??????, en Grèce: un air de printemps en plein hiver ?

GrèceEn ce 25 janvier 2015, la Grèce vient de faire un choix probablement historique et de montrer l’exemple à l’Europe entière,  comme elle le fit dans sa gloire antique. Une petite évocation du contexte ne semble pas superflue.

Au moment le plus dur de la crise, alors qu’en France une grande partie de l’électorat semblent faire le choix de la droite extrême, les grecs ont porté au pouvoir le parti  ????????????????? ????????????? ?????????, Synaspismós Rhizospastikís Aristerás, ou Coalition de la gauche Radicale, équivalent du Front de Gauche en France. Les Grecs, eux, n’ont pas cédé aux sirènes de la droite vindicative et haineuse du parti ????? ????, au joli nom trompeur d' »Aube dorée », et ont renvoyé à leurs mensonges, impuissances et compromissions les partis habitués du pouvoir et inféodés aux diktats néo-libéraux de l’Allemagne et autres « grands » d’Europe, insensibles au désarroi et à la misère croissante de tout un peuple, anesthésiés par les dogmes et conformismes pseudo-rationnels d’une Europe néo-libérale, mais surtout capitaliste.

C’était un déchirement que de voir le peuple créateur de la démocratie « agenouillé » par cette Allemagne intransigeante et si peu soutenu par une France impotente. Les grecs ont bien compris qu’ils devaient se frayer eux-mêmes leur chemin vers la lumière, et si tout se déroule comme ils l’ont prévu, ils vont refuser la logique de l’argent-roi, redonnant la priorité à l’humain, ce qu’aucun grand état de l’Europe n’a encore osé faire.

TsiprasSon leader charismatique, Alexis Tsipras,président du mouvement depuis 2012, a promis d’augmenter les plus bas salaires et de fournir une aide alimentaire d’urgence aux plus déshérités de la nation grecque, durement éprouvée par la dette financière et la crise que celle-ci n’a fait qu’accroître dans le pays.

Face à cette situation d’une extrême difficulté rencontrée par le peuple grec, la Communauté européenne s’est montrée, sous l’impulsion de l’Allemagne et des pays du Nord, à l’économie plus prospère, peu indulgente et s’est érigée en créancière, laissant un état exsangue, incapable de soulager son peuple, et de vraiment réduire la dette.

SyrizaSyriza remet franchement cette dette en question et propose d’effacer cette dette comme le fut celle de l’Allemagne, lors de l’accord  de Londres en février 1953 : de fait, L’allègement radical de la dette de la République fédérale d’Allemagne (RFA) et sa reconstruction rapide après la seconde guerre mondiale n’ont été rendus possibles que grâce à la volonté politique de ses créanciers, c’est-à-dire les États-Unis et leurs principaux alliés occidentaux (Royaume-Uni, France). Il faut se souvenir que la dette alors réclamée à l’Allemagne concernant l’avant-guerre s’élevait à 22,6 milliards de marks si on comptabilise les intérêts. La dette de l’après-guerre était estimée à 16,2 milliards. Lors de l’accord conclu à Londres, ces montants furent ramenés à 7,5 milliards de marks pour la première et à7 milliards de marks pour la seconde. En pourcentage, cela représente une réduction de 62,6 % !!

Aujourd’hui, l’Allemagne qui se montre si inflexible face à la Grèce n’a toujours pas totalement remboursé cette dette.                                                                                          (cf http://www.Latribune.fr//actualites/economie/international/20101001trib000554879 et http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/02/17/l-allemagne-a-t-elle-une-dette-de-guerre-envers-la-grece_1644633_3214.html )

L’entrée en résistance, avec Syriza, de la Grèce contre un système privilégiant les gros états et plaçant, au centre de tout, l’argent en tant que soi-disant « vertu » économique crée un précédent dans cette Europe jusqu’alors acquise sans le moindre esprit critique aux principes d’une politique économique – mais il serait plus juste de parler d’une économie politique tant la hiérarchie s’est  inversée – néo-capitaliste… Il sera intéressant d’observer les évolutions des esprits dans les pays opprimés par les diktats économiques des grandes nations, comme le Portugal, l’Espagne, l’Italie… voire, bientôt, la France !

L'espoir «  ? ?????? ??????? » : L’ESPOIR EST EN MARCHE !

La victoire de Syriza aux élections nationales grecques est donc à plus d’un titre un événement que les hellénistes de tous pays salueront comme l’avènement d’un air de printemps au beau milieu de l’hiver européen !

???? ? ?????? !                                                                                         Vive la Grèce !

???? ? ?????????? !                                                                          Vive la Démocratie !

???? ?????? !                                                                                                  Vive Syriza !

 

 

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