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La faillite est-elle une solution ?

Oui, à en croire un spécialiste de la finance zurichoise, Marc FABER, une faillite des banques et des Etats non seulement serait souhaitable mais en plus pourrait s’avérer être une bonne solution pour repartir sur de bonnes bases. C’est du moins ce qu’il explique dans un entretien donné au quotidien suisse,  Le Temps (et repris par le site de Courrier International). En quelques lignes, revenons sur ses propos :

–  » Je m’attends à un rebond [des marchés] , puis à un nouveau ralentissement dès octobre ou novembre [En outre] j’ai toujours pensé que la valeur terminale du dollar était zéro, car le gouvernement, le Trésor et la Réserve fédérale n’ont aucun intérêt à maintenir un dollar fort. Depuis 1913, année de création de la Fed, le billet vert a perdu 97 % de son pouvoir d’achat. Sur le long terme, il a été faible par rapport à la grande majorité des autres devises, tout comme la livre sterling. La fin du dollar ne se produira pas du jour au lendemain, elle sera graduelle. « 

> Marc Faber n’est pas le seul à croire en ce krach du billet vert (voir le livre « La fin du dollar » de Myret Zaki, rédactrice en chef du magazine économique suisse Bilan). Il paraît même inévitable. Avec une  dette aussi forte, la « première puissance économique mondiale »  est de plus en plus fragilisée. Il faut savoir que pour produire 1 dollar de richesse, elle a besoin de 6 dollars de dette. La dette américaine coûte au gouvernement, aux entreprises et aux ménages 4.000 milliards d’intérêts par an. Difficile d’imaginer situation plus délicate…

– « Même si cette solution est douloureuse, [la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Espagne et l’Italie devraient faire faillite]. Si certains pays font faillite, ils entraîneront les banques avec eux. Mais laissons ces établissements faire défaut tout en protégeant les épargnants. Ce choix est nettement meilleur que de sauver les banques avec l’argent du contribuable et de se rendre compte deux années plus tard que les banquiers reçoivent des bonus record. […] Le secteur financier est devenu bien trop gros par rapport à l’économie réelle. A mon avis, le secteur financier doit s’occuper de garder l’épargne des gens et de la prêter à d’autres. […] Est-ce que le sauvetage des banques aux Etats-Unis a apporté quelque chose à l’économie ? Non.« 

> Dés les premières heures du plan de sauvetage des banques américaines, de nombreux parlementaires et analystes financiers posaient la question de son efficacité. De fait, l’inquiétude était revenue sur les places financières mondiales… et le plan est finalement. A New York, les dirigeants de la planète évoquaient d’ailleurs à la tribune de l’ONU cette crise qui secouait les marchés, pendant qu’un influent sénateur américain, Christopher Dodd, clamait que le plan préparé par l’administration Bush n’était pas « acceptable » en l’état…Ce sont pourtant 700 milliards de dollars qui ont été débloqués afin d’éponger les créances douteuses accumulées par les banques dans l’immobilier. Et aujourd’hui, c’est tout le pays qui s’enfonce dans la dette, le sauvetage des banques n’y a rien fait.

-« Peut-être [allons-nous vivre une décennie morose comme dans les années 1970]. Nous aurons une croissance très faible dans les économies matures, avec une perte de confiance des investisseurs, des crises à répétition. Les gens ne trouvent plus d’intérêt à investir dans des actions. Ils ont vu les excès du système bancaire, des managers et ont perdu beaucoup d’argent. Un jour ou l’autre, je suis persuadé que nous devrons reconstruire notre système sur de nouvelles bases.« 

> Mais quelles seront ces bases ? Avant la chute du communisme en 1991, beaucoup auraient eu la réponse, mais aujourd’hui… Bien malin celui qui pourra s’avancer sur ce domaine. Quand on sait l’effet que l’incertitude peut avoir sur les marchés, on peut imaginer des soubresauts boursiers encore nombreux durant ces prochains mois voire ces prochaines années.


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