Le règne de l’argent

Le jour de l’anniversaire de la Bee Wi Bank, une célèbre banque de crédits à la consommation, une grande réception est organisée pour fêter l’événement comme il se doit. La fête bat son plein, les discours s’enchaînent, dont celui du Vieux Grand Directeur De Tout, le patron de la banque et celui du Jeune Directeur. La fille du Grand Directeur, K, contemple la scène d’un œil fastidieux, mécontente des relations qu’elle entretien avec son père. Soudain, un homme s’approche d’elle… Cet homme s’immolera en public plus tard dans la soirée.

Qui était-ce? Que voulait-il? Pourquoi en est-il arrivé à une pareille extrémité? Plusieurs questions dont vous découvrirez les réponses en lisant Monkey Money.

Dans une société imaginaire, un mur sépare le monde des pauvres et le monde des riches. Un monde où la politique du «tout s’achète, tout se vend» domine les hommes et où l’argent impose sa suprématie. Cette pièce est un parfait clin d’œil à l’œuvre de Victor Hugo Les Misérables, puisque c’est un livre social, parlant de la condition humaine.

Mon avis est très mitigés concernant cette pièce de théâtre. D’un côté, j’aime les histoires mettant en scène des personnages en proie à l’oppression des plus puissants et de l’autre, j’aime quand ceux-ci se rebellent contre ce système injuste. Or, je n’ai pas retrouvé cet aspect de révolte chez les personnages venant du côté pauvre du mur. Ils se contentent de la situation et ne montrent aucune animosité envers les riches qui pourtant vivent dans le luxe et l’opulence. Même si un seul homme ose tenir tête à la société en s’immolant, cela ne les affectent pas. Plus l’histoire avançait, plus la lassitude s’installait dans mon esprit… Les personnages n’ont pas vraiment de personnalités propres selon moi (même K, qui va franchir le mur pour aller chez les pauvres), ne servant qu’à alimenter l’intrigue principale. De plus, je n’ai pas ressenti beaucoup d’émotion en lisant certaines scènes censées être touchantes …

Pour info, Carole Thibaut a décidé d’écrire cette pièce suite à une journée d’immersion dans une banque et après un travail de plusieurs mois d’enquête auprès de salariés de grandes entreprises et de personnes surendettées. Elle dénonce ainsi une société à deux vitesses (en fait qui est déjà la notre) avec d’un côté les riches, de l’autre les pauvres, société dont les rapports sont dictés par l’argent roi!

Cette pièce reste cependant très intéressante même si quelques détails peuvent vous décevoir selon moi.

La pièce de théâtre (1h45) a été jouée au Théâtre du Nord dans salle de l’Idéal à Tourcoing du 12 au 22 Novembre 2015.

Carole Thibault, Monkey MoneyLansman, 2015, 95p.
Joris Guiselin, 1ère L

Ce contenu a été publié dans Non classé par . Mettez-le en favori avec son permalien.

Laisser un commentaire