Chère Amie,

Vous ne me connaissez pas, mais comme beaucoup je connais votre sourire rayonnant et votre voix si dynamique et rassurante. J’ai été triste d’apprendre votre départ. Un instant seulement. Puis j’ai revu votre portrait, et ces yeux brillants de vie et je me suis dit que, là où vous étiez, vous deviez être heureuse. Difficile d’admettre, comme vous, que la mort est aussi belle que la vie. C’est un peut votre faute : vous saviez tellement nous la faire aimer cette vie à qui nous reprochons tant de choses. Vous aviez 99 ans et vous avez consacré tout votre temps à lutte en faveur des sans-abris et des sans-papiers. Sans jamais juger, vous nous offriez votre sourire et votre soutien. Partout. Toujours. Chaque fois que je vous retrouvais sur le petit écran, c’était un vrai rayon de soleil. Certains diront que vous aviez un franc-parler. Vous étiez heureuse, tout simplement. Combien de gens le sont vraiment et osent le clamer haut et fort ?

Alors devant tant de douleurs aujourd’hui, face à tant de gens qui souffrent, j’ai envie de relever la tête pour être digne du gigantesque héritage que vous nous avez laissé. Relever la tête pour dire que je vous souhaite tout le bonheur que vous méritez, là où vous êtes. Et pour dire que j’aime la vie. Mais vous me manquerez…

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