Les livres vagabonds

Lectures de la prof (année 2020-21)

Bande de poètes d’Alexandre Chardin

Escadrille 80 de Roald Dahl

L’histoire : Quand la seconde guerre mondiale éclate, Roald Dahl devient pilote de la RAF. Il va vivre de terribles expériences, comme s’écraser en avion ou croiser des lions affamés. Il raconte ces souvenirs.

Critique : Nous pouvons distinguer deux parties dans ce roman autobiographique : les souvenirs d’avant-guerre puis ceux en tant que pilote d’avion durant la guerre. La première partie est plutôt drôle : Roald Dahl raconte ses déboires avec les serpents, les animaux sauvages et ses rencontres avec des gens atypiques. Il découvre une autre manière de vivre en Afrique et certaines attitudes lui paraissent étranges. C’est amusant et en même temps moi, qui n’aime pas les serpents, je n’ai pas pu m’empêcher de frémir lors de leurs descriptions. La seconde partie est également intéressante. Le jeune homme est lancé en pleine guerre alors qu’il sait à peine piloter un avion. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’a pas fait partie des Anglais qui se sont battus en France. Il est resté en Afrique ou en Asie. Inconscient du danger et plutôt tête brûlée, nous partageons son quotidien fait de longues journées oisives et de sorties plutôt suicidaires. Son récit, comme les romans qu’il a écrits, sont toujours teintés d’humour et de piques amusantes qui éloignent le pathos. Ce livre m’a donné envie de lire son premier livre autobiographique : Moi Boy.

 

La mort est mon métier de Robert Merle

L’histoire : Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s’éclaira…

« Le Führer, dit-il d’une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe ». Il fit une pause et ajouta : « Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche ». Je le regardai. Il dit sèchement : « Vous avez l’air effaré. Pourtant, l’idée d’en finir avec les Juifs n’est pas neuve.

– Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu’on ait choisi… » 

La mort est mon métier est une biographie romancée de Rudolf Höß (renommé Rudolf Lang dans l’ouvrage), commandant du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale.

Critique : Voilà un livre qui ne laisse pas indifférent et qu’il faut, à mon avis, avoir au moins lu une fois dans sa vie. Mais pas trop jeune afin d’avoir les connaissances historiques nécessaires (sur le IIIe Reich, le nazisme…). Nous pouvons distinguer trois temps dans le roman : la jeunesse de Rudolf martyrisé par un père tyrannique, sévère et très croyant, puis sa fuite et son engagement comme soldat dès l’âge de 16 ans et enfin sa vie d’adulte et son ascension au sein du parti national-socialiste. Rudolf attache une importance capitale à l’honneur et au devoir. Et c’est par devoir et parce qu’il en la charge qu’il va réfléchir à l’extermination des juifs dans le camp dont il est le responsable. Il ne voit pas les vies humaines. Pour lui les gens sont juste des unités qu’il faut éliminer le plus efficacement possible. Il va calculer froidement, faire des essais (asphyxier les gens grâce aux gaz des pots d’échappement de camions par exemple), expliquer que la méthode est salissante car les mourants se font dessus… Le lecteur assiste à toutes ces réflexions et c’est insoutenable à lire. Rudolf n’éprouve aucune compassion. On l’a chargé de cette tâche et il va s’en acquitter avec zèle et sérieux. Il ne comprend pas d’ailleurs pourquoi l’un de ses subalternes se suicide car il ne supporte pas de participer à la mort de milliers de personnes. Et c’est ce qui met mal à l’aise le lecteur et ce qui rend si difficile la lecture du roman. Jusqu’au bout du livre, même durant son procès, Rudolf ne comprend pas les faits qu’on lui reproche. Il n’éprouve aucun remords car ce n’est pas lui qui a demandé l’extermination. Il n’a fait qu’appliquer les ordres : « il ne m’est jamais venu à l’idée de désobéir aux ordres », même quand il s’agit d’enfants. En bref, une lecture dont on ne ressort pas indemne.

Steam Sailors de Ellie S. Green

L’histoire : Le monde est divisé en deux : le Bas-Monde, dont les habitants vivent sur Terre, et traversent une ère obscure et rétrograde. Le Haut-Monde, composé d’îles flottant parmi les nuages, abrite entre-autres des pirates du ciel. Prudence, une jeune orpheline capable de voir l’avenir en rêve, est rejetée par les habitants de son village. Un jour, alors que son village est attaqué par des pirates, celle-ci est embarquée de force sur l’Héliotrope, un navire volant à la sinistre réputation. La voilà embarquée malgré elle dans une chasse au trésor… 

Critique : le monde inventé par Ellie S. Green est un monde original. Les personnages sont attachants, en particulier celui de Prudence. La quête des pirates est bien menée et reste pleine de suspense. Nous voulons connaître la suite et il est difficile de faire des pauses dans sa lecture. De plus, les combats sont bien décrits. Dommage que l’histoire soit plutôt prévisible : je n’ai pas été surprise par tous les retournements de situation, je m’y attendais. Dernier point fort du livre : la couverture est magnifique.

Fantastique Maître Renard de Roald Dahl

 

L’histoire : Dans la vallée, il y avait trois fermiers, éleveurs de volailles dodues… Le premier était gros et gourmand ; le deuxième était petit et bilieux ; le troisième était maigre et se nourrissait de cidre. Tous les trois étaient laids et méchants. Dans le bois qui surplombait la vallée vivaient Maître Renard, Dame Renard et leurs quatre renardeaux, affamés et malins… Plongez-vous avec délices dans les aventures de l’un des plus célèbres héros de Roald Dahl, illustrées…

Critique : un classique de Roald Dahl, plein d’humour. De plus, il se lit très facilement. J’ai adoré l’adaptation qu’en a fait Wes Anderson :

L »expulsion de Pascal Boniface

L’histoire :

« Je suis Français, j’adore l’équipe de France, je l’ai soutenue de tout mon cœur depuis le début de la compétition, et j’ai l’immense chance de me trouver au Nid d’Oiseau en ce jour de finale. Mais aujourd’hui, je suis pour le Sénégal.

La grande vedette de cette équipe s’appelle Mamadou Diouf. C’est lui qui m’a invité ici. C’est mon ami d’enfance. Âgé de vingt-six ans, il culmine au sommet de sa gloire, avec un palmarès déjà exceptionnel. Il espère remporter, après cette Coupe du monde, son deuxième Ballon d’or. Tout le Sénégal et toute l’Afrique comptent sur ce joueur d’exception pour battre la France au terme d’un match que chacun annonce très serré ».

10 juillet 2026 ? la France affronte en finale de la Coupe du monde de football la sélection nationale sénégalaise. L’attaquant phénoménal des Lions de la Téranga, Mamadou Diouf, marque un doublé et élimine les Bleus.

Pourquoi la France perdra-t-elle la Coupe du monde en 2026 ? Léo, l’ami d’enfance de Mamadou Diouf, raconte. Quinze ans plus tôt, ils jouaient ensemble dans un petit club de banlieue parisienne. Tout allait pour le mieux jusqu’au jour où…

Critique : Un petit livre qui se lit facilement. Les matchs de football sont très bien décrits ainsi que l’amitié qui lie les enfants. Le quotidien du meilleur joueur de l’équipe est bouleversé lorsque son père est menacé d’expulsion. Cet événement va resserrer le lien entre les joueurs.

Mauvaises intentions de Roald Dahl

Résumé :

Est-il bien prudent, après une passionnante partie de bridge, de mettre sur écoute la chambre de ses invités ? Comment des policiers chargés d’élucider un meurtre peuvent-ils en venir à manger l’arme du crime ? Que faire d’une toile de maître tatouée sur le dos d’un vieil homme, surtout si celle-ci vaut des millions ?

De situations cocasses ou horrifiantes, Roald Dahl n’a de cesse de jouer avec les attentes de ses personnages et de déjouer celles de son lecteur.

Critique :

Des récits cruels qui font froid dans le dos. L’histoire de la toile tatouée dans le dos d’une personne m’a particulièrement fait frémir. Ces histoires ne mettent pas en valeur l’humain mais en font ressortir les pires défauts. Âmes sensibles s’abstenir !

 

La trêve de Noël – Michael MORPUGO

 

L’histoire : Noël 1914. Ce jour-là, dans les tranchées du front ouest, Jim Macpherson, un jeune soldat anglais, écrit à sa fiancée pour lui raconter l’incroyable événement qu’il vient de vivre…

Critique : un livre qui se lit  très facilement grâce à sa brièveté et ses illustrations. L’histoire de la trêve est connue et a été mise en scène dans plusieurs films (Joyeux Noël par exemple). Mais cela n’empêche pas d’être ému et bouleversé par ce moment de douceur et de paix dans cette guerre effroyable.

Mémoire d’une pirate de Celia Rees

L’histoire : Nancy est anglaise, issue de la meilleure société ; Minerva est une esclave métis de la Jamaïque. Les deux jeunes filles, inséparables, ont choisi de devenir pirate. Des Antilles aux côtes africaines, dans le monde cruel des flibustiers et des négriers, elles feront le rude apprentissage de la liberté..

Critique : Un très bon roman d’aventures. La narration à la première personne nous plonge dans l’histoire et nous partageons les sentiments de l’héroïne. L’auteur dépeint bien les ravages et l’injustice de l’esclavage. De plus, la narration laisse la place au suspense et aux rebondissements. Une agréable lecture !

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