Confinement ne rime pas avec violence autorisée.

La gestion des violences conjugales a été un réel fléau lors du confinement du mois de Mars. Les victimes vont être de nouveau confrontées à leur (ex-)conjoint courant du mois de Novembre qui accueille un second confinement.

En France, chaque année, en moyenne 200 000 femmes et 82 000 hommes subissent des violences verbales, physiques ou sexuelles de leur (ex-)conjoint. Cette année le confinement n’a pas arrangé la situation de ces personnes, plus de 30 % de plaintes supplémentaires ont été enregistrées durant cette période de confinement.

Mme Shiappa, secrétaire d’État sur l’égalité homme-femme, a annoncé au mois de Mars la mise en place de « points d’accompagnements éphémères » dans les centres commerciaux pour accueillir les victimes, et le déblocage d’un million d’euros pour venir en aide aux associations qui les suivent.

En 2007, un numéro d’appel pour les victimes de violences conjugales a été créé : le 3919 est composé d’assistantes sociales, de psychologues, et de personnes spécialisées. Cependant durant le confinement, les appels ont été moins nombreux, du fait que les victimes se trouvent vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept avec leur agresseur, donc les appels téléphoniques sont compliqués voire impossible.

@noustoutesorg compte Instagram publié le 05/11/2020

Des sites internet comme arretonslesviolences.gouv.fr ont été créés pour venir en aide aux femmes victimes de violence ou encore des pages de réseaux sociaux se sont mobilisées tels que @simonemedia.fr ou @noustoutesorg et bien d’autres encore sur Instagram. Leur message principal : « il est déconseillé de sortir, pas de fuir ! ». Ainsi les dispositifs déjà mis en place avant la COVID 19, ont été difficilement accessibles comme les logements après fuites mais grâce aux hôtels, des chambres ont pu être attribuées aux femmes et aux hommes fuyant les violences.

Le discours du président M. Macron du 28/10/2020 annonçant un nouveau confinement en a inquiété plus d’un. Elisabeth Moreno, ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a précisé le 30 octobre 2020 : « les femmes victimes de violences n’ont pas besoin d’attestation pour sortir et fuir le conjoint violent ».

Un espoir pour tous, que ce deuxième confinement n’aggrave pas la situation et n’empêche pas aux victimes de fuir leur agresseur.

Tessa

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *