L’émigration sénégalaise : des flux sud nord?

Voir l’enquête « Profil migratoire du Sénégal, 2018 » sur le site de l’ANSD

  1. L’émigration sénégalaise est-elle massive?

Extraits : Quant aux résultats du dernier recensement (RGPHAE, 2013), ils font état de 164.901 Sénégalais ayant émigré au cours de la période 2008-2012 (soit environ 10% de la population sur 5 ans, ce qui représente environ un taux d’émigration de 2% par an)

2. L’émigration se dirige-t-elle massivement vers les pays du Nord?

Extraits :

Ainsi, l’émigration internationale au Sénégal se caractérise principalement par des flux sud-sud, c’est à dire des mouvements de population intercontinentaux essentiellement dirigés vers les pays de la sous région ouest-africaine, et des flux sud-nord, les déplacements allant du Sénégal vers les pays industrialisés de l’Europe et de l’Amérique du Nord.  Le premier
champ migratoire s’est un peu élargi vers certains pays de l’Afrique centrale et de l’Afrique du Sud,caractérisant des courants extra-régionaux essentiellement captés par le Gabon et l’Afrique du Sud. De même, les déplacements de population lointains furent longtemps monopolisés par la France. Aujourd’hui, de nouveaux pays d’immigration sont apparus, traduisant ainsi une réorientation des flux, voire même une recomposition à l’intérieur du champ d’émigration nord.

Remarque : les migrations vers les autres pays d’Afrique doivent-ils être interprétés comme des flux « sud-sud »? En réalité, si on prend l’exemple de la Gambie qui est une enclave au milieu du Sénégal (20% des Sénégalais à l’étranger), on prend aussi conscience de la porosité des frontières que transcendent les continuum ethniques. Ce constat nous amènerait donc à soustraire la Gambie et la Mauritanie des données présentées, ce qui mettrait davantage en exergue le caractère prédominant des flux sud nord.

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