De ma fenêtre, je vois la rue qui n’est pas bruyante comme d’habitude, je vois de gros camions en pleine livraison au Monoprix du coin, il y a aussi des gens qui font leur sport sur la place de l’autre côté de la rue. Je vois aussi par moments des gens sortir faire leurs courses à ce même Monoprix, la plupart ne portent pas de masques. Il y a aussi des gens qui promènent leur chiens, sûrement aussi fatigués que nous du confinement.

De ma fenêtre, j’entends en tendant bien l’oreille le bruit des oiseaux le matin, on entend aussi des gens discuter à leurs fenêtres, entre eux. On entend le bruit de fond des voitures, bien moins fort que d’habitude. On entend les camions circuler dans la rue, des gens qui font le ménage en passant l’aspirateur, le son de la télé du voisin, de la musique etc. Nous sommes confrontés à des bruits inhabituels car ils sont d’habitude couverts par le brouhaha des scooters, des voitures. Même, ne pas entendre le grondement lointain des avions donne une sensation étrange, comme un silence pesant.

De ma fenêtre, je ne sens rien car je suis enrhumé mais j’imagine que ça sent le pollen avec l’arrivée des beaux jours et des premières fleurs. Le midi, on peut sentir les bonnes odeurs de cuisine qui s’échappent des appartements voisins. L’air doit aussi être plus pur car, en ce moment, c’est comme si nous nous étions tous arrêtés de polluer et de maltraiter la nature.

Roman Flonneau 3e4