républicaines’, a peur lui aussi et se précipite vers une fosse piégée recouverte de planches branlantes marquées inflation, répudiation, réforme, etc. C’était, pour le caricaturiste, un moyen de se moquer avec bonne humeur de son propre parti, énorme, mais pusillanime.

Quinze jours plus tard, un autre dessin de Nast paraissait dans la même revue, après les élections marquées par la défaite des républicains. Il illustrait cet échec en montrant le même éléphant tombé dans le piège tendu par les démocrates…

Source Ambassade des États-Unis.

 

 

Hillary Clinton et John McCain remportent la primaire californienne

S’emparer de la Californie, l’Etat le plus peuplé du pays : l’enjeu était crucial pour les candidats à la présidentielle américaine. Ce sont finalement Hillary Clinton, côté démocrate, et John McCain, côté républicain, qui se sont imposés lors des primaires organisées le 5 février. Au niveau fédéral, le « Super Tuesday » – 21 autres Etats se rendaient aux urnes – n’a pas été aussi décisif qu’espéré. Si John McCain confirme son avance côté républicain, rien n’est encore joué dans le camp démocrate.

« Hillary Clinton et Barak Obama revendiquent tous deux la victoire« , titre le quotidien de Los Angeles. L’une a remporté la Californie et le plus grand nombre de délégués (764 contre 716), l’autre s’est imposé dans le plus grand nombre d’Etats (13 sur 22). A suivre…

d’après le LOS ANGELES TIMES

Républicains et Démocrates : qui est de Droite ?

Avant d’aller plus loin, il faut tout d’abord savoir que, contrairement aux pays d’Europe occidentale, les États-Unis étaient et demeurent aujourd’hui un pays conservateur. Alors comment faire la différence entre deux partis si tout le monde est d’accord sur le fait qu’il ne faut pas trop changer les choses ? Évoquons rapidement la naissance des deux partis…

Les Républicains
Le parti républicain nait en 1854. Ils défendent le protectionnisme économique avec l’extérieur, mais sont pour le libre-échange entre les Etats de l’Union. Ils sont très marqués par les courants religieux. Ils sont aussi de fervents anti-esclavagistes. C’est d’ailleurs une loi prônant l’extension de l’esclavage à tous les Etats de l’Union qui est à l’origine de la création du parti. Abraham LINCOLN est l’un des illustres présidents du parti républicain, de 1860 à son assassinat en 1865. Les républicains règnent quasiment sans interruption depuis l’élection de Lincoln, le premier président républicain, jusqu’au début du XXe.

Le parti va être souvent divisé entre progressistes et conservateurs. Mais c’est surtout son hostilité à toute intervention de l’État dans les affaires économiques qui sonnera le glas de son hégémonie, notamment après le krach boursier de 1929, puis après le succès du New Deal, la politique interventionniste du démocrate Franklin Roosevelt. Le parti républicain va entamer une réorientation de ses programmes à droite, sous Eisenhower (1952-1960) puis sous Richard Nixon (1968-1974).

Les Démocrates
Le parti démocrate, règne durant la première moitié du XIXe siècle. Une série de dissensions marque la vie du parti durant tout le XIXe siècle. Il ne prendra sa position à gauche qu’au XXe siècle, sous l’influence de courants idéologiques venus d’Europe. Deux présidents lui donnent ses idéaux les plus durables: Woodrow WILSON, président de 1912 à 1920 et Franklin Delano ROOSEVELT, président de 1932 à 1945. Le monopole démocrate sur le sud des Etats-Unis durera jusqu’au début des années 1960. C’est la politique antiségrégationniste des démocrates John KENNEDY (1960-1963) et Lyndon Johnson (1963-1968) qui finiront par provoquer le divorce du parti démocrate avec l’électorat conservateur sudiste.

En théorie donc, les Républicains apparaissent donc comme les vrais conservateurs, donc de droite, et les Démocrates sont progressistes, donc de gauche. En réalité, les Républicains s’inscrivent généralement tous à droite, alors que les Démocrates se tiennent au centre, avec des membres des deux côtés…

Durant tout le XXe siècle, les deux partis ont alterné les périodes de pouvoir.

C’est quoi le « Super Tuesday » ?

Aux États-Unis, le « Super Tuesday » (soit Super Mardi) désigne en fait le mardi du début du mois de mars ou février de l’année d’une élection présidentielle. C’est le jour où le plus grand nombre d’États votent simultanément pour désigner parmi les candidats, ceux qui pourront se présenter effectivement à l’élection au début du mois de novembre. C’est le jour des primaires le plus important ; les électeurs de vingt-deux Etats (sur 50) seront appelés à départager les candidats dans leur course à l’investiture. La presse américaine parle déjà de « Tsunami Tuesday« , de « Giga Tuesday » ou encore de « Tuesday of Destiny »

Côté démocrate, le bras de fer se joue entre Hillary Clinton et Barack Obama. Chez les Républicains, les sondages placent John McCain largement devant son plus proche adversaire, Mitt Romney

Pour beaucoup d’observateurs politiques, tout reste ouvert pour la désignation chez les démocrates et rien ne dit encore que tout sera plus clair après le Super Tuesday, le 5 février. Côté républicain en revanche, la candidature McCain gagne en crédibilité. Chez les démocrates, c’est dans un mouchoir de poche que risque de se jouer la primaire. Barack Obama est crédité de 44% d’intentions de vote contre 45% pour Hillary Clinton. Et la marge d’erreur de plus ou moins 3% n’aide pas à indiquer une tendance…

Cette semaine, une fois les résultats connus, les candidats distancés vont jeter l’éponge les uns après les autres et se rallier au favori de leur parti. Le printemps sonne généralement l’heure de la fin officielle des Primaires.

Mais la route est encore longue jusqu’à la Maison-Blanche !

Du 25 au 28 août, la convention du Parti démocrate se réunira à Denver. Les délégués démocrates élus par les sympathisants s’y retrouvent et désignent le (la) candidat(e). Ce(tte) dernier(ère) détaille alors son programme et présente son candidat à la vice-présidence.

Viendront alors septembre et octobre, seuls réels mois de campagne.C ‘est là que tout se joue : sondages, débats, spots publicitaires, meetings… Souvent, le ton se durcit à cette occasion et les efforts se concentrent sur les États indécis.

Le 4 novembre, ce sera le vote final ! Les Américains voteront alors, État par État, pour élire des grands électeurs, ouvertement engagés pour tel ou tel candidat. C’est donc un suffrage indirect, car ce n’est que le 15 décembre que les grands électeurs choisis éliront le (la) président(e) des États-Unis d’Amérique pour cinq ans.

Pourquoi attendre aussi longtemps entre le vote des Américains et celui des grands électeurs ? Une vieille tradition héritée du XIXe siècle où le système a été mis en place. A l’époque, il fallait au moins un mois pour que tous les grands électeurs, venus des quatre coins du pays, puissent être présents à Washington pour voter ensemble. Nul n’a jusqu’alors jugé bon de réformer cette tradition…[kml_flashembed movie="http://www.dailymotion.com/swf/x49wtj" width="425" height="335" wmode="transparent" /]

Pour en savoir un peu plus, quelques sites de référence :

– le journal d’une Amérique qui choisit un président (20 minutes.fr)

– les élections américaines en direct (sur TF1.fr)

– une sélection libre d’articles de qualité (Courrier International)

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