Napoléon et la presse.

Avec le coup d’état du 9 novembre 1799, Napoléon prend le pouvoir (il sera d’abord consul avant de s’auto couronner empereur). Napoléon a pleinement conscience du pouvoir de la presse et sera le premier dirigeant à lui donner une place importante dans sa propagande politique. Déjà la nouvelle constitution du 25 décembre 1799, n’intègre pas de déclaration des Droits de l’Homme. Puis le 17 janvier 1800 il supprime 60 journaux pour n’en conserver que 13. L’agréation de nouveaux journaux à Paris est évidemment interdite et quant aux journaux maintenus ils ont intérêt de se tenir à carreaux (familier) parce que sinon seront supprimés tous les journaux qui publieront des articles contraires au pacte social, à la souveraineté populaire, à la gloire des armées et qui publieront des invectives contre le gouvernement ou les nations alliés ou amie de la République.

En 1750, Manet disait que la censure devait servir aux objets importants pour être efficace. En novembre 1800, le ministre Napolis Fouchet demande aux bureaux de polices de ne plus livrer d’informations à la presse ce qui les coupe d’une source d’informations. En 1804, avec la reprise de la guerre, Napoléon va quand même rétablir la censure et souhaite surtout conserver le secret sur les affaires militaires qu’il prépare. En 1803, il ordonne que toutes nouvelles désavantageuses pour la France, les journaux doivent la mettre en quarantaine car ils doivent la supposer dictée par les anglais. En 1809, Napoléon va s’en prendre au journal des débats devenu le journal de l’empire parce qu’il a publié que le général Dufres avait 2000 hommes pour défendre l’Ile d’Aix. En 1810, Napoléon décide qu’il n’y aura qu’un journal par département. En 1811, il supprimera tous les journaux pour n’en garder que 4. En 1814, au moment de la chute de Napoléon la liberté de la presse est bien pire qu’avant la révolution.

 

 

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