Un enfant intellectuellement précoce se retrouve malheureusement la plupart du temps en difficultés dans sa classe.
Problèmes d’ennui, de motivation, de compréhension ou de stratégies cognitives différentes. Les parents, comme les enseignants, se retrouvent alors déroutés, soit parce qu’ils ignorent le profil de l’enfant, ou a contrario parce qu’ils le connaissent mais ne savent comment l’appréhender.
Cette courte chronique va tenter de vous donner plus d’informations sur le profil d’un enfant intellectuellement précoce et sur les manières les plus efficientes de l’aider – dans la mesure où une autre orientation vers une école spécialisée serait en attente ou impossible à pourvoir.
Ce questionnement ne m’est pas venu par hasard. En effet, nous avons eu il y a deux ans dans mon établissement, le cas d’un enfant intellectuellement précoce, incroyablement doué, doté d’une mémoire exceptionnelle et d’une grande curiosité. Il parvenait, à titre d’exemple, en moyenne section à lire couramment, à orthographier des mots très complexes. Il connaissait les algorithmes opératoires de l’addition et de la soustraction et possédait une mémoire visuelle et auditive impressionnante.
L’ensemble de notre équipe éducative s’est questionnée:
Qu’est ce qu’un enfant intellectuellement précoce?
Par définition selon l’inspection académique de l’Ain: « un enfant intellectuellement précoce manifeste la capacité de réaliser, dans un certain nombre d’activités, des performances que ne parviennent pas à accomplir la plupart des enfants de son âge, qui dispose, au moment de l’observation et dans les domaines considérés, d’aptitudes nettement supérieures à celles de la moyenne de sa classe d’âge. »
Comment les détecter?
L’outil le plus répandu est le test de quotient intellectuel (QI) déterminé à partir de batteries de tests tels que le WISC.
Il est réalisé sous la conduite d’un psychologue (scolaire ou non).
Le seuil de 130 est reconnu comme le niveau d’une personne surdouée.
Le résultat de ce test est pourtant à relativiser – car dépendant de la catégorie socio-professionnelle des parents, de la structure familiale ou encore effet de « sur-test » observé chez bon nombre d’enfants qui a force de répéter les batteries de tests, développent des capacités cognitives de réussite à ceux-ci.
Comment en être sûr?
On ne peut jamais l’être. Il est très difficile de différencier un enfant très doué ou en avance et un enfant intellectuellement précoce. Il faut donc s’appuyer sur la communauté éducative la plus large possible qu’il s’agisse du psychologue scolaire, du médecin scolaire, des enseignants qui ont eu l’enfant en classe, les parents, mais aussi les enseignants spécialisés rattachés ou non à l’école qui peuvent être autant de personnes ressources.
Cependant des traits communs qui sautent aux yeux se retrouvent chez ces enfants:
- une mémoire à court et long terme impressionnante
- un vocabulaire riche et varié et une communication tant avec les pairs qu’avec les adultes très facile pour l’enfant
- une capacité à réinvestir ou à mobiliser des notions même à peine entrevues.
- une curiosité intarissable et la volonté d’aller toujours plus loin
- un coté autodidacte où l’on est épaté de ce que l’enfant a appris à faire seul
- une facilité à traiter les tâches complexes qui nécessitent une recherche laborieuse aux autres.
Comment aider un enfant intellectuellement précoce s’il est en souffrance en classe?
Plus qu’un long discours, je préfère vous confier ces liens très utiles si vous venez à rencontrer ce type de situation avec un enfant intellectuellement précoce ou si vous avez un doute.
- les textes de référence sur les enfants intellectuellement précoces chez eduscol
- des documents d’aide au repérage de l’académie de Lyon
- pour des conseils des idées, des textes de lois : la mine d’or que représente le site de L’agence nationale des EIP
- un excellent article d’un pédiatre Alain Brochard consacré aux E.I.P
- des ressources pour mieux accueillir un E.I.P par l’agence française des EIP
Voilà bonne lecture à vous et à bientôt
M. Mathieu
Merci pour cet article.
Cependant, j’ai quelques remarques :
Vous écrivez : « Un enfant intellectuellement précoce se retrouve malheureusement la plupart du temps en difficultés dans sa classe. » On n’en sait absolument rien, et il est fort probable que ce soit faux. Les seuls études faites le sont sur des enfants en difficultés. Tous les autres ne vont pas chez le psy.
Plus loin : « à force de répéter les batteries de tests ».
Le wisc ne peut être fait passé que par un psychologue (universitaire), lui seul peut posséder les tests, ils ne sont évidemment pas accessibles aux parents. Je ne comprends pas ce que vous voulez signifier.
Puis : « Cependant des traits communs qui sautent aux yeux se retrouvent chez ces enfants »
Cela peut être vrai chez les jeunes enfants. Mais ces critères ne sont plus du tout valables chez un adolescent qui n’aurait pas été reconnu HPI.
Merci.